mercredi 9 novembre 2016

Jeter l'encre à Paris au Jardin du Luxembourg

[ par Brigitte Lannaud Levy ]

 



Le mois dernier, l'INKtober m'a donné l'occasion de quitter mes aquarelles pour découvrir les joies et la grande liberté de l'encre et de l'eau. Inktober? Kezaco, me diront certains d'entre vous. C'est un défi où chaque jour du mois d'octobre, les dessinateurs illustrent un mot imposé à l'encre. Pour ma part très attachée à la couleur, c'est une véritable découverte, celle de la lumière et de ses contrastes exprimés en noir et blanc.


Partie sur ma lancée INKtober, je ne m'arrête plus. Me voilà, au Jardin du Luxembourg armée de mes pinceaux à réservoir d'encre de Chine pour saisir toute la magie de ce jardin créé à la demande de Catherine de Médicis en 1612 . En ce jour de Toussaint, je m'arrête devant cette sculpture d'Eugène Delacroix où la Gloire (tous seins dehors) portée par le Temps, offre ses palmes au peintre qui reçut une reconnaissance très tardive.


Je quitte le peintre romantique - grand aquarelliste - pour me mettre le long de l'allée d'eau bordée de platanes de la Fontaine Médicis, du nom de la veuve d'Henri IV. Appelée autrefois la grotte, il se dégage de cet édifice sculpté par Ottin une étrangeté baroque qui confère au lieu une atmosphère très particulière. Un peu mystérieuse. Quelques canards qui s'agitent et se chamaillent et c'est l'eau de la fontaine qui vient se répandre sur mon carnet pour donner à l'encre son plus joli effet.


Allez, en cette fin de journée de croquis, une crêpe bien chaude me paraît méritée. Direction l'un des ravissants petits kiosques à douceurs du Luco (comme l'appellent affectueusement les parisiens) où les minots du quartier viennent chercher leur goûter. Un goût d'enfance retrouvé. Ce jardin est magique.

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