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jeudi 16 mai 2019

Chronique des ateliers n°2 & 3 avec le Secours Populaire au Panthéon

[ par Urban Sketchers Paris ]


                                                                                                                          [dessin de Sylvie Lehoux] Brigitte Lannaud Levy:
Dessiner c'est avant tout regarder.
À voir la concentration des enfants et l'intensité de leurs regards après avoir écouté les consignes de l'exercice, on se dit qu'ils ont bien assimilé cette notion si essentielle à la pratique du dessin.  Ce sont leurs yeux qui en regardant le sujet guident leur  main le plus surement. On leur apprend avec Claire Archenault avec qui j'anime l'atelier des 6-8 ans que jamais rien n'est raté, que l'on peut toujours faire quelque chose, rebondir, créer à partir des petits accidents de crayon ou de pinceau. Ce sont comme des surprises dont il faut savoir s'amuser pour se laisser surprendre par son dessin. Pari gagné, les enfants sont enchantés de cette précieuse liberté qui leur est donnée. 

ATELIER #2


Mat Let:
Pour cette seconde session, après la joie de retrouver les enfants, nous avons dû passer aux choses sérieuses : dessiner l'architecture du Panthéon.
Mais le vrai défi pour ces enfants est le même que pour nombre d'adultes : accepter l'imperfection.
“C’est trop dur ! Je vais jamais y arriver !” Ils ont à peine 10 ans, mais on leur a déjà mis en tête qu’il doivent faire bien et beau. Mon but à moi est de leur faire comprendre qu’on a le droit de “déborder”, de “gribouiller”, et d’appuyer sur les crayons si ça nous fait plaisir !
Les explications ne suffisent pas, il faut les encourager, les accompagner à chaque instant, sans quoi la volonté et la concentration s’envolent vite.
Mais à la fin de la séance, les efforts de Sylvie qui anime l’atelier avec moi, et les miens sont récompensés quand j’entends une petite s’écrier : “Quoi c’est déjà fini ?! C’est nul !”
Je crois que c’est sa façon à elle de dire que ça lui a plu...

                                                                                                               [aquarelles de Marion Rivolier]
Marion Rivolier:
Pour cette deuxième séance d’atelier avec les enfants du Secours Populaire, c’est Agnès qui donne le cours et moi, je fais la traduction en anglais pour le jeune Parijit qui parle très peu français. Mais il est très doué en dessin et comprend très bien les exercices.
Cette fois-ci, nous travaillons sur l’espace, les coupoles, les colonnes, la structure du Panthéon, je n’ai pas tout le vocabulaire architectural mais ce n’est pas grave, on se comprend très bien. J’ai l’impression que nos deux accents, si peu anglophones, nous aident à communiquer. J’admire ce jeune garçon de parler si bien anglais à 13 ans!
Peu à peu, il apprivoise les crayons de couleur aquarellables, il comprend qu’il peut les utiliser secs ou mouillés dans le même dessin en fonction de l’effet qu’il souhaite obtenir. Il comprend de mieux en mieux les ombres et les lumières. C’est un plaisir de travailler avec lui!




Carnets d'Agnès:
Cela faisait longtemps que je voulais donner des cours de dessin à des enfants.
Le partenariat avec le Secours Populaire est une vraie chance et celui avec le Panthéon est exceptionnel, sans parler des sponsors. Quelle belle salle de classe que ce monument grandiose dans lequel je n’avais jamais mis les pieds ! Les enfants non plus, d’ailleurs.
La première fois, intimidés, ils écoutent sagement les explications historiques. Et puis il faut dessiner la Convention Nationale, en trait, en masse, en ombres et en lumières…
La deuxième fois, nous nous installons de dos par rapport à l’immense statue. Je m’occupe des «grands», de 9 à 14 ans. J’avoue que, ayant eu deux ados à la maison, le groupe me fait un peu peur avant de les connaître. Mais là c’est vraiment différent. Ils ont choisi l’activité, se sont inscrits et sont motivés. Ce qui se sent.
Nous découvrons ensemble les crayons aquarellables, ces crayons magiques qui se transforment en peinture avec un peu d’eau. Ils adorent. Et j’aime cet échange, ce partage de connaissance. Chacun s’approprie les outils, le décor, le dessin à sa façon. Certains restent bouche-bée, d’autres attaquent sereinement, mais tous produisent des dessins fantastiques, élaborés, c’est incroyable de découvrir les personnalités au travers de leurs dessins.
C’est une expérience extrêmement enrichissante et nous attendons avec impatience l’arrivée d’une météo clémente nous permettant de dessiner dehors avec des enfants pleins d’énergie.


ATELIER #3
Tula Moraes:
Énergiques, détaillés; chaque dessin est unique.
Les enfants cherchent à leur manière et trouvent la meilleure façon de suivre les consignes données par les intervenantes, on reconnaît la personnalité de chacun dans les empreintes laissées sur le papier
c'est un moment magique les feuilles ses remplissent au fur et à mesure que le temps avance.

                                                                                                                          [dessin de Sylvie Lehoux]
Sylvie Lehoux:
Pour ce 3ème rendez-vous atelier croquis au cœur du Panthéon, les enfants accompagnés par l'équipe du Secours Populaire étaient venus un peu moins nombreux en ce jour férié, mais motivés. Face au monument hommage aux artistes anonymes encadré de gigantesques colonnes, nous nous sommes divisés en 2 groupes. Les enfants ont pu appliquer les conseils des ateliers précédents et progresser dans le dessin et l'usage des différents outils graphiques (crayons aquarellables, feutres pinceaux réservoir) à leur disposition. Après plusieurs exercices réalisés avec succès les enfants étaient très fiers et nous aussi des beaux dessins qu'ils avaient fait ! Malgré les doutes, les ratures, les petits chagrins, l'insatisfaction les petits artistes ont encore triomphé et ils en ressortent plus fort et très fiers d'eux.



Brigitte Lannaud Levy:
C'est avec l'audace et la fraîcheur de leur jeune âge et forts des deux ateliers précédents que sans hésiter les plus petits de 6-8 ans,  dont j'anime le groupe aujourd'hui avec Sylvie Lehoux, se lancent dans la restitution d'un lieu aussi magistral et imposant que le transept Nord du Panthéon et son monument aux artistes anonymes. "Même pas peur, on est cap ". Après deux heures intenses à apprendre à trouver les vraies couleurs des sculptures et tentures, à les mélanger, à cadrer leur sujet,  à poser les ombres et faire jaillir la lumière,  ça autorise bien un  petit moment de détente et de fous rire autour d'un concours de grimaces. Dessiner c'est du sérieux mais avec Urban Sketchers Paris c'est jamais sans se prendre au sérieux.


Un grand merci Faber-Castell pour les feutres et crayons et Canson pour le papier.
Merci au Panthéon, au Centre des monuments nationaux pour l'accueil et bien évidemment aux bénévoles et mamans du Secours populaire de Paris pour l'encadrement des enfants.
Et merci à nos intervenants d'Urban Sketchers Paris : Brigitte lannaud Levy, Marion Rivolier, Mat Let, Claire Archenault, Carnets d'Agnès, Tula Moraes et Sylvie Lehoux.
On se retrouve le 12 juin pour le 4ème atelier au Panthéon!

lundi 10 septembre 2018

Porto 2018, un Symposium haut en couleurs, du côtés des participants !

[ par Delphine Priollaud-Stoclet et Tula Moraes ]




Delphine:
Avant Porto, j'avais participé à quatre Symposiums USk :  Paraty, Singapour, Manchester et Chicago, en qualité de prof pour donner des démos ou animer un workshop. Une expérience géniale mais stressante ! Je me suis inscrite à Porto comme participante, les mains dans les poches... et l'aquarelle bien en main. Juste pour le bonheur de dessiner pour moi et de partager une aventure humaine collective et intense sans aucune pression.
Je suis arrivée un peu avant, pour  découvrir Porto et tranquillement mes marques. J'aime par dessus tout déambuler en ville toute seule, à mon rythme et j'ai tout de suite adoré les couleurs vives et vivantes de cette ville chaleureuse.
Pour mon premier croquis, je déniche une ruelle dans le quartier de Miraglia, happée par un rayon de lumière. Contrairement à la plupart des très nombreux sketchers qui ont mitraillé de toutes parts à coups de pinceaux et de feutres le Ponte Luis, j'ai préféré aux grands panoramas les coulisses plus discrètes : étroites rues pentues, modestes façades, places excentrées. L'occasion aussi d'échapper à la frénésie "croqueuse" qui s’empara de Porto ces quelques jours, excitante certes, effrayante aussi...


Le Symposium s'ouvre par les inscriptions au hub de rassemblement situé à l'Alfandega do Porto et la distribution d'un "sketchy bag" avec plein de goodies généreusement offerts par les sponsors : aquarelles, blocs, stylos, crayons... On n'a qu'une envie : essayer tout ça très vite ! 
Je participe au premier Sketchwalk, côté Alfandega, séduite par ce bel alignement de façades multicolores aux azulejos scintillants blotties les unes contre les autres. Moi qui déteste croquer les fenêtres et les panoramas, me voilà bien servie ! Mais ce fut un plaisir, comme quoi...  Comme le dit si bien Marion, rien de tel qu'un Porto Tonic pour se remettre de ses émotions pendant la réception d'ouverture.
J'ai assisté le lendemain à la passionnante démo de Renato Palmuti sur l'art de composer, des gris et de l'aquarelle illuminée par les ombres colorées de la fin d'après-midi jetées sur la fontaine aux lions.


J'avais sélectionné mes deux workshops pour sortir de ma zone de confort, histoire de voir ce que pouvaient ressentir mes élèves pendant mes stages.
Gagné ! D'abord le workshop "Pastel sketches, a controlled mess" initialement prévu avec William Cordero mais qui s'est finalement déroulé sous la houlette de Daniel Green. Pas simple de croquer au pastel in situ en ville : on s'en met partout, les pastels s'émiettent... Mais j'ai vraiment beaucoup aimé cet exercice de style vigoureux qui oblige à simplifier et à revoir différemment son rapport à la matière, à la synthèse et au cadrage.


Ensuite, pour le plaisir de travailler avec la pétillante Uma Kelkar dans le cadre de son workshop " Gray Matter ": le but du jeu consistait à utiliser un pigment gris pour relier deux teintes fortement contrastées afin de créer volumes et espaces en employant une technique d'aquarelle la plus directe possible. Big challenge ! J'ai trouvé la démarche très difficile. Même si je n'ai rien produit de montrable, je me suis régalée avec les dégradés préliminaires.
Une vision abstraite de Porto, finalement pas si éloignée de la réalité : des couleurs, des fusions, des rencontres.


Puis c'est au tour de Tula :
Les sketchers se sont fondu dans les bleus d’azulejos portugais.
Porto, une ville à taille humaine, nous a reçu à bras ouverts et l’échange était incroyable, des dessinateurs des tous niveaux confondus, assis dans tous les coins. Beaucoup de plaisir de participer aux différents workshops.


C'est un jeu de couleurs et de valeurs autour des fenêtres que Paul Wang a proposé durant son Workshop. 
Je pense que vous avez remarqué que plusieurs tampons ont été fournis : l'officiel du Symposium avec la tour des Clerigos courbée que l'on retrouve sur la plupart des dessins des participants. Et un autre, assez exceptionnel, celui de Paul (en bas, à gauche)!


Rendez-vous en juillet 2019 pour le prochain Symposium à Amsterdam! Les appels à candidature sont ouverts jusqu'au 7 octobre alors à vos crayons!

samedi 2 juin 2018

Découvrir, explorer et partager, une des devises des Urban Sketchers

[ par Tula Moraes, Mat Let et leur invitée, Cristiane Franchevich ]



Aquarelle de Cristiane Franchevich 

Les workshops Urban Sketchers nous offrent la possibilité d'explorer des nouvelles techniques, découvrir d'autres méthodes et partager nos expériences.
J'ai récemment accompagné Cristiane Franchevich venue du Minnesota pour nous faire explorer l'univers du pigment avec la rencontre de l'eau....notre bien aimée Aquarelle.
Pinceau magique, neige, et quelques thés ont réchauffé notre après midi..
Cris était heureuse et ultra motivée d'avoir partagé, dans une journée exceptionnelle, son univers et nous a laissé ses impressions:
"This is what the Urban Sketcher's movement is all about: to meet and connect artists from all over the world, to see old friends and establish new friendship. The exchange, the long walks, the discovery. The use of the urban area as a meeting space. Drawing on site is my way of understanding the world. To be aware our surroundings can be transformative."


Aquarelle de Tula Moraes 

Mat let nous a rejoint pour continuer ce partage et un bon vin chaud m'a réchauffé le coeur




Dessin au crayon de couleurs de Mat Let 


Quel plaisir que de faire découvrir Paris à de nouveaux amis ! Pendant cette journée avec Tula, Cris et son mari JC, tandis que je teste mon niveau de portugais, JC devient ma muse. D'abord dans le métro, où son bonnet perché sur son crâne et son air de Brésilien transi de froid me donnent une irrésistible envie de le croquer dans mon tout petit carnet.


Aquarelle et dessin de Mat Let 

Puis, plus tard, dans un café, j'y reviens, essayant de capturer son air concentré (renfrogné ?) pendant qu'il dessine et l'ambiance chaleureuse du bar.

Foi um bom dia, comme on dit là-bas !

vendredi 19 janvier 2018

Nos ancêtres, les Urban Sketchers du XIXème siècle

[ par Tula Moraes, Mat Let et Lapin ]




Lapin, le sketcher Barcelonais, Tula et Mat se sont rendus (pas tous en même temps) à l'exposition "Dessiner en plein air - Variations du dessin sur nature dans la première moitié du 19e siècle" au musée du Louvre (jusqu'au 29 janvier). Ils partagent avec nous cette expérience!

LAPIN

Comprendre ce qui a poussé les artistes à dessiner d’après nature ou sur le motif, telle est l’ambition de cette exposition.
Outre l’émotion de découvrir 8 carnets originaux d’Eugène Delacroix, l’exposition retrace le courant qui anima grand nombre de peintres, dessinateurs, graveurs et architectes à sortir de leur atelier dans la première moitié du XIXº siècle. Ces Urban Sketchers avant l’heure, se représentent parfois dans leurs croquis, prouvant au spectateur que l’artiste a bien été témoin de la scène, en opposition à la norme de l’époque de copier les grands maîtres en atelier. Je me suis amusée à traquer ces autoportraits au fil de l’exposition, je pense même troquer mon chapeau pour un haut-de-forme, c’est quand même trop la classe !

Mes coups de coeur, au delà des oeuvres de Delacroix que j’admire depuis longtemps, sont : l’incroyable vue de la cathédrale de Reims d’Adrien Dauzats (certainement un aïeul de Gérard Michel), les dessins de bataille d’après nature de Giuseppe Pietro Bagetti, les gravures d’après nature d’Eugène Bléry ou la spontanéité des croquis de Camille Corot…
Je dévore le catalogue de l'exposition en ce moment même, très recommandable. Tous au Louvre !!!

TULA


Après avoir été enchantée par la lecture de la liste des fournitures pour un architecte en voyage, je me lance dans dans la reproduction de l’atelier bateau de Daubigny. La spontanéité de ses traits faits à l’encre de chine au coeur de la nature sur un petit carnet de poche, un vrai urban sketcher de son temps. Comme l’utilisation de l’encre de chine est interdite à l’intérieur des musées, mon iPad remplace l’encre, car même si le rendu diffère de celui-ci, il faut vivre avec son temps !


MATLET



Je n'ai jamais aimé "copier" les grands maîtres, parce que ça prend trop de temps et que de toutes façons, le résultat ne sera jamais à la hauteur du modèle... Ou alors finalement, est-ce à cause des sujets ? Parce qu'en voyant le carnet du voyage au Maroc de Delacroix, je n'ai pas hésité une seconde: il fallait que je le recopie ! C'était ma façon à moi de me l'approprier, d'en emporter quelque chose et puis surtout d'essayer de comprendre ce qu'avait fait le maître... Cette émotion parcourt l'ensemble de l'exposition : on y voit tous ces peintres et dessinateurs faire la même chose que nous faisons, nous les Urban Sketchers du XXIème siècle. Se poser quelque part (souvent sur un tabouret portatif !) et puis simplement croquer ce qui nous entoure, avec plus ou moins de détail et de réalisme. La différence étant peut-être que pour eux, les croquis sur place étaient souvent un travail préparatoire pour une oeuvre d'atelier !

Oh et puis une chose m'a rassuré : ils avaient eux aussi leurs ruses ! S'il m'arrive parfois (je sais, c'est mal) de prendre une photo pour finir un dessin plus tard, certains d'entre eux avaient des "chambres claires" qui grâce à un prisme permettaient de projeter directement l'image de leur sujet sur leur feuille ! 200 ans plus tard, je ne suis pas sûr que ça soit autorisé par notre Manifeste !

jeudi 11 janvier 2018

Les couleurs me poursuivent

[ par Tula Moraes ]



Je me réveille et je me rends compte que je n’ai plus d’encre noir indélébile pour mon stylo calligraphique, je me dirige vers la rue Louis Philippe. Volontairement j’ai laissé ma carte bleue à la maison car quand je rentre dans cette magnifique boutique, je me laisse emporter; c’est pour moi une stratégie de survie avoir juste un peu d’argent sur moi, avant de franchir la porte de n’importe quelle boutique de matériel d’art.
Lateral de l'Opera Garnier

Je me glisse avec des yeux clignotants dans tous les sens, avant de m’éparpiller et de perdre mon objectif, le vendeur s’approche, je me concentre et je lui demande de l’encre noire, il souffle et me répond qu’il ne me donnera pas d'encre noire. J’ouvre mes grands yeux et il me montre une palette avec une multitude d’encre en couleurs.
Sans qu’il se rende compte, il me soulage, moi naturellement passionnée par l’explosion des couleurs, j’ouvre un grand sourire en regardant toutes les couleurs d’encre, je me perds, je demande conseille, et je repars avec du bleu... du orange et du rose.
Et hop !!! c’est reparti pour des nouveaux dessins en couleurs

lundi 27 novembre 2017

La joie des rencontres des Urban Sketchers !

[ par Tula Moraes ]



                                                                                                               Dessin au feutre de Dotun

La première fois que nous avions croisé Esmeralde de USK Barcelone, c’était lors du workshop 10x10 proposé cette année. Elle nous contacte et nous annonce qu’elle fera une escapade de trois jours, dans notre ville et hop!! C’est parti.

L’hiver est déjà au rendez-vous et nous dessinons sur le vif à l’intérieur et à l’extérieur, on lui propose donc une rencontre au Musée des Art et Métiers, pour info: les nocturnes sont gratuites tous les jeudis, sortie à ne pas rater si vous aimez dessiner les machines. Je m'assois à côté de Dotun, je le vois faire danser son feutre noir et ses traits délicat sur son carnet,personnellement je me bats pour faire sortir de mon carnet un dessin qui ressemble à quelque chose, je commence par les avions, je passe aux voitures, et je croise une belle dizaine des urban sketchers motivés devant les vélos, je m’étale devant une magnifique caravelle… Marion me voit désespérée et essaie de me motiver mais il va falloir que je revienne dans une autre nocturne.

                                                                                                Aquarelle de Tula Moraes


                                                                           Gare de Lyon - Dessin de Fawa Conradie

On se quitte en se donnant rendez-vous pour samedi matin à Gare de Lyon. A 10 heures du matin devant le train bleu, les urbans sketchers parisiens rencontrent non seulement Esmeralde mais aussi Pierre d’Aix en Provence et Fawa Conradie de Steleenbosch en Afrique du Sud. Tout de suite le rendez-vous dans ce samedi frileux devient un moment de dépaysement, on échange nos carnets, le langage du dessin est tellement parlant qu'il nous semble plus que naturel de communiquer dans toutes les langues …. un mot en espagnol, trois en anglais et on mélange avec le français.


                                                                      Intérieur de la Gare de Lyon - dessin d' Agnès Selles

Il y en a que préfèrent rester à l'intérieur de la gare, d'autres s'aventurent sur la façade, la tour de l'horloge... Agnès est assise parmi les voyageurs en attente, elle apprécie dessiner la vie qui grouille dans la gare. Le bruit général, les annonces au micro, les gens qui discutent et se disputent autour d'elle font comme une bulle qui l'aident à se concentrer.


                                                                                                        Aquarelle et feutre de Esmeralda

Moi je me concentre à ce qui se passe aux alentours de la gare, le quartier vit une reconstruction silencieuse, les grues et échafaudages attirent mon attention.

                                                                    Rue Crémieux par Tula Moraes

                                                                             Tula Moraes
Nos mains sont gelées, on se réchauffe devant un délicieux chocolat chaud, on reprend des forces et les moins frileux partent à la Rue Crémieux à la recherche des couleurs.
La joie d’être un urban sketcher s’instaure, dessiner ensemble, partager nos dessins et nous encourager les uns les autres.
Et vous quand venez-vous dessiner avec nous?


                                                                        les voyageurs de la Gare par Marie Christine Compan


                                                                        Les grands sourires joyeux de Fawa, Esmeralde et Tula

lundi 21 août 2017

Paris se met aux couleurs ...

[ par Tula Moraes ]


En train de me promener à la recherche des endroits insolites à croquer, je découvre la rue Crémieux (dans le 12ème arrondissement, quartier du Quinze-Vingt), un vrai exploit pour ma palette, des couleurs dans tous le sens, dans une petite rue pavée et piétonne.
Dépaysée et Fascinée, entouré par les couleurs d'ici et d'ailleurs.
Mes aquarelles se sont promené du vert , en passant par le bleu ... jusqu'au au rose … une balade courte mais surprenante.


Petite promenade au Canal St.Martin pour découvrir les nouveautés de ma librairie préférée à Paris (Artazart) et récupérer la liste des vernissages de la rentrée. Je croque sa devanture rouge bien soignée, et je craque devant ses livres d'art.


J'avance dans ma recherche et pour le plaisir des yeux, trois boutiques en couleurs attirent mon regard, petite pause rapide pour se rafraîchir avec une glace italienne avant de replonger dans Paris coloré.

samedi 5 novembre 2016

Nous participons à l'exposition Regards Croisés, Paris - Brésil !

[ par Urban Sketchers Paris ]

 


Notre amie brésilienne Ana Rafful nous a proposé de participer à l'exposition "Paris-São Paulo - Regards Croisés" à Mogi da Cruzes au Brésil du 9 octobre au 20 novembre 2016. Annick Botrel, Brigitte Lannaud Levy, Tula Moraes, Mathieu Letellier, Béatrice Kluge, Hélène Leblanc et Marion Rivolier ont accepté avec enthousiasme et ont envoyé leurs dessins et aquarelles à São Paulo.
Le vernissage a eu lieu le 9 octobre :  plus de 150 personnes pour l'inauguration, le maire, le directeur du département de la culture, la chef du cabinet du tourisme de l'État de São Paulo, des journalistes de la ville et aussi de l'UMC et la Direction de l'Académie des Beaux Arts de São Paulo; un vrai succès pour les artistes brésiliens et français qui exposent.


L'exposition a lieu dans le Maison du Thé, très joli bâtiment avec une belle charpente de bois. Ana s'est occupée de l'accrochage et de l'organisation de l'événement.



Tula Moraes a travaillé sur le thème "Temples Sacrés" et voici sa magnifique Notre-Dame. Matlet a expérimenté le grand format (A3) directement dans le métro, un exploit!


Béatrice Kluge a capté avec brio les reflets des eaux de la Seine et de l'Ourcq. Brigitte Lannaud Lévy a rendu hommage au pays d'accueil de l'exposition avec le bleu profond de la librairie portugaise et brésilienne à Paris.


Annick Botrel s'est intéressée aux rapports entre la végétation et les bâtiments pittoresque parisiens. Marion Rivolier a croisé le regard de personnages solitaires avec le Paris en construction et évolution constantes.


Héléne Leblanc a travaillé sur le rapport de l'architecture pittoresque avec les installations temporaires.
Vous pouvez trouver toutes les photos de l'exposition et du vernissage ici.
Un immense merci à Ana pour son invitation, pour les photos et pour les affiches. Nous espérons qu'il y aura une exposition "retour" à Paris l'année prochaine, nous vous tiendrons au courant.

lundi 22 août 2016

Sketch it on Paris !

[ par Sophie Voisin, Annick Botrel, Tula Moraes et MatLet ]



Sketch it on Paris, c'était 4 jours de dessins dans les lieux iconiques de Paris, sous l'égide de trois instructeurs : Delphine Priollaud, Marion Rivolier et Norberto Dorantes.
27 élèves ont tenté l'aventure, dont 4 rédacteurs de ce blog : Sophie, Annick, Tula et Matlet.
Nous étions répartis en deux groupes pour chaque atelier et voilà un petit aperçu de nos travaux !

Avec Norberto, nous avons travaillé sur le cadrage, ou comment faire de petits dessins préparatoires pour bien repérer la scène que l'on veut croquer, son équilibre, ses principaux points d'intérêt...

Suivant les conseils de Norberto, Sophie exprime tout son sens du cadrage à BNF

Faire un croquis préparatoire a permis à MatLet de choisir d'encadrer les toits avec le feuillage des arbres
L'atelier de Marion portait sur la représentation de l'espace via le jeu des couleurs chaudes et froides, claires ou foncées. Trois heures trente de travail intensif aux buttes Chaumont pour un groupe et à la BNF pour l'autre !

Premier exercice : exprimer la profondeur de champ en associant des couleurs à chaque plan de l'image

Faire exploser les couleurs n'est absolument pas un problème pour Tula !
Delphine, quant à elle, nous a montré comment sortir de nos habitudes en commençant par poser les couleurs avant les lignes et en jouant avec leurs superpositions.

Le dessin d'Annick à la Mouzaïa, pour un résultat très pictural, où les blancs laissent le dessin respirer
La technique de Delphine permet à Sophie de croquer Beaubourg avec beaucoup d'énergie et de liberté
Entre les ateliers, nous nous sommes promenés un peu partout dans Paris, profitant des panoramas de la ville pour mettre en oeuvre (avec plus ou moins de succès !) les techniques apprises pendant les workshops.

30 minutes pour croquer Notre-Dame, le défi est relevé par Annick...


Et par Tula !


Au pied de la Tour Eiffel, Norberto nous donne 30 minutes pour un croquis avec un conseil particulier : ne pas faire confiance à notre cerveau mais à notre oeil ! De là où nous nous trouvons, la tour n'est pas élancée, ses dimensions s'inscrivent dans un carré !

La solution trouvée par MatLet pour ne pas déborder du carré : utiliser les limites de la page !

Nous passons par le pont des arts... Magnanimes, les instructeurs nous donnent cette fois-ci une heure.
Suivant les conseils de Marion, Annick utilise des couleurs froides (mais pas de noir !) pour donner de la profondeur à son superbe croquis.

Nous finissons là où nous avons commencé, à Beaubourg, mais tout en haut cette fois-ci, pour profiter de la vue pour un dernier croquis panoramique !


Après ces 4 jours de folie, certains chanceux enchaînent avec le symposium Urban Sketchers à Manchester... Quant aux autres, ils reprennent le boulot en attendant avec impatience les prochains workshops !

Les joyeux stagiaires posent à Beaubourg !