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jeudi 15 septembre 2016

Notre petit Club à Dieppe.

[ par Bérengère Hurand et Béatrice Kluge ]


Cela fait plus de dix ans que, tous les étés, nous partons dessiner une semaine entière, accompagnées des amis qui le souhaitent.
Cette année, nous sommes allés à Dieppe, où l'un d’eux vient d'acheter un appartement avec vue sur le port.


Dieppe offre aux dessinateurs une matière riche et variée : c’est un port, avec ses couleurs vives et ses bateaux de toutes sortes, mais aussi une plage de galets d’un gris très doux, des falaises blanches qui se détachent dans le ciel normand, et une ville ouvrière construite en briques et pierre de silex, et coiffée d’ardoises bleues.


Depuis le bout de la digue, en compagnie des pêcheurs à la ligne blagueurs, on peut observer qui rentre et sort du port. Cet énorme paquebot, qu'on ne peut pas louper à l'entrée du port, fait l'aller-retour entre Dieppe et Newhaven. Ce point de vue m'a beaucoup amusée, car il avait l'air de porter l'église sur son toit. C’est Notre-Dame de Bonsecours, qui du haut de la falaise constitue un autre point de repère de la ville : on l’aperçoit d'un peu partout.

L’avantage d’être dans une ville portuaire, c’est qu’il y a toujours une terrasse de café quelque part… 

Dieppe a un passé prestigieux comme plateforme de commerce maritime et première station balnéaire de France. Sa richesse transparaît dans son architecture, ainsi que les traces d’un passé industriel plus récent. 
La palette architecturale de Dieppe va du bleu-gris des toits au rouge brique, en passant par le crème de la pierre blanche de Caen, et le gris taupe du silex.


Dieppe, c’est encore une station balnéaire – mais il faut aimer les galets et le vent. C’est pourquoi elle n’est pas aussi bondée que ses rivales, Le Touquet et Cabourg ; mais ce n’est pas pour nous déplaire, d’autant que le prix des poissons (vendus, le matin même de leur pêche, sur le port) s’en ressent.


Bien sûr, nous fûmes précédées de Monet, Renoir ou Pissaro qui ont été séduits par la luminosité dieppoise. Mais que cela ne nous intimide pas : d’ailleurs, nous suivons volontiers les traces du peintre Walter Sickert, qui lui aussi, a peint l’Eglise Saint-Jacques en 1900 !


A la fin du séjour, nous nous sommes intéressés au côté industriel de Dieppe, qui offre également des sujets intéressants de dessin : espaces vastes, traversés d’horizontales et de formes géométriques agencées comme des legos, avec autant d’ordre que d’anarchie.

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