mercredi 30 mai 2018

Donnons pour offrir des ateliers gratuits partout dans le monde!

[ par Urban Sketchers Paris ]



Urban Sketchers lance une campagne jusqu'au 8 juin 2018 afin de financer son programme éducatif. L'idée est de pouvoir donner des ateliers gratuits dans des écoles, associations ou autres.
Pour donner $10, $20 ou plus, c'est très simple et c'est ici 
Vous y trouverez toutes les explications et quelques vidéos (en anglais)
Allons-y, donnons! Et partageons!

vendredi 25 mai 2018

Dessiner Liège 2018, une rencontre Urban Sketchers avec plus de 250 dessinateurs

[ par Oludotun Fashoyin,  Sophie Voisin et Anne Weber ]


la cour des Minimes - dessin d'Anne Weber

Quatre ans après une première édition qui avait donné lieu à un livre que bon nombre d'entre nous possèdent, Gérard Michel et la Société libre d'Emulation de Liège ont remis le couvert en invitant les Urban Sketchers à revenir croquer leur ville du 10 au 12 mai. En guest-stars, 14 croqueurs de renom dont les dessins devraient figurer dans un nouvel ouvrage.
Tout le monde se retrouve de bon matin à l'école des Beaux-Arts Saint-Luc ; chacun reçoit un carnet accordéon d' 1, 2 ou 3 mètres selon la durée de son séjour.
Nous sommes 4 parisiens à avoir relevé le défi :pour nous ce sera 2 jours de croquis intensifs et donc 2 mètres de carnet à remplir.

Dessin de Oludotun Fashoyin

Manque de chance, le beau temps n'est pas de la partie et c'est sous la bruine que nous partons à l'assaut des côteaux de la ville.
Autre contrainte à surmonter, la taille du carnet fourni (18cm par 19 cm) qui est assez éloigné des formats que nous utilisons...tandis que Dotun s'installe au sommet de la montagne de Bueren (c'est à dire une montée de 375 marches assez impressionnante) nous poursuivons notre chemin à la recherche de l'inspiration.
Serait-ce le papier qui cette fois nous joue des tours ou le ciel nuageux ? Les couleurs de nos aquarelles ont bien dû mal à ressortir !

Les invités de marque autour de Gérard Michel - photo de Blandine Robidet

Le soir, réception à l'hôtel de Ville : c'est l'occasion de retrouver la joyeuse bande de sketchers : il y a ceux qu'on connaît déjà, ceux qu'on connaît sans vraiment les connaître et ceux qu'on aimerait connaître ; on y admire en tous cas des carnets que certains ont déjà bien remplis.
  
dessin de Sophie Voisin

Jour 2, le beau temps est là et nous sommes au taquet pour finir l'accordéon !
Nous retrouvons un bon nombre de sketchers au pied des fameux escaliers, puis sur la place du Marché.


dessin de Anne Weber

Après une bonne bière, on commence à partir en direction de la gare en passant par la Collégiale Saint-Jacques : pas le temps de s'attaquer à l'impressionnant plafond gothique, on se contentera d'une belle statue de Saint-Hubert !

Dessin de Oludotun Fashoyin

La gare des Guillemins (une réalisation de l'architecte espagnol Calatrava) avec sa grande voûte majestueuse nous attire irrémédiablement pour un dernier croquis : au revoir Liège, on revient dans 4 ans !

dessin de Sophie Voisin

lundi 21 mai 2018

Un incroyable moment de dessin au musée Rodin!

[ par Urban Sketchers Paris à l'invitation de Ari et Marion Rivolier ]



Dimanche dernier, le groupe Urban Sketchers Paris s'est retrouvé au musée Rodin pour une journée féérique. Les plus courageux ont commencé à dessiner le matin: le musée, ses jardins et les sculptures d'Auguste Rodin. On reconnaît le trait alerte de Marie Christine en haut à gauche. Et ci-dessous, c'est une composition de Ari.


De passage au musée Rodin la semaine dernière, Marion est tombée par hasard sur l'annonce suivante:
"10 juillet 1906, Rodin s'extasie devant la beauté des danseuses cambodgiennes, venues accompagner le roi Sisowath lors de son voyage officiel en France. L'artiste les suit jusqu'à Marseille pour pouvoir les dessiner sans relâche jusqu'à leur départ le 20 juillet.
Le 13 mai 2018, faites comme l'artiste ! À l'occasion de la venue du Ballet royal du Cambodge au mois de mai, venez dessiner des danseuses cambodgiennes dans le jardin du musée Rodin."


L'événement était complet mais elle n'a pas pu résister, elle est venue quand-même! Il y avait des places libres et l'on a pu profiter du merveilleux spectacle offert par trois danseuses du Ballet royal du Cambodge. Transies de froid dans leur costume d'or et de soie cousus directement sur elles, elles nous ont offert quelques moments du spectacle. Puis elles ont proposé des mouvements figés pour qu'on puisse les dessiner.


Leonie (dessins ci-dessous), Valie, Xavier, Ariane et Louisa ont capturé au crayon ou au pinceau les danseuses en mouvement.


Qu'elles soient immobiles ou en action, le pinceau de Marion (ci-dessous) n'a pas arrêté de courir sur le papier pour tenter de capturer la beauté et la grâce de leurs postures. Chaque mouvement est composé avec le corps complet dans des gestes étonnants et poétiques.


Cet atelier dessiné était aussi filmé par Xavier de Lauzanne pour un documentaire, "La Beauté du geste" qu'il fait sur le Ballet royal du début du siècle à aujourd'hui. Après le départ des danseuses, j'ai été interviewée sur mes impressions sur ce moment partagé de création.
Nous avons passé un magnifique moment, suspendu dans l'espace et le temps de la création et du dessin.



« Ces danses monotones et lentes, qui suivent le rythme d’une musique trépidante, ont une extraordinaire beauté, une beauté parfaite… [Les Cambodgiennes] m’ont appris des mouvements que je n’avais encore rencontrés nulle part… ». Auguste Rodin

jeudi 17 mai 2018

De l'encre sous les ponts

[ par Anne Weber ]



A défaut d'avoir les ponts du mois de mai, j'ai décidé d'aller explorer ceux qui enjambent fleuve et rivières de la proche banlieue parisienne. L'occasion pour moi également de tester une nouvelle technique : le dessin à l'encre.

Je suis arrivée de bon matin au niveau de Chinagora, un hôtel clinquant construit à la confluence de la Marne et de la Seine dans un style chinois bien marqué. Le soleil tape déjà fort dans mon dos lors de ce premier croquis de la passerelle d'Ivry-Charenton et je découvre les défauts de la technique : mon encre indigo Sennelier est collante et bloque le débit de ma plume...un peu d'eau pour la diluer et je termine ce premier dessin au pinceau.


Je m'avance ensuite vers la passerelle et je trouve un petit coin d'ombre sur la rampe qui permet aux vélos de monter sur le pont.
Cette fois, je décide de démarrer mon dessin directement au pinceau et au brou de noix , l'indigo venant ensuite pour les bâtiments à l'horizon. Alors que je pensais ressortir la plume pour rajouter des détails sur la passerelle, je décide de m'abstenir.


Je remonte le chemin de halage qui longe la Marne : la chaleur commence à être vraiment intense : difficile de trouver un spot qui conjugue un joli point de vue sur un pont (pourtant il y en a 4 qui s'alignent sous mon regard) et un peu de fraîcheur. Je m'arrête finalement bien à l'ombre pour faire un croquis rapide du pont de chemin de fer : c'est le moment de tester une encre blanche bien opaque sur un papier foncé. Je commence par quelques lavis et je complète l'ensemble avec quelques traits à la plume ; je suis assez contente du rendu mais je manque de courage pour faire le même croquis en négatif...pour un prochain pont !

dimanche 13 mai 2018

Lieux insolites

[ par Annick Botrel ]


L'hiver, pas toujours facile de trouver des lieux au chaud qui varient des musées et des cafés pour y dessiner confortablement. Ici, c'était à Ground Control, un ancien site de tri postal de la SNCF, près de la Gare de Lyon. Endroit étrange relevant du hangar, un lieu de créations pluridisciplinaires, d'expérimentation et de découverte autour de la vie en ville. Un peu comme l'était Grand Train dans le 18°et la Recyclerie. Un espace avec cafés au mobilier recyclé où l'on peut jouer au flipper, musarder dans des galeries photo, prendre un café dans un autobus amarré sur le macadam, etc. J'attends avec impatience (et la bande à Sophie j'espère !), les beaux jours pour y dessiner en extérieur... car en hiver, le hangar n'est pas chauffé.


Autre lieu cette fois, le Pavillon des Canaux. Sur le quai de la Loire, cette "maison" est un "coffice" (coffee+ office + expos éphémères + animations, etc). Je n'ai pas réussi d'ailleurs à trouver la fonction originelle de cette bâtisse plantée sur le bassin de la Villette. Aves ses différentes pièces, salle à manger, salle de bains, salon, cuisine, ce lieu branché par excellence est vraiment très sympa pour y en prendre un café et y dessiner... et sans qu'on vous houspille pour laisser la place à d'autres consommateurs ou sans qu'un planton vienne vous dire "techniques sèches uniquement" !

Autre lieu encore hautement inspirant où je venais pour la première fois, le Musée de la Chasse et de la Nature, en plein Marais. Les anciens hôtels particuliers Guénégaud et Mongelas abritent désormais d'étonnantes collections d'animaux empaillés mais aussi des œuvres d'art contemporain sur le thème de la nature. Téléscopages très réussis et souvent plein d'humour. Un gigantesque cabinet de curiosités dans une ambiance feutrée et parfois inquiétante. Expo incontournable à voir en ce moment du célèbre peintre Garouste.

La partie droite de mon dessin était tellement raté que j'ai plié ma feuille pour masquer les dégâts et y dessiner la partie droite de la panthère. J'ai alors collé un papier sur la partie ratée pour en refaire un autre dans la continuité du premier.

mardi 8 mai 2018

Nicolas Doucedame : un sketcher aixois à Paris

[ par UrbanSketchers Paris ]


Dessin Nicolas Doucedame
Parisien pour quelques jours, Nicolas Doucedame a invité les sketchers parisiens à venir le rejoindre pour dessiner en sa compagnie. Marie et Till, ses deux enfants - aussi talentueux que leur père - étaient aussi de la partie.

Dessin Marie-Christine Compan
Nous avons été nombreux à nous retrouver place des Vosges le matin, puis au musée des Arts et Métiers, l’après-midi. La météo était avec nous : soleil et douce chaleur. Difficile dans ces conditions de s’enfermer trop longtemps dans le musée. Assis dans l’herbe, la coupole de la chapelle fera un parfait sujet d’étude pour plusieurs d’entre nous.

Quelques sketchers du mardi autour de Nicolas Doucedame.
Dessins Sophie Voisin
Le lendemain, il y avait comme un retour de l’hiver sur Paris, avec un petit vent froid et quelques gouttes de pluie. La matinée a commencé sur le pont Alexandre III dont les lampadaires de bronze et leurs amours dansants ont été largement croqués. 

Dessins Annick Botrel
Dessin Nicolas Doucedame
Pour nous réchauffer, rien de mieux que le Petit Palais tout proche. L’architecture, d’une grande richesse décorative, de ce joyau de l’Exposition universelle de 1900 est toujours une source d’inspiration. Mais si la galerie du jardin intérieur nous abrite des averses, le froid est toujours présent.

Les sketchers du mercredi au Petit Palais
Pour le déjeuner un petit groupe met le cap sur République.
Mat nous raconte la suite de la journée :
« Je rejoins le groupe chez Prune mercredi après-midi. Je suis bien content de voir que leur appétit pour les plats n'a d'égal que leur envie de dessiner et nous crobardons quelques portraits sur les nappes en papier et les menus.
Puis je m'en vais croquer le canal Saint-Martin, que je n'avais encore jamais dessiné. Je me perds dans les détails des ombres et des lumières et une heure et demie plus tard, plus de sketchers autour de moi ! Nicolas et sa troupe sont à Bastille, à deux kilomètres de là. Je les rejoins à pied.

Le canal Saint Martin croqué par Mat et Nicolas
Autour d'une bière (plusieurs en fait), Nicolas me propose d'inaugurer un de ses carnets. Je fais donc son portrait sur la page de garde et lui propose de faire de même sur la dernière page d'un des miens.
Portraits croisés et surtout amitiés échangées avec Nicolas et sa famille de dessinateurs talentueux, le tout se terminant dans un restaurant du quartier ! »

Et Claire de renchérir :
« Nous avons passé un super moment au restaurant chez Prune, au bord du canal Saint-Martin. Mathieu, qui a pris une photo, peut témoigner de nos picasseries (portraits sur les menus et serviettes du bistrot). On a quand même payé l'addition... Mais j'ai récupéré un joli croquis fait par Till. »

Séance portraits chez Prune et portraits croisés Mat/Nicolas
Claire, toujours :
« Au bord du canal, il y a ceux et celles qui aquarellent les ponts. Moi, j'ai eu envie de peindre Tom, Hélène et Nicolas en train d'aquareller les ponts et l'eau. »

Quand Claire croque Nicolas et son chapeau, Nicolas croque Claire et son blouson turquoise.
Deux belles journées, intenses et créatives, que Nicolas a résumé ainsi : « Un très bon moment de partage. De la richesse et de la diversité aussi bien du point de vue humain qu’architectural ».
À bientôt, donc, Nicolas, les sketchers parisiens te retrouveront avec plaisir en juin, du 1er au 4 juin,  pour la rencontre nationale des USK à Aix !

vendredi 4 mai 2018

Improvisation parisienne, 20 avril 2018

[ par Delphine Priollaud-Stoclet ]


Je dessine aux quatre coins du monde avec bonheur... et rarement à Paris, faute de temps quand je pose enfin mes valises at home.
Ce vendredi 20 avril, le ciel est aussi bleu que mon manque de motivation à défricher paperasseries, comptabilité, requêtes et mails en attente. Empoignant mon sac de dessin, je saute dans le premier RER, direction Magenta, sans vraiment savoir où je poserai mes aquarelles. Sans conviction, je me dirige à pied vers la Gare de l'Est et tombe nez à nez avec deux grues paradant au-dessus des voies de chemin de fer. Peu importent les odeurs de pisse et les crachats, impossible de résister.
Puis je me dis que j'irais bien acheter quelques citrons caviar à l'épicerie indienne du passage Brady. Trois citrons et deux pâtes de curry vert plus tard (plus de place pour la sauce tandoori), je débouche dans la rue du faubourg Saint-Denis inondée de soleil. Juste le temps d'un café-croquis, coincée entre deux potes qui évoquent leurs histoires de cul et d'alcool et un clochard accordéoniste. Finalement, c'est très exotique Paris...



Je file ensuite vers le Forum des Halles pour repérer le lieu du workshop "Quand la lumière fait de l'ombre" que j'animerai le dimanche d'après pour le programme USK 10X10 à Paris.
L'occasion de tester rapidement une proposition sur l'étude des contrastes maximums de valeurs autour de l'Eglise saint-Eustache et de la rue du Jour. Pas si simple la balance des noirs et des blancs !


Et pour terminer cette journée improvisée en beauté, je convainc Laurent de me rejoindre pour l'apéro au Chant des Voyelles, rue des Lombards, peignant le ciel qui rosit de bonheur en l'attendant.
Paris vaut toutes les villes du monde.