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jeudi 21 septembre 2017

La fête de Ganesh à Paris édition 2017

[ par MatLet ]


Comme l'année dernière (voir ici), je n'ai pu résister à l'envie d'aller croquer pendant la fête de Ganesh à la Chapelle.
Mais cette fois je suis arrivé bien tard, vers 13h, alors que la fête battait déjà son plein. Musique super forte, foule qui me bouscule toutes les deux secondes, personne qui ne tient en place plus d'un court instant... les conditions ne sont pas optimales pour dessiner.
Je commence à me diriger vers un restaurant pour prendre des forces et trouver l'inspiration, quand enfin, j'aperçois mon premier sujet : un homme à l'intérieur d'un char immobile, entouré par une foule de femmes.
J'ai très exactement le temps de poser mes lignes et le char s'ébranle et disparaît à toute vitesse ! Je rajoute juste quelques couleurs et pars à la recherche de mon prochain modèle.


Je repère cette femme près d'un stand, en habits traditionnels comme de nombreuses personnes aujourd'hui.
Plutôt que de tenter un "croquis volé", je vais la voir directement, je lui montre un peu mon carnet et lui demande si je peux la dessiner. Elle accepte volontiers et pose bien sagement tandis que je me mets au boulot.
Elle s'appelle Uma et elle est très belle dans son sari violet et doré. Je lui propose de lui envoyer le dessin par mail. Quand je lui montre le résultat, elle me tend un billet de 10€ que, contrairement à l'année dernière, je refuse car je ne peux pas lui donner le dessin.
La fête de Ganesh est décidément un des rares endroits où le dessin peut rapporter !
Je m'accorde finalement une pause déjeuner chez Krishna Bhavan, mon restaurant indien préféré, qui est aussi une des raisons de ma venue dans le quartier !

Avant de rentrer chez moi, je réalise que je suis passé à côté d'un des aspects les plus notables de la fête de Ganesh : le grand massacre des noix de coco !
Sur le passage des chars, les gens jettent des noix de coco par terre, qui se brisent avec des grands "POC". D'après mes rapides recherches, la symbolique serait la suivante : "la coquille symbolise l'illusion du monde, la chair le Karma individuel, et l'eau l'ego humain, en brisant la noix de coco, on offre son coeur à Ganesh".
Il y a tant de noix de coco brisées que quand les chars rentrent au temple, la voirie les suit directement pour nettoyer la rue ! La cérémonie est finie et j'ai donc raté les grands tas d'écorces, mais comme je veux garder une trace, je me retrouve à croquer le contenu du caniveau où une noix a échappé au nettoyage !
Encore une nouvelle expérience de croqueur et surtout un super moment de fête et de partage avec la communauté indienne de Paris !

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