jeudi 23 août 2018

Mélanie Ménard King à la rencontre des Urban Sketchers Paris

[ Guest post par Mélanie Ménard King ]




Paris en août, confirmations mails, Facebook, Instagram, les rendez-vous sont fixés, allons-y !
Expatriée depuis plusieurs années et de retour en France à Tours depuis quelques mois il me tardait de retrouver la dynamique propre aux rencontres sketchers auxquelles j’ai pris part à Barcelone, mon dernier chez-moi.

Jeudi soir direction les Grands Voisins à l’invitation de Monique. Je découvre un projet dans un quartier qui m’est pourtant familier. L’ex-hôpital Saint-Vincent de Paul est investi par des associations, des boutiques, des ateliers, le centre d’accueil pour les exilés s’installe progressivement. Le froid et la pluie, bienvenus finalement après une canicule infernale, refroidissent mes ardeurs et je laisse le carnet de côté. Il faudra revenir pour saisir tous les petits recoins qui n’attendent que d’être croqués. Je profite de ce moment pour faire connaissance avec des USK Paris de toujours et des nouveaux venus comme moi, on prend un verre, certains un chocolat chaud, on cause, on se donne rendez-vous à la prochaine fois.



Samedi le soleil est de retour, direction Stalingrad version Paris-Plage à l’invitation de Marie-Christine. Alanguie, souriante, un peu foutraque cette plage est plus familiale et « de quartier » que celle des quais de la Seine. Après le petit-déjeuner au lieu de rendez-vous, qui permet de repérer les plumes en présence, je pars m’affronter à la Rotonde. Je n’y reste pas longtemps. Je suis une sketcheuse paresseuse et j’ai très vite, et mes professeurs devront m’en excuser, abandonné toute idée de capter perspectives et proportions. Mon plaisir c’est la ligne, et les histoires et là, on frôle la sur-stimulation. Cafés, piscine, péniches et autres embarcations, jeux, foule, danseurs, tagueurs, pêcheurs, écluses et pont-levant… Halte ! Je freine en faisant de petites vignettes qui requièrent moins d’effort d’autant que la chaleur est revenue et ramollit le cerveau. Avec ce beau ciel bleu je n’ai pas besoin de changer ma palette méditerranéenne. Ce sont les couleurs des parasols, des transats, du soleil qui frappe les façades, obscurcit les ombres. Seul le gris s’invite, celui du bitume, celui de Paris. Les blancs resteront sans doute blancs, par manque de temps. Je n’ai jamais pu finir un sketch « plus tard». Il s’inscrit toujours dans un instant et celui-ci passé le dessin passe lui aussi. Il faudrait sans doute apprendre à faire plus vite… mais dans le fond, pourquoi ?

A midi le groupe se retrouve et j’attrape au vol quelques prénoms. On envie le trait du voisin, l’usage décomplexé de la couleur de la voisine. J’y retrouve les discussions sur le papier, les stylos, les couleurs, les pinceaux et crayons, les styles, les sketchers que l’on suit sur les réseaux sociaux, les rencontres auxquelles ont a participé, celles auxquelles on aurait aimé participer, celles auxquelles on espère participer.



Proposition est faite d’un « Sketch-Swap » avec les Urban Sketchers de Barcelona pour les fêtes de fin d’année. Idée bien accueillie. Il s’agira donc d’organiser dans les prochains mois un échange de sketchs originaux entre Paris et Barcelone et un tirage au sort pour attribuer les dessins*. Les moyens de communication habituels des USK Paris informeront de la progression du projet. Un joli cadeau de Noël en perspective !

C’est donc la rencontre avec un nouveau groupe mais il y a aussi une étrange familiarité dans ce nouvel environnement. Je retrouve la même philosophie autour d’un plaisir partagé, un regard tendre sur la ville, le soft power de l’Urban Sketching.
A la prochaine!

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