mercredi 24 février 2016

Portraits souterrains > Métro, boulot, croquis

[ par MatLet ]




Comme la plupart des parisiens, je passe énormément de temps dans les transports. Et comme beaucoup d'entre eux, j'ai longtemps cherché à m'isoler, dans la lecture d'un roman, en jouant sur mon smartphone ou en écoutant de la musique.
Et puis un jour, j'ai ouvert les yeux et j'ai vu tous ces visages, ceux des parisiens, ceux des touristes.
Or, si beaucoup d'urbansketchers s'intéressent avant tout aux lieux, à l'architecture, ma passion à moi a toujours été de dessiner les gens. Cela a été le début d'une grande aventure : dessiner tous les jours, à chaque trajet, le visage et l'expression de ceux qui m'entourent.



Le métro est peu à peu devenu mon atelier : ma sacoche sur les genoux, la carnet à la main, quelques feutres dans la poche. J'oublie tout ce qui m'entoure, sauf la personne que je suis en train de dessiner.



Le premier challenge est de trouver le bon modèle. Mon principe : essayer de dessiner des gens qui viennent d'arriver, en espérant qu'ils aient un long trajet. Si par malheur ils s'en vont trop, au moment où ils partent, je les observe intensément pour ensuite compléter autant que possible le dessin de mémoire.



Le second problème est de ne pas se faire voir... mais nous en reparlerons dans un prochain article !



Quoiqu'il en soit, les trajets deviennent beaucoup plus courts et il m'arrive très régulièrement de rater mon arrêt, voire de descendre délibérément à la station suivante pour finaliser un croquis !
Chaque trajet devient un défi, une session de "modèle vivant" imprévisible et excitante dont je ressors souvent épuisé... Avant d'enchaîner sur ma journée de travail !

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