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lundi 17 juin 2019

350 sketchers à Dijon pour la 7ème rencontre Urban Sketchers France!

[ par Urban Sketchers Paris ]



La 7ème rencontre Urban Sketchers France s'est déroulée à Dijon du 31 mai au 2 juin 2019.
C'est le groupe Urban Sketchers Bourgogne Franche-Comté qui s'est chargé d'organiser ce bel événement.


Marion Rivolier:
Arrivée la veille à Dijon, plusieurs peintures pour s'échauffer, il est temps de s’attaquer au célèbre ours de François Pompon. Ne pas le dessiner, le garder en réserve, et surtout essayer de capturer ses courbes un peu étranges. Ce sont les arbres et arbustes, en couleurs et en valeurs qui me permettent de le faire apparaître. Je suis à l’ombre des feuillages pour m’abriter de la chaleur et ils portent ombre sur mon dessin, donc pas simple à gérer ... nous sommes aussi beaucoup sollicités par les passants qui se demandent pourquoi tant de gens dessinent. Ils pensent qu’il y a concours de peinture. Quand on leur répond que c’est une rencontre amicale d’Urban Sketchers et qu’il n’y a rien à gagner, ils restent interloqués... de nos jours, rassembler 350 personnes avec aucun prix à la clé leur semble absurde. Et bien pour nous, c’est ce pourquoi nous le faisons, échange et partage dans la générosité et l’amitié!

Week-end réussi grâce à l’équipe organisatrice, à leur gentillesse et à leur gestion impeccable d’un groupe de 350 personnes!


Annick Botrel:
En arrivant à Dijon, je ne m'attendais pas à voir une ville au patrimoine architectural si prestigieux.
Le centre historique a été magnifiquement restauré. Les innombrables églises de toutes les époques et de tous les styles et les maisons à colombages du Moyen-Age cohabitent parfaitement avec les hôtels particuliers du XVIIIe siècle. Le choix du sujet était parfois difficile car les angles de vue étaient nombreux... et compliqués. Que de toits enchevêtrés et de clochers différents ! Question perspective et architecture, nous étions servis. Un vrai régal. Les touristes, nombreux pour ce week-end de l'Ascension, ont été très curieux et bienveillants devant ces ribambelles de croqueurs.
Quant à l'organisation de cette rencontre, bravo. Les parcours étaient très bien faits et les visites spéciales avec Fred le conférencier, passionnantes. Un grand merci à toute l'équipe de Bourgogne-Franche-Comté.


Anne Weber:
C'est par une journée d'automne glaciale et pluvieuse que j'ai visité Dijon il y a une vingtaine d'années ; c'est donc avec un grand plaisir que j'ai découvert un tout autre aspect de cette magnifique ville par un grand week-end ensoleillé !
Le fait que le centre-ville soit en grande partie piéton a rendu particulièrement agréable mon séjour et a facilité les échanges avec les habitants curieux de me voir dessiner assise par terre en plein milieu de la rue de la Verrerie. J'ai choisi de travailler sur un carnet accordéon rempli au gré de mes pérégrinations dans la ville, voici mon morceau préféré : on y retrouve un immeuble art nouveau (surnommé par tous les sketchers "la maison japonaise"), une façade renaissance de la rue des Forges et le fameux ours de Pompon qui m'a permis de fuir la chaleur.
Un grand merci aux organisateurs et en particulier à Fred, dont j'ai particulièrement apprécié les explications pendant les visites privilégiées qu'il nous a permis d'effectuer !


Oludotun Fashoyin:
Me voilà de retour à Dijon après une première visite 13 ans plus tôt.
Alors que je n'étais à l'époque qu'un touriste venu se balader trois heures dans la ville sous la pluie, là je me suis accordé trois jours pour dessiner la ville sous un soleil toujours présent. A l'exception d'un "jardin proche de la gare", en l'occurrence le jardin Darcy, je n'ai rien reconnu de l'époque. Et tant mieux. Je me suis régalé en découvrant rues piétonnes, églises immenses, et places animées, le tout dans le centre ville. Inspiré, je me suis offert le plaisir de croquer la très haute Notre-Dame deux fois sur deux pages. Devant un édifice aussi magnifique, que faire d'autre ? Un grand merci aux organisateurs de cette rencontre très réussie.


Sophie Voisin:
Trois jours, le nez en l’air et le pinceau vagabond, à musarder et découvrir une ville où je n’étais jamais allée. C’est là une partie de la magie des rencontres nationales Urban Sketchers.
Le centre historique contient beaucoup d’immeubles de toute beauté, mascarons grimaçants ou impavides, petites rues pavées, toitures biscornues. J’ai particulièrement apprécié le musée des Beaux-Arts - plutôt bien rénové, hormis une circulation assez improbable - la salle des gisants avec son cortège de pleurants et l’interprétation inspirée et très émouvante qu’en a faite l’artiste dijonnais Yan Pei-Ming.
Mention spéciale aussi au musée Rude où le Départ des volontaires, encadré par deux hauts murs de l’ancienne église St Etienne impressionne par son gigantisme.
A mon tour de remercier les organisateurs pour cette belle rencontre et ces découvertes !


Marie-Christine Compan:
Dijon est une ville très belle où je retournerai dessiner avec plaisir.


A l'année prochaine!

jeudi 22 novembre 2018

Premiers frimas au parc des Buttes-Chaumont

[ par Urban Sketchers Paris ]


dessin de Anne Weber

Les Urban Sketchers parisiens s'étaient donné rendez-vous chez Rosa Bonheur, la guinguette du parc des Buttes Chaumont par un beau samedi après-midi ensoleillé.
Attirés par les belles couleurs automnales, tout le monde s'est éparpillé dans le parc pour trouver le spot idéal, celui qui lui permettrait de dessiner tout en lézardant au soleil. Et oui, le sketcher sait qu'en ce mois de novembre les dessins réalisés en plein air vont commencer à se faire rares et qu'il faut profiter des moments propices.

dessin de Sophie Voisin

Trois d'entre nous se sont retrouvés à l'entrée principale du parc, près de la mairie du XIXe arrondissement ; Sophie qui avait préparé une feuille avec des taches d'aquarelle jaune pour croquer des arbres a vite trouvé son bonheur devant un platane.

dessin de Oludotun Fashoyin

Anne et Oludotun se sont concentrés sur l'architecture des bâtiments qui les environnaient : le pavillon Armand Carrel et la mairie que l'on aperçoit derrière les grilles du parc, tout en essayant de faire ressortir les contrastes bien marqués.

dessin de Béatrice Kluge

Béatrice quant à elle, s'est installée sur un banc au soleil devant une belle percée entre les arbres et dans son dos les commentaires bienveillants de promeneurs. Elle se réjouissait des couleurs de l'automne qui filtraient à travers un arbre déjà sans feuilles et de la sensation d'espace grâce aux immeubles à l'arrière plan.

Après une bonne heure de dessin, le froid s'est rappelé au bon souvenir des sketchers immobiles et tout le monde s'est ensuite retrouvé au Rosa Bonheur pour un chocolat chaud bien mérité ! 

lundi 27 août 2018

Le Porto-Off des Parisiennes au Symposium Urban Sketchers 2018 : perspectives !

[ par Urban Sketchers Paris à l'invitation de Claire Archenault ]


Rua da Casino da fonte Vila Nova de Gaia [par Claire Archenault ]

USK Symposium Off, cela veut dire des rencontres, avec 800 sketcheurs sur le site historique de cette belle ville, des échanges en anglais, en espagnol, en portugais, en langues asiatiques. Cela se passe cette année en Europe, et nous avons pu nous joindre plus facilement à cette énergie partagée de dessinateurs, architectes, illustrateurs et peintres du monde entier.. Chacun(e) d'entre nous en a rencontré, carnet et matériel à la main, aimer dessiner est le leit-motiv , et nous échangeons entre deux escaliers, deux points de vue, ces moments précieux, clins d’œil au regard de l'autre, dans son humanité.

Etre en Off à Porto, c'est choisir parfois l'autre coté de la rive pour observer la formidable vue des maisons au bord du Douro, la circulation des bateaux, des voitures, le téléphérique qui monte au château,  dans une lumière estivale magique.
Mon goût pour les scènes de vie, a pu trouvé ici de formidables points de vue, que j'ai tenté de restituer par l'aquarelle en direct, sur un carnet "fait maison" avec un  beau papier Fabriano 300 gr. [Claire]

 Vila nova de Gaia composition [par Sophie Voisin ]

"Vila Nova de Gaia, en traversant le Ponte Dom Luis, est réputée pour ses caves et ses chais.
Le long du quai, on croise toutes les grandes maisons de vins de Porto mais c’est la jolie façade Art Déco d’un des plus anciens clubs d’aviron du Portugal qui m’a attiré l’œil.
Plus tard, cherchant l’ombre des ruelles latérales, j’ai croisé Half Rabbit, une création éclatante de Bordelo II, dont j’avais déjà admiré le Raton Laveur à Lisbonne.
Cet artiste portugais, deuxième du nom, (son grand-père était peintre) recycle des déchets, pièces automobiles ou appareils ménagers, pour créer de gigantesques animaux colorés qu’il accroche aux murs. Une manière interpeller le passant sur le désastre écologique que représente notre société de consommation et son impact sur la nature.
Les Parisiens peuvent voir son Castor au 87 rue du Chevaleret." [Sophie]

Ponte Dom Luis   [par Annick Botrel]

"Le magnifique pont métallique qui enjambe le Douro est l'œuvre d'un disciple de Eiffel (fin du XIXe siècle).
L'élève a dépassé le maître car je le trouve plus élégant que celui de Eiffel, construit juste en amont.
Je l'ai dessiné en plein soleil, depuis les escaliers qui le surplombent. Comprendre sa structure est essentiel pour le dessiner correctement.
J'ai quand même cuit une bonne heure et demi pour venir à bout de la chose !" [Annick]

Composition d'éléments remarquables d'architecture portuguaise [par Anne Weber]

Anne de son coté, a assemblé dans une composition très subtile, différents sites de Porto pour nous décrire les richesses de cette ville, en balayant  les époques allant de l'art roman  de la cathédrale à l'Art Nouveau de la Praça da Liberdade , nous livrant ainsi un reportage visuel  très complet...

Cais da Ribera [par Annick Botrel] 

 "La praça da Ribeira est le cœur du quartier historique de Porto.
Ses maisons colorées pour la plupart recouvertes d'azulejos, sont typiques du Portugal. Ce fut le coin le plus arrosé de Porto...le point de rencontre des Urban Sketchers France en fin de journée ainsi que le lieu officiel des Drink & Draw pour le Symposium !"[Annick]

 Libreria Latina, rua da Banharia [par Anne Weber]

Galeria de Paris restaurante  [ par Claire Archenault]

A deux pas de la librairie Lello, la rue Galeria de Paris  abrite le restaurant du même nom, havre de paix en mi-journée et menu très attractif … Faute d'avoir été tamponné mes aquarelles au Symposium, j'ai quand même eu comme preuve de mon passage à Porto le tampon de ce restaurant , tout couvert  de boiseries, et décoré de voitures années 60, et d'un énorme Grosminet jouant du tuba sur le comptoir.
A Porto, au vinho verde, santé, saude !

jeudi 9 août 2018

Une rencontre estivale à la Miroiterie

[ par Sophie Voisin ]


dessin de Sophie Voisin

Un samedi caniculaire, à 14h, les sketchers parisiens avaient rendez-vous à la Miroiterie.
Pas grand monde en ce début d’après-midi sur la friche urbaine du 88 de la rue de Ménilmontant : les enfants font la sieste et l’apéro du soir est encore loin. Le lieu est donc tout à nous.
Avant même de chercher le sujet à dessiner, il faut trouver la flaque d’ombre qui protégera de la cuisson immédiate. Agnès et Flore se sont assises sur les palettes branlantes recouvertes de pelouse synthétique qui longent la palissade. D’autres s’assurent la solidité des chaises en bois d’écolier et l’ombre des tentures colorées.

A gauche : dessin de Jean Mauferon.                                                                                    A droite : dessin d'Anne Weber

Près de nous une garderie accueille les petits, permettant aux parents de boire un verre tranquillement. C’est en tout cas ce que la jeune femme qui s’en occupe tente d’expliquer aux mères inquiètes qui lâchent difficilement leur progéniture.
A l’entrée, des artistes s’affairent sur une fresque collaborative : perchée sur une échelle, l’une colle des plaques de mousse végétale sur un mur tandis que l’autre, armé d’un aérographe, le recouvre des couleurs de l’arc-en-ciel. La douce musique du compresseur n’altère en rien la concentration de nos dessinateurs.
Les croqueurs sont croqués et les outils, variés : pendant que Jean dessine un masque au pinceau feutre, Anne dessine Jean au bic.



Vers 17h, tout le monde se retrouve pour le rituel échange de carnets. La foule commence à arriver. Il est temps de nous éclipser.
Encore une belle journée !

lundi 9 juillet 2018

Jardins éphémères à la Cité Internationale

[ Par Anne Weber ]



Toujours à l’affût de nouveaux lieux à dessiner, un article sur un site internet a piqué ma curiosité : la Cité Internationale organise la deuxième édition du festival « Jardins du monde en mouvement » .
Profitant d’une belle journée estivale, je commence mon exploration de bon matin ; cinq lauréats ont été retenus et leurs projets sont disséminés parmi les Maisons de la Cité.
À la Maison du Japon, des kokedamas (traduire par boule de mousse dans laquelle vit une plante) sont accrochés dans les arbres, l’ensemble est harmonieux  mais l’installation est complètement à l’ombre, je poursuis donc mon chemin
À la Maison de l’Inde, sept totems sont éparpillés, chacun représente un élément du monde vivant (vent, pluie, végétal...), je suis immédiatement attirée par le toit rouge transparent de l'un d'eux qui projette une ombre de la même couleur sur le sol et je sors mes pinceaux...


Trois totems plus tard, je décide de changer d'installation : il y a bien un joli virus du sel (tous les projets sont liés à la défense de l'environnement - contamination des terres arables du Delta du Mékong par les eaux salines en l'occurrence) à la Maison de l'Asie du Sud-Est mais trop peu d'ombre pour supporter la chaleur.
Je m'installe finalement devant l'installation de la Fondation de Monaco : un banc de poissons qui flotte au dessus d'une pelouse qui représente la Mer Méditerranée pour rappeler la fragilité de la biodiversité.
La Cité Internationale est desservie par le rer B et le festival dure jusqu'au 4 novembre.

lundi 25 juin 2018

Urban Sketchers Paris, c'est aussi des Drink & Draw!

[ par Urban Sketchers Paris à l'invitation de MatLet ]

[aquarelle de Marion Rivolier]

Jeudi 7 juin à partir de 19h, venez dessiner et boire des verres avec les Urban Sketchers Paris au Ground Control (81, rue du Charolais 75012 Paris) ! Quel que soit votre niveau, que vous connaissiez le groupe ou non, vous êtes les bienvenu.e.s !
C'est avec ce message que MatLet nous a tous conviés à ce premier Drink & Draw du printemps.
Ce qui est chouette avec les Drink & Draw, c'est que cela permet de se détendre après une dure journée de travail, on se retrouve pour une ou deux heures pour dessiner et boire un coup! Certains ne font que boire alors que d'autres croquent, c'est ça le partage!

Il faisait chaud, l'endroit était bondé mais nous avions nos carnets pour nous "reconnaître". Je pense que nous étions au moins vingt sketchers, certains venaient pour la première fois et ont découvert notre groupe dans une ambiance détendue.


J'ai commencé par commander une bière (!) puis je me suis installée sur le coin d'une palette, le dos calé sur un pot d'olivier. Tula est à ma droite, on discute des différents événements Usk qui se sont déroulés ces derniers temps : la rencontre Usk france à Aix, la rencontre à Tours avec les sketchers de Minneapolis. On réalise que l'on a rencontré un nombre incroyable de gens formidable depuis que l'on a rejoint Urban Sketchers! Je peints les personnages, les gens bougent tout le temps mais ce n'est pas grave, les uns remplacent les autres au fur et à mesure des mouvements... Marion


[dessin de Anne Weber]


Je suis arrivé au Ground Control un peu stressé après une journée de dessin intense et surtout un peu en retard, mon téléphone résonnant toute les dix secondes des messages des participants cherchant le point de ralliement dans cet immense espace.
Et puis une fois installé, la tension est retombée : les habitués d'Usk Paris discutent avec les petits nouveaux qui découvrent le groupe, le tout sous une belle lumière de fin de journée, propice aux croquis.

  [dessin de Gabrielle Cornuault]                                                               [dessin de Claire Archenault]

Le nombre de participants décline avec le jour, mais quelques irréductibles restent et quand on n'y voit vraiment plus assez pour croquer, on va se chercher des bières et de quoi manger pendant que l'on continue à deviser sur le dessin, nos inspirations, nos envies, nos techniques... En bref, un moment d'échange et de rencontres qui fait du bien, même si la prochaine fois il faudra que je sorte le nez de ma bière pour dessiner ! MatLet


    [dessins de Sylvain Cnudde]                                                                     [dessins de Cyrille SaiiSaii]


Merci aux anciens et aussi aux nouveaux qui nous ont permis de présenter leurs dessins!
A bientôt pour le prochain Drink & Draw!

dimanche 17 juin 2018

Rencontre nationale Urban Sketchers France à Aix en Provence

[ par Urban Sketchers Paris ]


[Le beffroi de l'hôtel de ville - dessin de Anne Weber]

C'est à l'invitation des sketchers d'Aix en Provence que se sont rendus en masse les sketchers de toute la France du 1er au 4 juin derniers pour la rencontre nationale Urban Sketchers France. Selon les organisateurs, ce sont plus de 350 croqueurs qui ont arpenté la ville!

[dessin de Oludotun Fashoyin]
Le week-end a commencé sous les meilleurs auspices par une distribution de goodies par le sponsor de l'événement, Hahnemühle. Tout le monde s'est ensuite dispersé pour aller croquer selon ses envies au gré des parcours proposés par les organisateurs.

[dessin de Annick Botrel]
Le nom Aix vient du latin aqua (eau) et la ville était une station thermale reconnue depuis l'Antiquité. Il en reste de nombreuses fontaines de toutes tailles que l'on croise au hasard des rues ou que l'on ne peut pas manquer comme celle de la Rotonde qui nous a servi de point de ralliement durant le week-end.

[dessin de Agnès Selles]
Aix en Provence c'est aussi des bâtiments en pierre jaune, des petites rues très animées mais surtout la ville natale de Cézanne!

[dessin de Marie-Christine Compan]
Ce fut un vrai plaisir de retrouver les anciennes connaissances et d'admirer leurs carnets mais aussi de rencontrer de nouveaux adeptes motivés.
Un grand merci aux organisateurs, c'était vraiment chouette!
Rendez-vous est pris pour l'an prochain à Dijon autour du 1er juin!

vendredi 25 mai 2018

Dessiner Liège 2018, une rencontre Urban Sketchers avec plus de 250 dessinateurs

[ par Oludotun Fashoyin,  Sophie Voisin et Anne Weber ]


la cour des Minimes - dessin d'Anne Weber

Quatre ans après une première édition qui avait donné lieu à un livre que bon nombre d'entre nous possèdent, Gérard Michel et la Société libre d'Emulation de Liège ont remis le couvert en invitant les Urban Sketchers à revenir croquer leur ville du 10 au 12 mai. En guest-stars, 14 croqueurs de renom dont les dessins devraient figurer dans un nouvel ouvrage.
Tout le monde se retrouve de bon matin à l'école des Beaux-Arts Saint-Luc ; chacun reçoit un carnet accordéon d' 1, 2 ou 3 mètres selon la durée de son séjour.
Nous sommes 4 parisiens à avoir relevé le défi :pour nous ce sera 2 jours de croquis intensifs et donc 2 mètres de carnet à remplir.

Dessin de Oludotun Fashoyin

Manque de chance, le beau temps n'est pas de la partie et c'est sous la bruine que nous partons à l'assaut des côteaux de la ville.
Autre contrainte à surmonter, la taille du carnet fourni (18cm par 19 cm) qui est assez éloigné des formats que nous utilisons...tandis que Dotun s'installe au sommet de la montagne de Bueren (c'est à dire une montée de 375 marches assez impressionnante) nous poursuivons notre chemin à la recherche de l'inspiration.
Serait-ce le papier qui cette fois nous joue des tours ou le ciel nuageux ? Les couleurs de nos aquarelles ont bien dû mal à ressortir !

Les invités de marque autour de Gérard Michel - photo de Blandine Robidet

Le soir, réception à l'hôtel de Ville : c'est l'occasion de retrouver la joyeuse bande de sketchers : il y a ceux qu'on connaît déjà, ceux qu'on connaît sans vraiment les connaître et ceux qu'on aimerait connaître ; on y admire en tous cas des carnets que certains ont déjà bien remplis.
  
dessin de Sophie Voisin

Jour 2, le beau temps est là et nous sommes au taquet pour finir l'accordéon !
Nous retrouvons un bon nombre de sketchers au pied des fameux escaliers, puis sur la place du Marché.


dessin de Anne Weber

Après une bonne bière, on commence à partir en direction de la gare en passant par la Collégiale Saint-Jacques : pas le temps de s'attaquer à l'impressionnant plafond gothique, on se contentera d'une belle statue de Saint-Hubert !

Dessin de Oludotun Fashoyin

La gare des Guillemins (une réalisation de l'architecte espagnol Calatrava) avec sa grande voûte majestueuse nous attire irrémédiablement pour un dernier croquis : au revoir Liège, on revient dans 4 ans !

dessin de Sophie Voisin

jeudi 17 mai 2018

De l'encre sous les ponts

[ par Anne Weber ]



A défaut d'avoir les ponts du mois de mai, j'ai décidé d'aller explorer ceux qui enjambent fleuve et rivières de la proche banlieue parisienne. L'occasion pour moi également de tester une nouvelle technique : le dessin à l'encre.

Je suis arrivée de bon matin au niveau de Chinagora, un hôtel clinquant construit à la confluence de la Marne et de la Seine dans un style chinois bien marqué. Le soleil tape déjà fort dans mon dos lors de ce premier croquis de la passerelle d'Ivry-Charenton et je découvre les défauts de la technique : mon encre indigo Sennelier est collante et bloque le débit de ma plume...un peu d'eau pour la diluer et je termine ce premier dessin au pinceau.


Je m'avance ensuite vers la passerelle et je trouve un petit coin d'ombre sur la rampe qui permet aux vélos de monter sur le pont.
Cette fois, je décide de démarrer mon dessin directement au pinceau et au brou de noix , l'indigo venant ensuite pour les bâtiments à l'horizon. Alors que je pensais ressortir la plume pour rajouter des détails sur la passerelle, je décide de m'abstenir.


Je remonte le chemin de halage qui longe la Marne : la chaleur commence à être vraiment intense : difficile de trouver un spot qui conjugue un joli point de vue sur un pont (pourtant il y en a 4 qui s'alignent sous mon regard) et un peu de fraîcheur. Je m'arrête finalement bien à l'ombre pour faire un croquis rapide du pont de chemin de fer : c'est le moment de tester une encre blanche bien opaque sur un papier foncé. Je commence par quelques lavis et je complète l'ensemble avec quelques traits à la plume ; je suis assez contente du rendu mais je manque de courage pour faire le même croquis en négatif...pour un prochain pont !

jeudi 1 mars 2018

Aimer se perdre dans les détails

[ par Anne Weber ]



L'urban sketching offre une multitude de possibilités dans la retranscription de ce que nous avons sous les yeux : on peut , par exemple, choisir d'aborder le sujet choisi en travaillant rapidement à l'aide de la couleur puis en ajoutant éventuellement quelques traits pour compléter la compréhension ; cela donne au final des croquis très évocateurs.
Même si j'admire particulièrement les sketchers qui savent faire cela, mon plaisir dans le croquis urbain est tout autre : j'adore retranscrire les détails.
Par exemple, dans le premier croquis réalisé à l'intérieur de l'Opéra Garnier, j'ai tout de suite été attirée par les deux statues qui gardaient l'entrée de l'amphithéâtre au détriment de ce qui aurait pu être mon sujet principal : l'escalier.


Pour ce croquis de l'hôtel de ville, j'ai volontairement choisi un papier au format panoramique qui allait me permettre de m'intéresser aux détails du toit, sans avoir la place de dessiner la façade.



Ce dernier croquis a été réalisé à l'intérieur de l'église Saint Etienne du Mont. J'étais venue avec le l'objectif de dessiner le magnifique jubé qui traverse la nef ; mais en m'approchant, mon regard est resté accroché par la dentelle de pierre de l'escalier et la statue sur la droite.
Evidemment, le plaisir de se perdre dans les détails a un coût temporel ; si peu que le format du croquis soit un peu conséquent, le temps passé à dessiner dépasse les deux heures...

dimanche 7 janvier 2018

Bestiaire de musées

[ par Anne Weber ]



L'hiver est propice aux pérégrinations dans les musées, voici les animaux que j'ai pu rencontrer récemment. Tout d'abord Mama, la gigantesque araignée de Louise Bourgeois, tout à son aise dans la dernière pièce de l'exposition Women House à la Monnaie de Paris; j'ai ressenti un certain apaisement à contempler cette énorme sculpture qui jouait avec la lumière du matin et sa réflexion sur le dallage.


Le Muséum d'histoire naturelle consacre tout une galerie assez peu visitée aux espèces en danger ou en voie de disparition (il faut dire qu'il y fait plutôt frisquet pour des raisons de conservation). Dans l'antichambre, on trouve tout un espace consacré au Dodo, oiseau de l'île Maurice, vite éteint après l'arrivée des premiers colons puisqu'il ne volait pas. Ce que j'ai dessiné est en fait une chimère de l'animal, reconstituée selon les croquis de l'oiseau avec des matériaux provenant d'autres espèces (plumes d'autruche, pattes d'émeu, corne de vache pour le bec...)


Au musée Guimet, les collections d'art asiatique sont très variées mais je me retrouve la plupart du temps à dessiner les statuettes de la dynastie Tang que je trouve vraiment expressives. Cette fois-ci, je me suis intéressée aux chameaux, toutes tailles confondues.