[ par Carnets d’Agnès ]
La première fois que j’ai voulu y aller, c’était au printemps, peu après l’ouverture de ce géant de la restauration, un soir à l’apéro. Jamais je n’aurais imaginé que la file d’attente serait si longue… j’ai rebroussé chemin. Une autre fois, c’était un après-midi caniculaire, et j’ai dû encore renoncer à pénétrer dans ce lieu sacré à cause de l’attente... sans pour autant m’avouer vaincue !
Donc un beau jour d’été je suis arrivée dès l’ouverture. Et quelle surprise de découvrir ce lieu fantastique, immense (4 500 m² disent-ils ?) et magique ! Des wagons de train (si, si…), des stands de cuisine, des chaises longues, des tables et chaises dépareillées, des espaces plus intimes dans la bibliothèque, une hauteur sous plafond vertigineuse avec une structure en métal digne des plus jolies gares, des ballons gigantesques, des arbres… C’est la lumière qui me frappe d’emblée. Car de l’extérieur, on n’imagine pas que cet endroit puisse être aussi lumineux.
Enfin confortablement installée, et après un repas italien (bien sûr), je choisis de croquer les wagons, enguirlandés de petites lumières joyeuses, posés sur de jolis tapis douillets et servant de décor à d’infinies conversations… Quel plaisir…Je ne sais plus où donner de la tête, mon pinceau joue avec les couleurs…
Ensuite, j’y suis retournée plusieurs fois pour parler peinture, voyages, projets… Et puis j’ai pensé que partager ce lieu avec tous ceux qui voudraient me rejoindre pour croquer serait une bonne idée. Cette fois, j’ai dessiné en prenant un peu de hauteur, loin du tumulte et de l’agitation. Perchée sur la mezzanine, c’est un autre décor, la structure de béton offre l’ancrage rassurant, les ballons sont plus présents, comme pour inciter à la rêverie, au jeu, à l’échappatoire…