samedi 25 février 2017

Retro...spective

[ par Anne Weber ]


C'est lors du dernier Sketchcrawl au Lab 14 que j'ai découvert l'univers coloré et baroque de Retro : l'installation présentée était l'atelier d'un réparateur de manèges à Ortopark.
Ortopark est le nom d'un quartier de Retropolis, ville qui a germé dans l'imaginaire de l'artiste, dans laquelle se croisent différents univers graphiques éloignés dans le temps et dans l'espace.


En sortant de la station Pyrénées une semaine plus tard, j'ai immédiatement su mettre un nom sur l'auteur de cette fresque où retrouve la couleur turquoise, signature de Retro.
Ici, le décor derrière le geai bleu reprend la thématique d'Ortopark avec les coupoles russes sur certains bâtiments.


Quelques rues plus loin (rue Jean-Baptiste Dumay), un féroce combat de sauriens qui est cette fois une collaboration avec un autre artiste Hobz.
En continuant sur la rue de Belleville et la place des Fêtes, j'ai vu d'autres fresques signées de Retro mais je n'ai pas eu le temps de les croquer !

mardi 21 février 2017

Le XVIIIème aux crépuscules

[ par MatLet ] 


Depuis quelques semaines, j'ai la chance de travailler à domicile et de pouvoir m'accorder du temps pour dessiner. Mais il fait froid et le temps que ma volonté l'emporte sur ma fainéantise, il est souvent plus de 16 heures quand je sors enfin, mon carnet à la main.
Il y a à cela deux conséquences : la première, c'est que je n'ai pas le temps de m'aventurer très loin dans Paris. J'ai donc décidé de croquer les rues du XVIIIème arrondissement, de préférence les plus proches de chez moi.


La seconde conséquence, c'est qu'il fait rapidement nuit. Tandis que je fais les lignes de mon croquis, je vois la lumière changer en permanence. Pour ce premier croquis, j'ai un peu paniqué en voyant le jour décliner et puis finalement j'ai aimé les lumières de la ville sur ma rue.


Sur le chemin de Lamarck-Caulincourt, se trouve la Cave, un café que j'aime bien, notamment parce qu'il y a de la musique live tous les dimanches après-midi.
Je décide donc de lui rendre hommage, séduit par la perspective à deux points de fuite que m'offre la rue. Pendant mon travail sur les lignes, le ciel est gris, bouché. Puis soudain, aux alentours de 17h30, miracle : le ciel s'enflamme ! Je saisis mes pinceaux et je m'occupe des couleurs ! L'instant est fugace, il faut le saisir de suite.


Rue Versigny, par un jour de beau temps, j'avais aperçu les ombres des cheminées sur d'autres cheminées. Je m'étais donc promis de revenir croquer les toits. Mais le soir où je suis venu, le crépuscule m'a joué des tours : rien, pas de lumière chaude, pas de contraste, l'atmosphère est passée du gris au bleu nuit sans transition. Je m'abstiens donc de peindre...
Le lendemain, tandis que je travaille chez moi, je vois, encore vers 17h30, que le ciel est bleu mais que les nuage s'empourprent ! J'attrape mon matériel et je fonce rue Versigny.
J'arrive exactement au bon moment : une cohorte de petits nuages oranges traînent derrière mes immeubles, les toits bleus rosissent... Il faut faire vite, la lumière change constamment et le bleu prend vite le pouvoir... Pas d'ombres sur les cheminées par contre, soit j'étais en retard, soit le soleil n'était pas assez puissant.
Je rentre chez moi satisfait d'avoir finalement pu capturer cette lumière unique et déterminé à continuer cette série. Cependant, quelque chose me chagrine : continuer ces croquis signifie continuer à rentrer chez moi frigorifié et à me coller au chauffage pendant une demi-heure pour revenir à la vie ! Vivement le printemps !

samedi 18 février 2017

A travers les fenêtres du Louvre

[ par Martine Kervagoret ]




A Paris l'hiver est bien là, j'ai repris mes visites régulières au Louvre au chaud. J'ai décidé d'explorer de nouvelles salles, mais le regard toujours vers l'extérieur. Ici les fenêtres offrent de magnifiques vues sur le Pont des Arts c'était trop tentant.


Je n'ai quand même pas abandonné mes coins favoris au 2ème étage aile Sully, J'ai passée un après -midi agréable en dessinant le portrait Marie Simonet peint par Thomas Couture, le regard tourné de temps en temps vers la pyramide.


Atmosphère glacée  ce matin là, dehors et dans les salles, j'ai choisi pour cette vue du Pont Neuf des couleurs plus froides.

mercredi 15 février 2017

Where are we going ? Au Bon Marché !

[ par Delphine Priollaud-Stoclet et Marion Rivolier ]



Delphine
Comme dans un rêve, je voyage à travers Memory of the Ocean, la prodigieuse installation de Chiharu Shiota qui se tient au Bon Marché jusqu'au 18 février.
Patiemment tissée, la vague de fils de coton déferle et m'enveloppe.
Je dessine en immersion, tentant (un peu avec l'énergie du désespoir) d'oublier les commentaires désastreux, les pauses-selfies, la chaleur étouffante, le bruit et les petits pas malins qui tirent sur les fils "juste pour voir".
Where are my lines going ? Il faut tirer un trait-labyrinthe qui se croise et s'entrecroise sur les pas merveilleux d'une artiste qui se questionne. Qui nous questionne.
Je renonce à dessiner les 150 bateaux suspendus sous la verrière... Enfin, j'ai essayé... Mais comment faire émerger l'apesanteur, la vague qui s'envole, le voyage immobile ? Une autre fois, peut-être.

Marion
Avec Delphine, nous n'avons pas dessiné le même jour cette incroyable installation. Par contre, je suis tombée par hasard sur Hélène et Valie qui terminaient leurs dessins. Elles étaient épuisées mais ravies! Je me suis installée sur la coursive au dernier étage et j'ai plongé dans ce tissage incroyable : ces bateaux fragiles, tressés de fils blancs s'envolant vers un ailleurs, un monde meilleur ? Et cette forêt de fils noirs qui les suspendent et les maintiennent à flot... C'est si délicat et puissant à la fois que l'on oublie la difficulté, la chaleur étouffante et les adeptes du shopping... Cela se transforme en conversation intime entre l'oeuvre et mon pinceau qui prend de la vitesse et ne s'arrête plus de jouer avec les fils, les ombres et les lumières!

dimanche 12 février 2017

Deux saisons à la Philharmonie de Paris

[ par Bérengère Hurand et Béatrice Kluge ]

















Béatrice Kluge
Le bâtiment de Jean Nouvel offre le double avantage d'une belle terrasse dominant le parc de la Villette, et d'une architecture complexe aux multiples points de vue possibles.
Béatrice et moi avons commencé par le haut, histoire de dominer notre sujet. On était début octobre, le vent était doux et les arbres de la Villette encore verts.
Les dessinateurs ont le droit de s'installer sur la terrasse, mais attention ! Les vigiles craignent qu'on tombe (en traversant, par inadvertance, la double rambarde). Ils sont vigilants, les vigiles : alors on doit reculer, au risque de couper un peu notre dessin, mais la prudence n'a pas de prix.
La vue est magnifique : on voit clairement le Sacré Coeur, les tours de l'avenue de Flandre et celles de l'avenue Jean Jaurès.

Bérengère Hurand
On a aussi une belle vue surplombante sur la Grande Halle et ses Folies rouges.
Si on fait le tour de la terrasse, on peut aussi dessiner le périphérique et les Grands Moulins de Pantin, mais c'est moins pratique de s'asseoir (ceci dit, c'est aussi moins dangereux - nous avons vraiment choisi l'endroit le plus dangereux).

Début janvier, nous sommes retournées à la Philharmonie pour dessiner le bâtiment. Impossible de se tenir dehors dans le froid pour le dessiner de l'extérieur ; mais dans le hall d'entrée, il y a de nombreuses possibilités. Le Café du rez-de-chaussée est entièrement vitré et donne sur le parc et la Grande Halle. S'il est fermé, on peut librement s'asseoir par terre dans le hall pour profiter de la vue, au chaud derrière la vitre. C'est ce que nous avons fait.

Béatrice Kluge
Les lignes et perspectives sont assez compliquées à comprendre et à rendre. Ce matin-là, la lumière, un soleil d'hiver bas et éblouissant, venait principalement d'en face, mais aussi de côté, par les ouvertures de l'architecture. Cela rendait d'autant plus difficile la saisie de l'ensemble.

Bérengère Hurand
Les faux-plafonds "fakir", faits de lamelles métalliques qui évoquent les picots anti-pigeons, mais à l'envers (des picots anti-chauves-souris ?), captent la lumière d'une manière aléatoire. Un casse-tête pour les dessinateurs.
Après l'automne, après l'hiver, il faudra retourner à la Philharmonie au printemps.

mercredi 8 février 2017

Affluence maximale pour le 54ème SketchCrawl à Paris !

[ par Urban Sketchers Paris ]


A Paris, le 54ème SketchCrawl a eu lieu aux Grands Voisins et au Lab 14 dans le 14ème arrondissement.
Au fur et à mesure de la journée, nous avons vu défiler entre 50 et 70 sketchers, armés de carnets, de crayons, de pinceaux et de couleurs éclatantes!
Un peu de fraîcheur le matin aux Grands Voisins, certains se sont réchauffés autour d'un café dans la lingerie et beaucoup de chaleur et d'animation, l'après-midi au Lab 14. Ancien immeuble de la Poste investi et mis en valeur par des artistes qui lui donnent une deuxième vie avant sa réhabilitation.

Nous avons terminé la journée par notre traditionnel apéro où nous avons discuté, échangé nos carnets, accueilli de nouveaux participants, tiré des plans sur la comète et surtout bien rigolé!
A très bientôt pour le prochain SketchCrawl, merci à tous pour votre participation et pour l'organisation, toujours impeccable!

samedi 4 février 2017

Qui sommes-nous ?

[ par Anne Weber ]

 


Après plusieurs années de travaux, le -Nouveau- Musée de l'Homme a ouvert ses portes fin 2015 dans l'aile Passy du Trocadéro.
Distribués le long de la Galerie de l'Homme, les objets présentés sont des témoins de notre diversité physique (superbe collection de bustes en plâtre ou en bronze) ou sociétale (yourte mongole ou car sénégalais). La scénographie, très réussie, se veut moderne et ludique.


Des larges baies vitrées, les vues sur la Tour Eiffel sont magnifiques, je n'ai pas pu résister au plaisir de la croquer alors qu'elle jouait à cache-cache avec les nuages.