[ par Sophie Voisin ]
Nous voilà donc un lundi après-midi dans l’atelier libre de modèle vivant : une estrade tendue de tissu cernée par les barres d’appuis et les tabourets, un poêle (éteint), un enchevêtrement de chevalets et ici et là, sur des étagères, quelques peintures de facture très classique. La pièce n’est pas très grande mais très lumineuse du fait de la verrière qui longe le mur arrière.
Ce jour-là pas de professeur, mais – surprise – pas de modèle non plus. Après un quart d’heure d’attente, un remplaçant est trouvé. Le jeune homme pose avec application, mais le lieu m’intéresse plus que le modèle.
J’ai eu le sentiment – pas désagréable – de remonter le temps. Le temps de mes premières études d’art.