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samedi 29 avril 2017

Café du coin dans le 12ème arrondissement de Paris

[ par Marie Christine Compan ]




Je continue d'explorer mon nouveau quartier avec un petit carnet au papier fin et qui ne permet pas l'aquarelle. Les jours se font plus longs, et permettent un croquis le soir après le travail. Voici le 1er dessin fait dehors depuis septembre, mais il faisait trop froid pour s'éterniser.

mercredi 26 avril 2017

Sous le métro à la station Jaurès

[ par Sophie Voisin ]


Ce samedi de début mars avait un petit air de printemps. Partie croquer vers le métro Jaurès avec quelques amies, j’ai bien vite enlevé écharpe et polaire pour profiter de cette douceur inattendue. Le dessous du métro aérien me rappelle Castlefields et le dernier symposium à Manchester. En un peu moins impressionnant – plus familier aussi.
Cela faisait longtemps que je n’avais pas dessiné à la plume, la sensation est incomparable. La souplesse de la plume, le grattement sur le papier. Et le sujet s’y prêtait : les structures métalliques, et la circulation continue du carrefour, voitures, piétons, vélos.


L’après-midi, la séance de dessin s'est poursuivie sur le quai de Valmy. A l’abri du tumulte. Les bords du canal s’ourlent de jeunes gens, des dessinateurs nous dessinent en train de dessiner… Il y a de la douceur dans l’air. Le printemps revient !

dimanche 23 avril 2017

Petite balade dans Paris à la recherche de Rodin

[ par Martine Kervagoret ]




Ma balade commence avenue des Gobelins devant cette façade sculptée par Rodin alors qu'il était jeune étudiant aux beaux arts. Elle évoque pour moi d'agréable souvenirs, c'était il y a quelques années mon cinéma préféré.

A quelques stations de métro de là, au croisement du boulevard Montparnasse et du boulevard Raspail se dresse la statue de Balzac. Dans cette œuvre Rodin a voulu mettre en exergue la force créatrice du romancier mais quand on la regarde on peut imaginer l'immense tollé qu'elle a provoqué !


Un peu plus loin rue de Varenne, j'adore le charme du musée Rodin et de ses jardins, le sculpteur y a vécu les dernières années de sa vie. Le soleil étant au rendez vous, j'ai préféré ce jour là dessiner le Penseur dans le jardin.


Le grand Palais célèbre actuellement le centenaire de la mort du sculpteur, il y avait beaucoup de monde, c'était le début des vacances scolaires, je me suis trouvée un petit coin tranquille pour dessiner cette assemblage étrange, le masque en plâtre de Camille Claudel avec la main d'un des bourgeois de Calais.Cette exposition se termine le 31 juillet 2017.

jeudi 20 avril 2017

A la Recyclerie dans le 18ème arrondissement

[ par Agnès Selles ]

Cette après midi là nous étions cinq sketcheuses à nous retrouver à la Recyclerie. La Recyclerie est l'ancienne gare Ornano de la Petite Ceinture, transformée en 2014 en café-cantine, ferme urbaine, atelier de réparation etc. Un lieu accueillant et pratique pour dessiner au chaud pendant l'hiver.
Arrivée en avance, je me suis installée dans un des fauteuils de la mezzanine pour croquer les quelques personnes qui y déjeunaient encore.


Puis, des tables s'étant libérées, c'est au rez de chaussée dans la grande salle que nous avons pu établir notre QG ! Pour certaines c'était l'occasion de poursuivre leur défi : "One week 100 people". On était jeudi, l'avant dernier jour.
Chacune a choisi sa prochaine victime (modèle !) et le choix était vaste : étudiant devant son ordi, copines en vadrouille,détente entre collègues, dormeur sur son fauteuil. Même ceux qui nous ont repérées ont joué le jeu!
L'un d'entre eux a fait l'unanimité : cet homme à droite, au front dégarni mais aux tempes bien fournies, pull rose, broche en toile d'araignée, et qui parlait tout seul en écrivant au feutre rouge. Nous l'avons baptisé : "Le Prof de Philo". Merci à lui pour sa participation involontaire !

lundi 17 avril 2017

Le 55ème SketchCrawl, c'est samedi 22 avril à La Défense!

[ par Urban Sketchers Paris ]


 [Marion Rivolier]
Le 55ème World Wide SketchCrawl aura lieu le samedi 22 avril à la Défense.

Voici les rendez-vous que nous proposons pour la journée :

10h30 : cafétéria Monoprix à l'intérieur du CNIT juste à gauche de l'entrée ( accès : métro ligne 1 ou RER ligne A - arrêt la Défense (Grande Arche) - sortie 5 Calder-Miro)
13h : pique-nique place de la Défense (pelouse à côté de l'araignée rouge de Calder). Pour ceux qui ne souhaiteraient pas pique-niquer, la cafétéria Monoprix peut être une solution de repli. Il est possible d'acheter son sandwich dans l'un des nombreux stands de nourriture du centre commercial les 4 temps.
(Des WC publics gratuits sont situés au CNIT ou aux 4 Temps)
17h : Rendez-vous au Café de la Place toujours à l'intérieur du CNIT (impossible de réserver, on prendra les tables en terrasse au fur et à mesure de leur disponibilité).

Le SketchCrawl est ouvert à tous, anciens et nouveaux, débutants ou non. Pas d'inscription demandée, il suffit de se rendre le jour J au rendez vous.

The 55th SketchCrawl will take place on Saturday April 22 at La Defense (Metro: Line 1 or RER A : La Defense (Grande Arche)

10:30 am : at Monoprix Café inside the CNIT building
13 pm : we will have a pique nique at the Place de la Defense (lawn very close to Calder's red Spider) (it's possible to buy some food inside the shopping centre - les 4 Temps)
5pm : at Le Café de la Place (inside the CNIT again) where we will wrap up the day together looking at our sketchbooks.


[Anne Weber]

vendredi 14 avril 2017

Splendide dimanche pour le lancement de #usk10x10 !

[ par Urban Sketchers Paris ]



Et voilà, #usk10x10 est lancé pour Paris!
Nous avons passé un splendide dimanche à observer, analyser, comprendre, noter, décortiquer, dessiner et peindre pendant les Workshops de Jérémy Soheylian et de Isabelle Corcket. Marion Rivolier, organisatrice de l'événement, a testé ses progrès en anglais (!) en traduisant à nos participants non-francophones, a fait pas mal de photos et quelques croquis des croqueurs!


Dans le premier workshop, Jérémy a guidé les participants dans la compréhension d'une architecture (complexe!) dans la Cour Carrée du Louvre. Le soleil radieux dessinait parfaitement de superbes ombres qui ont aidé à donner à voir les modénatures des colonnes et pilastres.


Peu à peu, chacun s'est rapproché du détail qui l'intéressait, l'a dessiné d'une ligne claire et fluide, d'une seule traite et y a ajouté un léger lavis de terre d'ombre mélangée à un peu d'outremer pour lui donner du volume.


Le deuxième workshop a eu lieu Passage Richelieu : Isabelle a demandé à chacun de s'intéresser aux ombres et lumières et comment elles façonnent et modifient la perception de l'architecture. Elle leur a aussi proposé de composer du texte (enseigne et typographie) avec le dessin pour exprimer l'idée de "rentrer" dans le Passage. A l'intérieur du Passage, là où le contraste était le plus fort, elle leur a proposé de créer de la lumière en retirant de la matière plutôt qu'en en ajoutant!


Le dernier exercice permettait d'exprimer la "sortie" du Passage par les ombres propres et les ombres portées.
Merci à toutes et tous pour votre participation, vivement la prochaine session qui aura lieu le dimanche 30 avril!
Et n'oubliez pas #usk10x10 pour partager l’événement sur les réseaux sociaux!

mardi 11 avril 2017

Croquer 100 parisiens en un semaine : le challenge !

[ par Anne Weber, Marion Rivolier  et MatLet ] 


En mars, Liz Steel et Marc Taro Holmes ont lancé un défi à la communauté des Urban Sketchers : croquer 100 personnes en une semaine ! Pourquoi ce défi ? D'abord pour se motiver tous ensemble, car si tout le monde sait qu'une des meilleures façons de progresser est de pratiquer tous les jours, il n'est pas toujours évident de s'imposer une telle discipline. Ensuite, pour changer un peu de nos habitudes : pendant cette semaine, on oublie les monuments historiques, les perspectives complexes, les couchers de soleil... et on pratique le portrait, l'anatomie, les gens en mouvement !
Anne, Marion et Mat ont relevé le défi et nous racontent leur expérience.
(Retrouvez le travail de la communauté sur les réseaux sociaux avec le hashtag #OneWeek100People2017
Anne Weber



Ayant davantage l'habitude des croquis d'architecture, 100peopleOneWeek s'annonçait comme un réel challenge. Je me suis fixé comme objectif de faire des visages réalistes plutôt que ressemblants et je me suis limitée à deux types de lieux, café et metro complétés avec quelques "portraits de famille" pour tenir le rythme.
Au bout du compte, objectif à peu près réussi, j'ai notamment compris où placer les oreilles pour éviter les têtes trop plates. Par contre, j'aurai aimé utiliser davantage d'outils que le feutre noir et intégrer plus de couleurs, ce sera pour l'année prochaine !
Marion Rivolier


Suivre la proposition de Liz Steel et Marc Taro Holmes a été un véritable plaisir mais aussi un vrai défi. Je ne me rendais pas bien compte de la quantité de travail que cela impliquait de dessiner 100 personnes en une semaine (en réalité, cinq jours). J'ai décidé de travailler sur un carnet dédié, un carnet Moleskine aquarelle petit format (9x18cm) en vertical et d'utiliser plusieurs médiums : feutre, stylo plume, encre et aquarelle que j'utiliserai en fonction du temps et du confort à disposition.

J'ai beaucoup pris le métro et le train ce qui m'a permis de tuer le temps en dessinant. J'ai aussi profité des badauds et voyageurs de la Gare de Lyon, en soirée, quand je n'avais pas réussi à faire mon « quotas » quotidien (20 silhouettes par jour). Même si mon carnet était vraiment petit, je tenais à composer les personnages dans le format et à créer une ambiance, tant par la couleur que par les différentes échelles de dessin.

Ce challenge a été intense et passionnant car lorsque l'on dessine vraiment TOUS les jours, on progresse et on découvre énormément. On ne craint pas de rater une silhouette car on sait que l'on va tout de suite enchaîner sur une autre. On essaie, on se remet aux hachures (ce que je n'avait pas fait depuis des mois!), on cherche une couleur de peau ou une lumière avec des moyens très réduits et parfois dans des positions très inconfortables. Bref, une belle semaine que j'ai prolongée la semaine d'après pour terminer mon carnet !
MatLet


Contrairement à beaucoup de sketchers, je me sens plus à l'aise pour dessiner les gens que les bâtiments ou les paysages. Ce challenge n'allait donc pas forcément me faire sortir de ma zone de confort... Sauf que je l'ai entamé avec deux handicaps de taille !
D'abord, je n'ai entendu parler du challenge que le lundi soir, quand tout le monde a commencé à poster ses dessins. Je partais donc avec un jour de retard.
Ensuite, la semaine du challenge, j'étais en formation toute la journée, avec peu de transports en commun et de temps libre.
Pour garder la moyenne de 20 personnes croquées par jour, j'ai donc mis au point ma stratégie : croquer une personne par arrêt lors de mes trajets (8 arrêts aller, 8 arrêts retour) et 4 personnes de ma formation chaque jour !
J'ai pu atteindre mon but en faisant du noir et blanc intégral, ce que je n'avais jamais essayé et qui s'est révélé très agréable. Par contre, impossible de rattraper mon jour de retard, j'étais donc à 80 personnes quand le challenge s'est terminé... Mais ce n'est pas bien grave, j'ai pu reprendre mes croquis de gens à un rythme un peu moins effréné et je sais maintenant à quoi m'attendre pour OneWeek100People2018 !

vendredi 7 avril 2017

Un samedi à Paris : repérage #usk10x10 / Stories

[ par Delphine Priollaud-Stoclet ]



Après avoir animé toute la matinée un stage de Croquis urbain in situ sur le Pont des Arts, j'ai profité du soleil pour repérer les lieux en vue de mes deux prochains workshops pour les 10 ans d'Urban Sketchers : 10 Years x 10 Classes. Une belle aventure à croquer !

Je suis d'abord allée Gare de l'Est pour le Workshop intitulé "Les gens qui voyagent, flux urbains".
Un workshop consacré à l'expression graphique des flux et des déplacements.
Installée à la terrasse du Starbuck, j'en ai profité pour observer les allées et venues des voyageurs, baignés de lumière sous la verrière magnifique. Une famille indienne me filme sous toutes les coutures en train de croquer et le petit garçon me demande en anglais : "Mais comment tu fais pour copier ce que tu vois ?".
Moi : "Je ne copie pas, je regarde...".
Bref, je dessine vite fait le temps d'un expresso vite avalé : les jeux de lumière sont fascinants et mettent en vibration les gens qui passent.
A l'extérieur, je tombe sur un spot fabuleux pour la partie "outside" du workshop : des voitures, des bus, de la perspective, un carrefour... et de la place pour nous installer confortablement !

Je traverse ensuite le jardin Villemin pour me retrouver sur les bords du canal saint-Martin à la recherche de belles matières de murs pour mon second workshop : "Murs d'expressions".
Un atelier inédit pour travailler in situ davantage sur l'expression plastique des textures et des matières que du croquis en lui-même.
Quelques mètres plus loin, je tombe sur la perle rare...
 Un mur décrépi, recouvert de graffitis et d'affiches. la matière idéale ! J'installe mon petit atelier sur le trottoir sous les regards curieux des passants. 
Quel plaisir de conjuguer mon travail de plasticienne avec celui de l'observation in situ. 
Je lacère, je déchire, je colle, je patine, j'éclabousse, je gratte, je ponce, je racle... Des gestes plus habituels en atelier qu'à l'extérieur, mais on y arrive très bien. 
But du jeu : recréer la matière du mur. passionnant !

Inspirée par les collages in situ d'Ernest Pignon Ernest, je croque de manière plus habituelle ce coin de rue, pour intégrer ensuite le sketch à ma matière de mur.


Puis je patine et lacère à nouveau l'ensemble. 
J'ai hâte d'expérimenter à nouveau ces techniques dans la rue, quand le croquis se mue en tableau.

mardi 4 avril 2017

Comme à la maison au Pavillon des Canaux

[ par Anne Weber ]


Cela faisait longtemps que je voulais découvrir le Pavillon des Canaux dont j'avais si souvent entendu parler par les autres sketchers. Cette ancienne maison de l'éclusier du bassin de la Villette n'est à première vue qu'un bar-restaurant comme les autres où les clients envahissent les tables avec leur ordinateur portable.


Quand on monte à l'étage, on découvre un concept plus étonnant : les anciennes pièces de la maison ont gardé leurs fonctions d'origine ; on peut donc prendre le café dans l'ancienne chambre, le salon ou même la baignoire.
Les clients semblent apprécier l'idée, le temps de ma visite j'ai croisé une actrice qui postulait pour un rôle au théâtre, une psychologue/coach qui consultait et des lycéennes qui venaient boucler un exposé !

samedi 1 avril 2017

Après ce qui fût - Avant ce qui sera

[ par Sophie Voisin ]

la démolition du 109 rue Orfila

Les chantiers de démolition, en laissant apparaître les traces de ce qui fût, nous parlent du temps qui passe. Des arrière-plans sont mis au jour, qui seront bientôt masqués par les nouvelles constructions. Les bâches plastiques noires, retenues par des tasseaux de bois, forment de grands tableaux abstraits.

Comme la mémoire est volatile, en avril dernier, alors que l’avis de démolition avait été affiché, j’avais fait deux rapides croquis de l’existant. En souvenir de ce qui avait été.