jeudi 17 mai 2018

De l'encre sous les ponts

[ par Anne Weber ]



A défaut d'avoir les ponts du mois de mai, j'ai décidé d'aller explorer ceux qui enjambent fleuve et rivières de la proche banlieue parisienne. L'occasion pour moi également de tester une nouvelle technique : le dessin à l'encre.

Je suis arrivée de bon matin au niveau de Chinagora, un hôtel clinquant construit à la confluence de la Marne et de la Seine dans un style chinois bien marqué. Le soleil tape déjà fort dans mon dos lors de ce premier croquis de la passerelle d'Ivry-Charenton et je découvre les défauts de la technique : mon encre indigo Sennelier est collante et bloque le débit de ma plume...un peu d'eau pour la diluer et je termine ce premier dessin au pinceau.


Je m'avance ensuite vers la passerelle et je trouve un petit coin d'ombre sur la rampe qui permet aux vélos de monter sur le pont.
Cette fois, je décide de démarrer mon dessin directement au pinceau et au brou de noix , l'indigo venant ensuite pour les bâtiments à l'horizon. Alors que je pensais ressortir la plume pour rajouter des détails sur la passerelle, je décide de m'abstenir.


Je remonte le chemin de halage qui longe la Marne : la chaleur commence à être vraiment intense : difficile de trouver un spot qui conjugue un joli point de vue sur un pont (pourtant il y en a 4 qui s'alignent sous mon regard) et un peu de fraîcheur. Je m'arrête finalement bien à l'ombre pour faire un croquis rapide du pont de chemin de fer : c'est le moment de tester une encre blanche bien opaque sur un papier foncé. Je commence par quelques lavis et je complète l'ensemble avec quelques traits à la plume ; je suis assez contente du rendu mais je manque de courage pour faire le même croquis en négatif...pour un prochain pont !

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