[ par Brigitte Lannaud Levy ]
C’est dans la salle de la chambre des Criées du Palais de justice
de Paris que deux des plus talentueuses signatures de la presse judiciaire, Pascale Robert-Diard (au journal Le Monde depuis 2001) et Stéphane Durand-Souffland
(au Figaro depuis 2002), ont choisi de présenter leur dernier livre écrit à
quatre mains : « Jours de crimes » (Éditions de l’Iconoclaste).
Ils y racontent par fragments sur 400 pages tout ce qui fait le sel des audiences en cour
d’assises: ce qui fascine et effraie, ce qui fait pleurer souvent, mais
rire aussi parfois.
Ils se définissent tous deux comme des « ripailleurs d’humanité » et nous livrent ce qu’ils ont vu, entendu et surtout ressenti tout au long de leur carrière. Toujours en veillant à être au plus près du « nu de
la vie » et des vérités intérieures de tous côtés : accusés,
victimes, hommes de loi. Si les procès
dont ils rendent compte sont bien souvent célèbres (Yvan Colonna,
Antonio Ferrara, Bissonet, Fourniret…) on
les redécouvre comme en changeant de focale. C’est à travers les angles morts ou
dans les choses minuscules du quotidien qu’ils nous révèlent ces grandes affaires
judiciaires. « Le diable est dans les détails » comme l’a écrit
Nietzsche.
L'artiste va en "live Sketching", ponctuer leurs lectures de dessins d’humour projetés sur un écran. Ces croquis sur le vif sont au fil de la soirée toujours percutants, justes et drôles, même quand les sujets sont graves. C’est toute la force du dessin de presse. En fin de soirée Tommy très généreux de lui même a réalisé des croquis rapides à côté des dédicaces des deux auteurs dans l'ouvrage « Jours de crime ». Les dessins sont irrésistibles.
©Tommy |