lundi 30 juillet 2018

D'une rive à l'autre


[ par Annick Botrel ]


De loin, dessus ou dessous, j'aime les ponts. C'est un axe de passage entre deux mondes. A chacun son style et son époque. Ici la passerelle d'Alfortville au confluent de la Seine et de la Marne. Particulièrement laide avec ses poutrelles en béton armé... quoique.... les graffeurs en ont fait un endroit haut en couleurs et plein de créativité ! L'occasion pour moi aussi de tester des apports plus picturaux en regard.



Toujours à Alfortville, une autre passerelle, plus ancienne, où passe le TGV. Une architecture métallique austère qui s'accommode bien du feutre pinceau à encre de chine. Enfin, un autre pont, assez moderne, dont le vert caraïbes ajoute une étrange note exotique à ce panorama urbain sans grand intérêt. Association de verts bien différents.


La Passerelle des Arts, magique avec sa perspective centrale. En premier plan, une femme assise sur le banc faisait opportunément écho à la coupole de l'Institut. Comme quoi un obstacle peut s'avérer intéressant !



Enfin, un canal sur la Marne. Curieusement, moi qui aime les personnages car ils donnent vie à un lieu, sont absents des images.... A refaire avec plus de vie !

lundi 23 juillet 2018

Et voilà, c'est la fin de notre session 2018 de Usk10x10!

[ par Urban Sketchers Paris ]



Pour le Cours n°9 #usk10x10, intitulé, "Arbres et végétation dans la ville, faire vibrer les contrastes colorés", c'est Marion Rivolier et Anne Carles qui ont convié les participants à peindre au Jardin des Plantes à Paris.
Le cours a commencé par un échauffement au pinceau : apprendre à mélanger ses couleurs et à créer une gamme de verts, du jaune au brun! Et commencer à identifier des verts chauds et des verts froids. Nous avons aussi essayé des crayons de couleurs aquarellables offerts par Faber-Castell qui nous a accompagné tout au long de cette session 2018. Merci beaucoup!



Puis nous avons expérimenté les contrastes de température, chaud/froid pour donner à voir des grandes masses arborées. Après la réalisation d'un cercle chromatique rapide pour identifier les contrastes de couleurs complémentaires, chacun a travaillé sur le rapport de la végétation et de l'architecture.


Super groupe, merci à tous!


Le dimanche 24 juin, c'était la dernière séance de l'année : "Comment capturer le ciel?"
Ou comment aborder un dessin par le ciel peut changer notre perception de l'espace et du paysage urbain. Marion Rivolier et Delphine Priollaud Stoclet ont donné ce cours à La Défense : les tours offrent une très belle découpe du ciel. Les premiers exercices consistaient à apprivoiser ce ciel et à le mettre en scène en valeurs et en couleurs.
Puis il s'agissait d'exprimer les tours, non par la perspective ou la construction, mais par les reflets du ciel. Ce n'était pas simple, mais cela a donné des résultats vraiment intéressants!


L'équipe des Usk10x10 2018, Mario, Delphine, Anne et Laurent, remercient les stagiaires de cette année pour leur participation et leur attention. Nous avons bravé la neige, évité les orages et pris quelques coups de soleil mais nous avons partagé des conversations intéressantes et de jolis moments.

lundi 16 juillet 2018

Le 60ème SketchCrawl, c'est le samedi 21 juillet à Saint-Germain en Laye!

[ par Urban Sketchers Paris ]


                                 [ jardins du château de Saint Germain en Laye, aquarelle de Marion Rivolier ]

Le 60ème sketchcrawl aura lieu le samedi 21 juillet à Saint Germain en Laye.

Pour vous rendre dans cette sympathique ville de banlieue où il y a plein de choses à dessiner, le plus simple est de prendre le RER A direction Saint Germain en Laye jusqu'au terminus.
Quelques informations sur la ville et la région alentour par ici.

Rendez-vous pour un petit café à 10h30 au café La Petite Terrasse du Parc qui est située dans le parc du château : à la sortie du RER, rentrer dans le parc par l'entrée principale et se diriger vers la terrasse en laissant le château sur la droite, le café est au bout de l'allée

Nous proposons de passer la matinée dans le parc où il y a pas mal de choses à dessiner (vue sur la Défense au loin, la Seine, la forêt...)

13h : pique nique Toujours à la Petite Terrasse.
Pour ceux qui souhaitent acheter leur nourriture sur place, il y a à côté de la sortie RER un monoprix avec un petit rayon sandwichs et salades... et juste à l'entrée de la zone piétonne qui commence à côté de la grande église il y a un point de vente de sandwichs sur la droite.

Pour l'après-midi, vous pouvez dessiner le château (l'accès à la très jolie cour est gratuite) qui peut servir de refuge en cas de pluie (Musée National de la Préhistoire - 5 euros) ; les rues piétonnes de la vieille ville ou aller jusqu'au Musée Maurice Denis.

Rendez-vous final à 17h au café Le Soubise sur la grande terrasse juste devant le château.

Ce rendez-vous est ouvert à tous, gratuit et sans inscription. Soyez les bienvenus avec votre matériel pour une heure ou une journée de dessin et de partage!


60th Sketchcrawl will take place on Saturday July the 21st in Saint Germain en Laye which is a nice suburb town in the west of Paris.
To go there you can take the Line A of RER until the end of the line; The train arrives just in front of the beautiful castle.
First meeting 10 : 30 AM in café located in the castle park : take the main entrance leaving the castle on the right, go toward the terrace, the café is there.
For lunch, we will have a picnic at 1 PM at the same place
In case of rain, we will draw inside the castle which is a prehistory museum (entrance is euros)
Final meeting at 5PM in Le Soubise, a café located in front of the Castle


[ Dessin de Nannette Cazaubon, cour piétonne à Saint Germain en Laye, dessin à la plume et brou de noix, aquarelle + gouaches, sur papier gris Strathmor ]

lundi 9 juillet 2018

Jardins éphémères à la Cité Internationale

[ Par Anne Weber ]



Toujours à l’affût de nouveaux lieux à dessiner, un article sur un site internet a piqué ma curiosité : la Cité Internationale organise la deuxième édition du festival « Jardins du monde en mouvement » .
Profitant d’une belle journée estivale, je commence mon exploration de bon matin ; cinq lauréats ont été retenus et leurs projets sont disséminés parmi les Maisons de la Cité.
À la Maison du Japon, des kokedamas (traduire par boule de mousse dans laquelle vit une plante) sont accrochés dans les arbres, l’ensemble est harmonieux  mais l’installation est complètement à l’ombre, je poursuis donc mon chemin
À la Maison de l’Inde, sept totems sont éparpillés, chacun représente un élément du monde vivant (vent, pluie, végétal...), je suis immédiatement attirée par le toit rouge transparent de l'un d'eux qui projette une ombre de la même couleur sur le sol et je sors mes pinceaux...


Trois totems plus tard, je décide de changer d'installation : il y a bien un joli virus du sel (tous les projets sont liés à la défense de l'environnement - contamination des terres arables du Delta du Mékong par les eaux salines en l'occurrence) à la Maison de l'Asie du Sud-Est mais trop peu d'ombre pour supporter la chaleur.
Je m'installe finalement devant l'installation de la Fondation de Monaco : un banc de poissons qui flotte au dessus d'une pelouse qui représente la Mer Méditerranée pour rappeler la fragilité de la biodiversité.
La Cité Internationale est desservie par le rer B et le festival dure jusqu'au 4 novembre.

lundi 2 juillet 2018

Les Parisiens sortent de leurs tannières

 [ par Mat Let ]



- Ah il a fait beau aujourd'hui, mais qu'est-ce qu'on a eu comme mauvais temps cet hiver et ce printemps !
- Ça, depuis le temps qu'on dit que y'a plus de saisons !
- Oui enfin, on nous bassine avec le "réchauffement climatique", moi je dis qu'on devrait appeler ça le "refroidissement climatique" !
- Ah la Jeanine, elle en loupe pas une !!


Paris, c'est le printemps, il fait enfin beau, les mamies sont de sortie et moi aussi ! Leurs expressions, leurs poses sont vraiment parfaites pour un petit croquis et je m'imagine le dialogue ci-dessus tandis que je commence à les dessiner...
Je n'ai qu'une angoisse : qu'elles s'enfuient avant que je n'aie le temps de capter la lumière qui perce entre les feuillages et éclaire superbement la scène. Mais tout va bien, elles ont le temps de vivre et moi celui de m'atteler à l'arrière plan après leur départ...



Autre génération, autre ambiance à la terrasse du Dionis, un bar du XVIIIè où je m'installe pour la première fois. Tandis que le couple à gauche prend le temps de discuter, le groupe de jeunes proche de moi est bien agité : ça parle histoires d'amour et de sexe, ça commande des bières, ça change de place toutes les cinq minutes, on s'interroge sur l'avenir, le statut d'intermittent, les loyers parisiens...
Moi je bois une limonade histoire de décorréler mon taux d'alcoolémie et ma production de dessins. Et puis surtout, je prends le temps de jouer avec le jaune de Naples, le vert de vessie et mon tout nouveau godet de rose opéra pour essayer de rendre la lumière du soir et le mélange entre l'éclairage de la rue et celui du bar.

Croquis fini, je commence à ranger mes affaires. Je n'ai pas trop le courage de montrer le dessin au groupe, parce que je les ai épiés pendant une heure et demi et que j'ai l'impression d'avoir pénétré leur intimité un peu plus que nécessaire... Mais le serveur en décide autrement : voyant mon carnet, il s'en empare et va le montrer aux intéressés, les désignant les uns après les autres.

Résultat, le croquis est apprécié et je pars en leur promettant de leur envoyer un scan du dessin tandis que le patron me demande de mieux choisir mon angle la prochaine fois, histoire qu'on voie son bar !


Par un dimanche après-midi ensoleillé, quand on habite près de Montmartre, quoi de mieux qu'un petit tour au Sacré-Coeur ? L'ambiance est détendue sur la pelouse où les touristes admirent la vue panoramique sur Paris.
Quant à moi je préfère regarder les gens que ce qu'ils regardent et dessiner des faces plutôt que des dos, donc je m'installe à "contre pente". C'est tout à fait inconfortable et absolument pas discret, mais personne ne semble se soucier de moi. Je continuer à voir la vie en rose opéra et décide donc de repeindre le Sacré-Coeur de façon un peu plus gaie !
Quand je cadre ma photo souvenir, je m'aperçois avec satisfaction que mon oeil et mon instinct ne m'ont pas trompé sur les proportions de la basilique. Par contre, je me suis complètement planté sur celles du mur, mais ça personne ne pourra jamais le prouver !
Carnet en poche, je rentre chez moi, de l'autre côté de la butte, en priant les dieux du climat pour que celui-ci reste un peu au beau, au moins pour le salut des Urban Sketchers !