[ Carnets d'Agnès ]
Les Gobelins, c’est mon quartier.
C’est avant tout une avenue arborée, une manufacture nationale splendide, des
bistrots, plusieurs cinémas, des magasins, la fondation Jérôme Seydoux-Pathé
logée sous une architecture plus qu’originale derrière son ancien théâtre… c’est
un quartier vivant qui bouge et c’est sympa.
Depuis quelques mois, ce quartier
est encore plus attractif, il fait sourire, il donne du bonheur. Aux petits et aux
grands. Grâce à ces énormes nounours qui ont envahi les vitrines et les
terrasses ! Il y en a partout : dans les cafés, la pharmacie, la banque, la boulangerie, le libraire, l’agent immobilier, le fleuriste… Chacun
lui trouve un accessoire pour le personnaliser… ici un tablier, là un chapeau…
Les touristes – et même les
habitants du quartier – viennent se prendre en selfie avec celui qui trône sur
le banc public, ou en terrasse…
Vous n’avez jamais passé un après-midi
attablé avec un nounours ? Résolution de l’an neuf, c’est aux Gobelins qu’il
faut aller !
Mais d’où viennent-il ? Comment
se reproduisent-ils ? Chut… si on vous le demande, dites que c’est un
mystère… Mais à vous, je veux bien dévoiler une partie de l’énigme : l’un
des commerçants du quartier (au 25 de l’avenue) a eu l’idée de prêter ses
propres nounours à ceux qui souhaitent en adopter. Juste pour le plaisir. Pour que
les gens sourient. Se parlent. Créer du lien. Je crois que le pari est gagné.
De mon côté, je n’avais que l’embarras
du choix pour croquer l’un ou l’autre. C’est la température extérieure très fraîche
qui m’a aidée à aller vite… Ces deux-là attablés près d’un tonneau devant le
caviste… Celui-ci coincé dans la vitrine d’un magasin de vêtements, les oreilles
emballées de chaussettes… Celui-là encore posé sur un panier d’osier, exposé
dans un salon de coiffure et d’esthétique…