jeudi 28 février 2019

Chouette rencontre avec Andy et ses étudiants sous la Canopée des Halles.

[ par Urban Sketchers Paris à l'invitation de Marion Rivolier ]



Marion Rivolier : Dans le groupe Urban Sketchers Paris, ce que l'on aime bien, c'est rencontrer des sketchers étrangers de passage à Paris. En général, ils nous contactent par Instagram ou Facebook. Et alors, on organise un rendez-vous. Quand Andy nous a contacté, après quelques repérages peu convaincants, je lui ai proposé que l'on se retrouve au ZA sous la Canopée des Halles. Il faut toujours avoir un lieu à l'abri, surtout en hiver. Mais samedi dernier, il faisait un temps magnifique (vraiment bizarre pour un 23 février...), un peu frais à l'ombre mais il suffisait d'aller au soleil pour se réchauffer.

Nous avons commencé par un "Lunch & Draw" avec Andy et ses étudiants; même si la moitié avait envie de retrouver les saveurs américaines et donc est partie pour manger pizzas et burgers ailleurs.


La tablée s'est étoffée au fur et à mesure, lorsque j'ai commencé cette aquarelle, il y avait un ou deux sketchers devant moi, et à la fin, au moins une dizaine. Je ne suis pas restée très longtemps, mais j'ai été ravie de rencontrer Andy, sa bonne humeur et ses étudiants passionnés de dessin, ça fait vraiment plaisir!


Sylvain Cnudde : Un peu pressé par le temps, mais la météo étant tellement et étonnamment favorable au dessin en plein air pour un mois de février, je me suis décidé à passer en coup de vent au meeting USK Paris de ce samedi, avant d'aller à mon rendez-vous.
C'est donc juste le temps d'un café et sans vraiment prendre le temps de les saluer comme il se doit, que j'ai croqué la belle brochette de croqueurs attablés devant le ZA, à l'ombre de la nouvelle canopée des Halles. J'ai même raté la photo de groupe finale !



Bénédicte Roullier : les croqueurs sont au café Za puis se dispersent au soleil, la Canopée ouvre sur Saint-Eustache, splendide dans le soleil de février.


Stéphanie Senez : Samedi, je me rends au rendez vous Urban sketchers Paris pour aller à la rencontre d'Andy et de ses étudiants. A mon arrivée, j'aperçois le groupe à l'ombre. J'hésite à rester car je vois le soleil me faire de l'oeil en face mais l'ambiance est sympa, chaleureuse, alors je m'installe. Et voilà que je me mets à croquer cette petite brochette d' urban sketchers en train de croquer à leur tour la canopée, l'église Saint Eustache... Croquis terminé, je lève la tête et me rend compte que je suis croquée à mon tour. (Ahah ! Je ne suis pas la seule à ne pas dessiner les visages...)
Voilà une belle occasion de faire de nouvelles rencontres.


Chacun propose sa vision, ses couleurs, son interprétation du paysage urbain autour de lui.


Un grand merci à Fred pour les photos de la journée et cette superbe photo de groupe!
A bientôt pour de prochaines rencontres du bout du monde.

vendredi 22 février 2019

Back dans les bars

 [ par Mat Let ]


J'ai eu la chance de passer les fêtes au soleil en Inde. Mais de retour, malade, temps gris, ce fut très dur de retrouver la motivation pour aller dessiner dehors.
Heureusement, le message d'une amie dessinatrice et la promesse d'une bière m'ont convaincu de sortir de ma tanière, pour aller dessiner au Mazet, un pub irlandais près d'Odéon.
Ce monsieur avec sa silhouette cabossée par la vie et sa solitude au bar a tout de suite attiré mon regard. Il semble être un habitué du lieu qui vient boire un verre pour se réchauffer.
J'essaye de capter la lumière qui se reflète sur son cuir élimé et si j'aime le résultat global, je pense que le tout aurait mérité un peu plus de délicatesse...




Plus tard dans la semaine, en plein après-midi, je me retrouve à la Timballe, un bar branché proche de Simplon. Autour de moi, des trentenaires uniquement, en mode co-working. ça parle business plan dans un coin, théâtre et projet artistique dans un autre.
Le serveur m'ignore pendant au moins 30 minutes, ce qui me laisse le temps d'alterner feutre et encre grise pour jouer sur le focus de mon dessin.
J'obtiens finalement un verre de vin chaud et le serveur apprécie le résultat final. Il propose de m'offrir mon verre en échange du dessin. Je propose de lui faire un tirage. Il veut l'original, je ne veux pas être payé 4€ pour plus d'une heure de travail, on se quitte sur un sourire crispé...
C'est toujours compliqué de faire comprendre la valeur d'un dessin aux gens, même quand il est sans prétention.




Passant du bas du 18ème à la butte, je rentre au Cépage Montmartrois, le lendemain, à la même heure. Mais ici, l'ambiance est toute différente : les startuppers et artistes en devenir ont laissé place à une légion de retraités. Je pense honnêtement être le seul client de moins de 65 ans dans le bar. Bon, ça tombe bien, j'ai toujours aimé dessiner les "vieux".
Je commence par ce groupe de femmes qui ont l'air de bien s'amuser. N'entendant pas leur conversation, je les imagine en train de partager les derniers ragots du quartier. Moi, je m'emmêle un peu les crayons de couleurs, avec cette technique que je ne maîtrise pas bien et ce papier un peu trop granuleux.




Du coup, je retourne dans ma zone de confort en dessinant le monsieur aux cheveux blancs en face de moi à grands coups d'encre noire et avec quelques touches d'aquarelle. Il est plongé dans une grande conversation avec sa voisine sur l'utilisation de Whatsapp, quelque part entre la tentative de séduction et le mansplaining patenté. Il ne me remarque pas et, mon chocolat chaud fini, je remballe mes crayons pour partir vers de nouvelles aventures au coin des zincs parisiens.

jeudi 14 février 2019

Paris tropical

[Par Brigitte Lannaud Levy]



Il est amusant de commencer cette nouvelle année au coeur de la jungle en plein Paris. Pour cette première rencontre 2019, les Urban Sketchers Parisiens se sont donnés rendez-vous dans la grande serre tropical du jardin des plantes dans le 5ème arrondissement. Quand on y pénètre on est saisis par la chaleur, l'humidité et la moiteur du lieu alors qu'il fait si froid dehors. Dépaysement assuré.  La lumière traversante dans le foisonnement des végétaux y est très belle même si la nuit tombe très tôt et que l'ambiance devient vite crépusculaire. Régulièrement un système d'arrosage par brumisation au plafond fait glisser de façon impromptue des gouttes d'eau le long des feuilles des arbres sur notre papier. Il devient très compliqué de trouver un endroit bien au sec pour se poser et peindre. 

Je vous donne l'astuce. C'est au premier étage depuis le petit belvédère de la grotte que vous pouvez vous mettre bien à l'abri avec une vue plongeante sur la serre... magnifique. Vous serez bercé par le doux bruit continu de la cascade. Pour ma part j'y ai peint avec deux camarades sketchers debout, contre la petite  rambarde. Chacune son installation, tout aussi poétique l'une que l'autre. Et c'est parti pour une plongée presqu'en apnée dans  le grand bain de 50 nuances de vert. 


J'adore cette délicate petite fiole d'eau de cette toute jeune dessinatrice que je rencontrais pour la première fois.  Peu importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse dit le poète! 


Marielle Durand va tester pour la première fois sa magnifique nouvelle boîte d'aquarelle japonaise Kuretake offerte par  Valérie Albouker. Les couleurs sont très denses et chargées en pigment. Presque de la gouache, pour un rendu final qui sera d'une très belle intensité. 
C'était un bien drôle d'endroit pour une rencontre, pas si urbain que ça mais tellement magique. Je vous souhaite à tous une très belle nouvelle année, haute en couleurs et riches de moment partagés ensemble à peindre et dessiner. 

jeudi 7 février 2019

Visite de la Basilique de Saint-Denis

[ par Béatrice Kluge ]



Avec une amie nous voulions depuis longtemps aller visiter et dessiner la Basilique de Saint-Denis avec ses tombeaux des rois de France. Ce samedi où nous nous décidâmes, il faisait trop froid et venteux le matin pour faire un dessin de l’extérieur, même si les détails des portes fraîchement rénovées m'ont fait très envie avec leurs monstres et personnages.
Nous avons donc fait un premier dessin de l'intérieur, où j'ai laissé de côté les gisants, la vraie attraction de cette Basilique, au profit de l’espace qui m'impressionne toujours dans ce genre de bâtisses.


Carrément frigorifié après ce premier dessin nous nous sommes réchauffées en déjeunant dans le Bistrot en-face.
L'après midi, la température ne s'étant pas améliorée, nous nous sommes résolues de faire le dessin de la façade depuis ce même Bistrot d’où nous ne pouvions pas vraiment choisir notre point de vue.
A mon goût nous étions trop frontales. J'aurai préféré une vue de trois-quarts ou de la face nord, l'arrière n'étant malheureusement pas accessible.
J'ai donc décidé de dessiner cette drôle de façade déséquilibrée à cause du manque de la grande flèche, (il est question de la remonter), dans son environnement d'une architecture moderne et d'un manège sur la place. Malgré le froid il avait son petit succès. (Surtout la soucoupe volante!)

lundi 4 février 2019

Dessins et performances à la Bibliothèque Forney pour la Nuit de la Lecture 2019

[ par Urban Sketchers Paris à l'invitation de Marion Rivolier ]



Marion Rivolier 
Le groupe Urban Sketchers Paris a été invité à croquer la Nuit de la Lecture à la Bibliothèque Forney.
Nous étions une bonne vingtaine à braver le froid et l'humidité de ce samedi soir. Mais l'ambiance dans la bibliothèque était très chaleureuse.
J'ai commencé par une aquarelle de la performance, "On lit ou on regarde un dessin?" du collectif Les Traces Habiles: trois conteurs, en mouvement, disaient des textes sur le dessin et la création alors que l'artiste Olivier Marty dessinait en direct. C'était intense et dynamique, pas un moment de répit.


J'ai pris quelques photos au fur et à mesure de la performance. Puis nous avons assisté à une intervention poétique, jouée et dansée, déambulatoire dans trois lieux de la bibliothèque, par la Compagnie Le Monde Devant, dont vous découvrez les dessins de Sylvain, ci-dessous.




Sylvain Cnudde 
J'ai bien connu la bibliothèque Forney lorsque j'étais étudiant, pour avoir travaillé sur un projet fictif de logo et de charte graphique pour le lieu et les expos qui y sont organisées. Aussi, lorsque Marion m'a proposé d'y dessiner lors de la nuit de la lecture avec les Urban Sketchers Paris, je n'ai pas pu résister à l'envie de revenir dans ce lieu magique qu'est l'Hôtel de Sens.
Habitué à dessiner des concerts noise/rock dans les caves de bars parisiens, je n'ai pas trop été dépaysé lorsqu'il s'est agit de croquer un contrebassiste dans les escaliers. Ça s'est un peu corsé lorsqu'il a fallu essayer de capter les mouvement de la danseuse contemporaine qui l'accompagnait. Mais ça m'a fait travailler davantage ma gestuelle et ma mémoire visuelle immédiate.



Les phases de lectures étaient de fait plus calmes et laissaient plus de temps pour détailler les dessins. Mais je me suis toutefois aperçu que j'avais beaucoup de mal à dessiner et écouter en même temps ce qui se disait ! Heureusement qu'il n'y avait pas d'intéro surprise à la fin, on m'aurait encore dit que je passais mon temps à gribouiller dans les marges au lieu de prendre des notes !



Annick Botrel 
La bibliothèque Forney, spécialisée dans les métiers d'art et techniques, n'est autre que l'ancienne résidence des archevêques de Sens. C'est l'un des plus beaux hôtels particuliers parisiens et un rare témoin de l'architecture médiévale civile.
J'ai donc choisi de dessiner cette nuit de la lecture, non en fonction des interventions plastiques proposées - encore moins des lectures ;) - mais plutôt par rapport à l'espace somptueux de la salle du premier étage. Je n'ai vraiment pas eu, comme certains courageux, l'envie de croquer en plein froid la cour intérieure. Une autre fois, sous une température plus clémente.
C'est le contrebassiste et la liseuse costumée devant l'étonnante balustrade gothique qui m'ont inspirée. Le violet de la robe faisait un écho intéressant à la couleur chaude de la contrebasse. Et ces deux-la ne bougeaient pas trop ! Il suffisait de mémoriser les attitudes du musicien.
En revanche, la danseuse, au corps svelte et noir et au petit minois de souris, était captivante. Animée par la lecture des participants, elle ondulait. Vraiment impossible pour moi à figer.En tous cas, un vrai plaisir de dessiner dans cet endroit chargé d'histoire, la nuit tombée.


Delphine Priollaud-Stoclet
Jet d'encre
Je me suis laissée dessiner au rythme des mots, des respirations, des chuchotements, des mouvements de corps et d’esprit qui animèrent ce soir-là la Bibliothèque Forney.
L’encre et l’aquarelle écrivaient davantage qu’elles ne décrivaient, à toute vitesse. Je rature, reprends, laisse en suspens une ligne, une tache. Tant pis.
Le présent bascule à toute vitesse dans le passé.
Le dessin reste, comme il est.

Terminons par une photo de groupe, tout le monde n'est pas présent mais cela fait un beau souvenir!
A bientôt pour de nouveaux rendez-vous.