jeudi 29 novembre 2018

Alla Felicità, tutto va bene !

[ par Carnets d’Agnès ]



La première fois que j’ai voulu y aller, c’était au printemps, peu après l’ouverture de ce géant de la restauration, un soir à l’apéro. Jamais je n’aurais imaginé que la file d’attente serait si longue… j’ai rebroussé chemin. Une autre fois, c’était un après-midi caniculaire, et j’ai dû encore renoncer à pénétrer dans ce lieu sacré à cause de l’attente... sans pour autant m’avouer vaincue !
Donc un beau jour d’été je suis arrivée dès l’ouverture. Et quelle surprise de découvrir ce lieu fantastique, immense (4 500 m² disent-ils ?) et magique ! Des wagons de train (si, si…), des stands de cuisine, des chaises longues, des tables et chaises dépareillées, des espaces plus intimes dans la bibliothèque, une hauteur sous plafond vertigineuse avec une structure en métal digne des plus jolies gares, des ballons gigantesques, des arbres… C’est la lumière qui me frappe d’emblée. Car de l’extérieur, on n’imagine pas que cet endroit puisse être aussi lumineux.
Enfin confortablement installée, et après un repas italien (bien sûr), je choisis de croquer les wagons, enguirlandés de petites lumières joyeuses, posés sur de jolis tapis douillets et servant de décor à d’infinies conversations… Quel plaisir…Je ne sais plus où donner de la tête, mon pinceau joue avec les couleurs…
Ensuite, j’y suis retournée plusieurs fois pour parler peinture, voyages, projets… Et puis j’ai pensé que partager ce lieu avec tous ceux qui voudraient me rejoindre pour croquer serait une bonne idée. Cette fois, j’ai dessiné en prenant un peu de hauteur, loin du tumulte et de l’agitation. Perchée sur la mezzanine, c’est un autre décor, la structure de béton offre l’ancrage rassurant, les ballons sont plus présents, comme pour inciter à la rêverie, au jeu, à l’échappatoire…

jeudi 22 novembre 2018

Premiers frimas au parc des Buttes-Chaumont

[ par Urban Sketchers Paris ]


dessin de Anne Weber

Les Urban Sketchers parisiens s'étaient donné rendez-vous chez Rosa Bonheur, la guinguette du parc des Buttes Chaumont par un beau samedi après-midi ensoleillé.
Attirés par les belles couleurs automnales, tout le monde s'est éparpillé dans le parc pour trouver le spot idéal, celui qui lui permettrait de dessiner tout en lézardant au soleil. Et oui, le sketcher sait qu'en ce mois de novembre les dessins réalisés en plein air vont commencer à se faire rares et qu'il faut profiter des moments propices.

dessin de Sophie Voisin

Trois d'entre nous se sont retrouvés à l'entrée principale du parc, près de la mairie du XIXe arrondissement ; Sophie qui avait préparé une feuille avec des taches d'aquarelle jaune pour croquer des arbres a vite trouvé son bonheur devant un platane.

dessin de Oludotun Fashoyin

Anne et Oludotun se sont concentrés sur l'architecture des bâtiments qui les environnaient : le pavillon Armand Carrel et la mairie que l'on aperçoit derrière les grilles du parc, tout en essayant de faire ressortir les contrastes bien marqués.

dessin de Béatrice Kluge

Béatrice quant à elle, s'est installée sur un banc au soleil devant une belle percée entre les arbres et dans son dos les commentaires bienveillants de promeneurs. Elle se réjouissait des couleurs de l'automne qui filtraient à travers un arbre déjà sans feuilles et de la sensation d'espace grâce aux immeubles à l'arrière plan.

Après une bonne heure de dessin, le froid s'est rappelé au bon souvenir des sketchers immobiles et tout le monde s'est ensuite retrouvé au Rosa Bonheur pour un chocolat chaud bien mérité ! 

jeudi 8 novembre 2018

La promenade au fil des sculptures de Rodin continue... 2/2

[ par Urban Sketchers Paris à l'invitation de Marion Rivolier ]



Béatrice Kluge :
En arrivant dans cet endroit charmant cet après midi d'octobre sous un doux soleil avec un agréable souffle automnal, j'avais envie de me trouver un coin dans le jardin.
Après avoir effectué le tour du propriétaire, j'ai opté pour ce cadrage que j'ai trouvé amusant. Était-ce la vue de ce Penseur perplexe s'interrogeant sur les gens face à lui avec leur carnet, ou bien était-ce à l'inverse les dessinateurs cherchant à percer le mystère du célèbre Penseur ? Drôle de face à face.


Oludotun Fashoyin :
Cela me faisait plaisir de sortir de Paris pour un SketchCrawl pour une fois. Encore plus pour un endroit que je n'avais jamais visité : le musée Rodin de Meudon. J'ai toujours adoré celui de Paris, et j'ai beaucoup apprécié la découverte de son antenne meudonnaise. L'espace de celle-ci est plus grand, et je n'ai pas eu le temps de tout voir, mais j'aimerais bien y retourner. Ce qui m'a inspiré le plus, c'était le célèbre Penseur installé dans le parc, beaucoup moins bordée d'arbres que la réplique au musée à Paris. Ca apportait espace, paix, et liberté, le tout propice à la réflexion. Par ailleurs, avec la ville de Boulogne-Billancourt visible au loin, la sculpture avait un emplacement parfait pour un dessin.


Carnet d'Agnès :
Meudon semblait si loin... mais quel plaisir de se retrouver en pleine campagne, surplombant l'agitation parisienne, sous un soleil inespéré...
Un monde fou dans les jardins, les allées, autour des bustes inanimés, à croquer cette maison sublime, ses scultures pleines d'émotion... J'avoue qu'entre l'une et les autres, je n'ai pas pu choisir... Une très belle journée pleine de surprises, avec la découverte de ce merveilleux musée, la rencontre d'amateurs venus d'ici et là-bas (Angoulème, Bordeaux...), de petits nouveaux émerveillés, et de dessinateurs émérites "en vrai", enfin...
Vivement la prochaine


[ photographies Musée Rodin / Louise Allavoine - 2018 ]

Marion Rivolier :
Comme je vous l'ai dit dans le précédent article, nous avons été photographiés, pendant toute la journée, par Louise Allavoine. Un grand merci à elle et au musée Rodin de nous laisser en publier quelques-unes ici. Et merci pour son magnifique travail.


La galerie des plâtres est superbe, j'ai aimé jouer avec le blancs et gris colorés et la douce lumière qui pénétrait par les grandes fenêtres. Le plus difficile à l'aquarelle, est de laisser assez de blanc pour exprimer la blancheur des plâtres, et surtout ne pas alourdir, boucher cette lumière par trop de détails ou de couleurs. Il faut vraiment travailler sur le rapport entre les sculptures et le fond. c'est ce dernier qui permet de les mettre en exergue. 
J'ai voulu n'exprimer que l'essentiel pour que l'on sente la force et la puissance des sculptures de Rodin.

[ photographies Musée Rodin / Louise Allavoine - 2018 ]

Et voici la photo finale avec la plupart des participants de la journée !
Merci à tous, c'était une merveilleuse journée.

lundi 5 novembre 2018

Merveilleuse journée d'automne au musée Rodin de Meudon 1/2

[ par Urban Sketchers Paris à l'invitation de Marion Rivolier ]


[ photographies Musée Rodin / Louise Allavoine - 2018 ]

Le groupe Urban Sketchers Paris a été invité à passer le 61ème SketchCrawl au musée Rodin de Meudon. Nous avons été chanceux car le temps était idéal et la lumière splendide! Nous étions plus d'une soixantaine à visiter ce lieu superbe avec les sculptures d'Auguste Rodin dans tous leurs états.
Nous avons été photographiés, pendant toute la journée, par Louise Allavoine. Un grand merci à elle et au musée Rodin de nous laisser en publier quelques-unes ici. Et merci pour son magnifique travail.



Claire Archenault :
Le plâtre de Balzac qui domine le Parc de la Maison de Rodin à Meudon, a sans doute été une des sculptures les plus controversées du maître, commande refusée et critiques de ses contemporains.
Cette statue a été surnommée le Menhir, et comparée à un bloc de sel. Aujourd'hui encore les visiteurs ne se privent pas de lui trouver un coté monstrueux.
Sa version en bronze n'a été fondue qu'après la mort du sculpteur .
Assise dans le Parc aux rayons d'un soleil automnal de fin d'après-midi, je croque ce "monolithe au regard visionnaire", enveloppé dans sa robe de bure, et le regard tourné vers la modernité.
Il est d'une blancheur éclatante...


Marie-Christine Compan :
C'était une très belle journée. Merci
Un lieu magnifique que j'ai découvert. Et des arbres rares.


Sophie Voisin
Venir de Paris au musée Rodin de Meudon n’est pas une mince affaire quand on n’est pas motorisé, mais le jeu en vaut la chandelle. Dans la douceur de cet après-midi d’octobre, les pelouses sont piquetées de dessinateurs, en groupe ou en solo. Je me pose dans l’ombre de la statue de Balzac dont la tête puissante regarde la villa des Brillants. Quelques papotages, un autre dessin dans la galerie des plâtres et la journée dans ce beau lieu paisible est déjà terminée. De la terrasse de l’atelier on voit scintiller la ville au loin. Le jour décline, il est temps de rentrer.

Annick Botrel :
J'ai beaucoup apprécié de dessiner à l’extérieur et au vert par un temps si extraordinaire.
J'aime les musées à ciel ouvert. Les sculptures de Rodin dont émanent tant de puissance et d'emotion
s’intègrent particulièrement bien dans ce vaste espace paysager dominant Paris.
Un sketchcrawl réussi où nous étions nombreux sans être à l’étroit et où j'ai eu plaisir à revoir les anciens et connaitre certains nouveaux.

[ photographies Musée Rodin / Louise Allavoine - 2018 ]

jeudi 1 novembre 2018

Les Soirées Dessinées croquées sur le vif à la Cité de l'archi!

[ par Urban Sketchers Paris à l'invitation de Marion Rivolier ]


[aquarelle de Marion Rivolier] 
Marion :
Nous avons déjà organisé plusieurs rencontres lors de nocturnes à la Cité de l’architecture. C’est toujours un moment particulier fait d’échanges et de partage. Lorsque Pauline Robert m’a proposé d’être les invités d’honneur de la Soirée Dessinée du 11 octobre, j’ai sauté sur l’occasion de passer une nouvelle soirée extraordinaire.
En début de soirée, nous étions une grosse quinzaine à nous installer autour du grand panneau installé au milieu de la galerie des moulages. Une douce lumière pénètre par les grandes fenêtres. Les trois artistes se mettent à travailler : l’un d’entre eux brandit un grand pinceau avec lequel il met en place un bâtiment moderne. Les autres traitent de détails d’architecture plus ancienne. Ils sont concentrés, et travaillent en musique. Nous nous sommes installés autour d’eux et nous les croquons sous tous les angles. J’aime beaucoup voir les œuvres en train de naître, c’est passionnant.


La soirée continue avec d’autres arrivants, des visiteurs curieux et de nouveaux dessinateurs , des sketchers mais aussi des dessinateurs. Un grand papier est installé de l’autre côté du panneau et trois nouveaux artistes s’attaquent à d’autres sujets.

[dessin de Béatrice Kluge] 
Béatrice :
C'était une ambiance étonnante; un grand espace haut de plafond, coupé par ce mur de dessinateurs.
Dessiner des gens qui dessinent présente un avantage certain : ils ne bougent pas trop. Mais je ne me suis pas aventurée à reproduire leur dessin en évolution en même temps que le mien.



[aquarelle de Claire Archenault] 
Claire :
Dans l'écrin de la Cité de l'Architecture, au milieu des sculptures du Moyen-Age roman, les artistes des "Soirées Dessinées" commencent plusieurs réalisations en grand format, chacun avec son propre thème et technique. C'est un beau moment d'énergie partagée, l'un avec un pinceau de théâtre, l'autre avec un stylo bic, le troisième avec une plume, qui se concentrent pour reproduire en direct leurs maquettes. Quoi de plus tentant que de capter leur gestuelle! C'est aussi rapide qu' une séance de modèle vivant, quelques taches de couleur pour saisir ce moment. au milieu de nombreux Urban Sketchers Parisiens venus comme moi à l'invitation du Musée. Et la musique nous accompagne…

[dessin de Delphine Priollaud-Stoclet]
Delphine :
Sous le regard des saints et des gisants, tantôt goguenards, parfois intimidants, je me livre à une expérience inédite : dessiner sur le vif des dessinateurs le temps d’une performance graphique inédite. Jolie mise en abîme ou métaphore de l’arroseur arrosé… je ne sais pas.
Les artistes du collectif Les Soirées dessinées peignent, imperturbables. Surgissent alors angelots de grisaille, élévations encrées, lignes de fuite.
Un peu déstabilisée par toutes ces dimensions qui s’emmêlent, celles du carnet intime et de la performance affichée, je navigue moi aussi dans l'espace.

[dessin de Oludotun Fashoyin]
Oludotun :
Ayant été absent aux soirées de dessin précédentes à la Cité de l'Architecture, j'ai décidé cette fois d'être au rendez-vous. Une Galerie des moulages bien éclairée, des artistes invités déjà à l'oeuvre, des dessinateurs appliqués dispersés autour d'eux, le cadre était bien studieux. L'idée de rejoindre la plupart des gens qui dessinaient les artistes au travail me titillait, mais pas suffisamment. J'ai alors regardé autour de moi et fini par trouver mon sujet dans un ensemble de sculptures installé devant une fenêtre depuis laquelle on pouvait admirer le sommet de la tour Eiffel, au fond des arbres du jardin du Trocadéro.