[ par Brigitte Lannaud Levy ]
Encore un dessin au Palais de justice de Paris, me direz vous. Et oui, mais considérant que ce sont les derniers mois où nous pourrons y dessiner avant le déménagement aux Batignolles, ma tentation d'immortaliser ses salles majestueuses est plus forte. Armée de mon grand carnet de Moleskine, de mon aquarelle et mes pinceaux, je pénètre dans la 23em chambre, celle des comparutions immédiates du tribunal correctionnel. Gentlemen, les gendarmes vont ranger leur arsenal anti-terrorisme pour m'installer confortablement avec tout mon matériel dans le box de presse. Et heureusement car les bancs du publics sont archi bondés.
Le procureur présente l'air sévère, ses réquisitions avant que les avocats prennent la parole pour défendre leurs clients. En contre jour, baigné d'une lumière écrasante, il semble encore plus impressionnant. C'est souvent lui qui endosse le rôle du "méchant", en demandant la peine qu'il estime la plus juste mais qui apparait comme bien sévère sauf pour les victimes.
Face à lui, un très jeune garçon dans le box des accusés est totalement dépassé par la situation. La victime a déclaré que son agresseur de couleur portait un tee-shirt où il était inscrit " Dormir pour les riches". Lui nie farouchement que c'est lui. Jugé immédiatement après sa garde à vue, il arbore sur son torse cette pièce à conviction avec beaucoup d'embarras. Et si pourtant ce n'était pas lui?
Encore un bon reportage. Et tu arrives à peindre tout en écoutant ! Bravo.
RépondreSupprimerMerci Monique, ces séances au Palais sont bouleversantes. Et me passionnent. Une sacrée expérience humaine.
SupprimerEffectivement je m etais dit encore un reportage :)
RépondreSupprimerLe palais de Justice pre-deplacement peut etre visite jusqu a quelle date precisement ?
Pour le moment je n'ai pas d'infos sur le sujet. L'ouverture des Batignolles est repoussée au deuxième trimestre 2018! Cela laisse le temps d'y dessiner.
SupprimerJ'adore ton reportage, beaucoup de traces de passés, oui, ce lieu symbolique, du début du 20ème, peut-être avant, ne sera plus qu'un musée des condamnés, ou relaxés, enfin le décor aide à passer l'éponge, on ne sait , j'ai fait moi-même quelques croquis avec condamnés, inordinaires, dans ces lieux , Le temps pèserait-il si lourd? pour l'effacer, refaire du propre et net….
RépondreSupprimerMerci Claire, retournons y ensemble à la rentrée!
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