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lundi 1 juillet 2019

Un week-end de dessin à Paris au fil des rencontres

 [ par Mat Let ]




Vendredi soir
Assommé par ma semaine de travail, à moitié malade, je n’entame pas mon week-end du meilleur pied.
Et puis en rentrant de mes courses, je passe devant la conciergerie de quartier qui propose différents services. Ça tombe bien, ma machine à laver vient de tomber en panne, je leur demande s’ils ont un réparateur sous la main.
C’est alors que commencent à résonner les accords familiers d’un air de bossa nova : la conciergerie a organisé un petit concert de musique brésilienne pour se faire connaître et mettre l’ambiance dans le quartier.
Ça ne m’arrive que très rarement, mais je suis sorti sans mes carnets ! Mon réparateur de machine réservé, je fonce chez moi prendre mon matériel et je reviens croquer le kiosque et le concert.
J’ai pris un carnet trop petit pour cette scène et mon stylo est récalcitrant. Je ne suis pas très content du résultat, mais les gens de la conciergerie sont ravis et nous passons un moment très sympa. Je discute aussi avec les musiciens et fais la rencontre de Sylvain, qui m’invite à venir dessiner dimanche pendant les répétitions de son école de samba.
Pas sûr de pouvoir y aller, mais je quitte tout ce petit monde le cœur plus léger et le pied esquissant (très mal) quelques pas de samba.




























Samedi
J’avais repéré au kiosque hier une affiche pour un événement annuel que je rate à chaque fois : la fête du carré Versigny, durant laquelle plusieurs rues du quartier sont recouvertes de pelouse et envahies par les habitants.
J’y passe rapidement sur mon chemin pour aller m’acheter du matériel de dessin. La fête bat son plein, je ne promets de m’y arrêter au retour.
Dans le métro, je tombe à nouveau sur Sylvain, complètement par hasard. Il renouvelle son invitation et je ne peux qu’accepter, d’autant que l’école s’appelle « Aquarela de Paris », nom prédestiné s’il en est !
Au retour, me voilà rue Versigny, assis en terrasse, les pieds dans l’herbe. Il y a plusieurs petits concerts, des dizaines de personnes en train de siroter des verres et de pique-niquer sur la pelouse d’un jour. Quelques milliards d’enfants courent en tous sens.
Je suis frappé de voir à quel point mes voisins parisiens ont l’air heureux. Un vrai bonheur d’être là tous ensemble qui barre leur visage de ce grand sourire, dont ils sont habituellement si avares.
Stayvy, une petite fille de 9 ans accompagnée de sa famille installée près de moi a repéré que j’étais en train de « faire des dessins ».

- tu fais quoiiiiii ?
- Bah des dessins.
- Je peux regardeeeeer ?
- Bah ouais !

Et la voilà commente tous mes faits et gestes, s’amuse à faire la correspondance entre le monde réel et mon croquis.
Sa mère n’hésite pas une seconde : « Monsieur, vous pouvez nous dessiner tous les 4 et nous donner le dessin ? »
Je m’arme de mon plus grand sourire et dis que je dois d’abord finir mon dessin et que je suis fatigué.

À la fin du croquis, il me reste quand même un peu d’énergie. Je propose donc à la petite de faire son portrait. Elle qui bougeait dans tous les sens depuis une heure devient sage comme une image pendant que je la dessine. Je fais un petit portrait à l’encre.
Elle le regarde, perplexe :
- Bah, tu vas pas me colorier ?
Le portrait passe donc en couleur !
Pour fêter ça, ma voisine de table m’offre une bière.
Voilà ce qu’on appelle un bon samedi après-midi !



Dimanche
Il m’a fallu une sacrée dose d’énergie pour m’arracher du canapé et rejoindre les musiciens en ce dimanche, après avoir participé au déménagement d’un couple d’amis le matin.
Je me rends au Studio Bleu, rue des petites écuries et découvre un monde insoupçonné de studios d’enregistrement, salles de mixage etc.
J’arrive dans la salle de la samba, les musiciens s’installent. Sylvain n’est pas encore arrivé mais je me présente et tout le monde m’accueille à bras ouverts, comme s’il était absolument normal que je sois là.
Par un heureux hasard, j’ai des bouchons d’oreille dans mon sac, sans quoi je n’aurais que difficilement pu rester : 30 percussionnistes dans une salle fermée, ça fait un peu de bruit.
Je m’échauffe avec quelques croquis assez moches au crayon de couleur pour rentrer dans le rythme et comprendre les mouvements des musiciens.
Quand l’un d’entre eux prend le micro, je me lance pour de bon : il fera un excellent premier plan !
Entre deux coups de pinceau, je me dandine. Ça n’aide pas trop à dessiner mais je ne peux m’en empêcher.
La scène est complexe, j’avance doucement, mais la séance dure trois heures, j’ai tout mon temps.
Quand j’ai fini mon dessin, une danseuse arrive. Sa rapidité et sa précision sont impressionnantes et inversement proportionnelles à ma capacité à les saisir. Je m’autorise quelques ratages dans mon petit carnet.
Et puis il est temps de partir ! Je retourne dans mon quartier en vélo, la tête encore remplie des rythmes de Rio de Janeiro.

J’ai passé un week-end plein de musique de dessins et de rencontres. Mon quartier m’a donné toute l’énergie nécessaire pour attaquer une nouvelle semaine !
Quant à ma machine à laver, le réparateur me confirme dès le lundi qu’elle a rendu l’âme...

mercredi 14 décembre 2016

Quatre concerts Parisiens, quatre techniques

[ par MatLet ] 

 


Dessiner un concert, c'est toujours un défi. La lumière, la foule, le bruit, il est difficile de croquer dans de bonnes conditions.
Cependant, il est grisant d'essayer de retransmettre visuellement l'énergie et l'émotion que l'on ressent pendant une performance musicale. Et en même temps, surgit cette question : quelle technique utiliser ?

J'ai donc suivi 4 concerts parisiens ces derniers mois, et le premier a été celui de Sonny Troupé et Grégory Privat au Sunset Sunside. L'un en face de l'autre, ils semblent en symbiose, presque en transe. La salle est toute petite et j'ai la chance d'être au premier rang, à un mètre de Grégory. Je les croque donc avec ma technique habituelle : directement au feutre indélébile, j'ajoute quelques traits entre deux soubresauts de Grégory. Puis, une fois les traits posés, j'ajoute l'aquarelle, dans les tons feutrés qui sont ceux d'un club de jazz...
Quelques temps plus tard, me voici au Paris Jazz Festival pour un concert de Bumcello et Magic Malik. Cette fois-ci je suis beaucoup plus loin des musiciens et je suis d'abord saisi par les jeux de lumière de la scène. Qu'à cela ne tienne, je commence cette fois par la couleur ! Je pose les grandes masses, puis je reviens au trait pour ajouter quelques détails aux personnages et à l'architecture. Enfin, j'ajoute du volume avec des couleurs foncées.
Sur la scène, la performance des musiciens est incroyable ! Ils improvisent deux heures durant et je ne suis pas fâché de poser enfin mon carnet pour me mettre à danser avec le public.


Je retrouve Magic Malik à la Petite Halle de la Villette, cette fois-ci accompagné de sa Fanfare XP. La musique est syncopée, un peu déstructurée, folle. C'est décidé : pas de traits, j'y vais directement au pinceau !


Enfin, pour le concert de Yoanna à la Bellevilloise, j'ai fait l'achat d'un pinceau calligraphique Pentel, qui permet de jouer avec les pleins et les déliés et d'obtenir des noirs magnifiques... et indélébiles !
Je pose d'abord un lavis pour rendre l'ambiance feutrée du lieu, puis je me laisse aller au trait.


Avec cette technique, je suis beaucoup plus rapide, car les traits n'ont pas besoin d'être très précis et j'utilise une seule gamme de tons pour les couleurs. J'en profite donc pour m'approcher des musiciens et saisir leurs visages.


J'aime adapter ma technique au moment, au ressenti et au temps dont je dispose. Plus je suis loin des artistes et plus ils sont agités, plus c'est la peinture qui prend le pas par son expressivité. Plus je m'approche et plus ils sont statiques, plus je peux amener du détail par le dessin...
Je ne sais pas quelle technique j'utiliserai la prochaine fois que j'assisterai à un concert... mais j'ai déjà hâte d'y être !

jeudi 27 février 2014

Saint Séverin

J'ai profité de la douceur de ces derniers jours de février pour dessiner dans un petit coin tranquille de Saint Michel (mais si c'est possible :) ). La rue des prêtres Saint Séverin, une rue piétonne, permet d'avoir une jolie vue de cette église de style gothique flamboyant. Le jardin extérieur appelé cloître renferme le dernier charnier médiéval de Paris.
Le croquis de la statue a été fait pendant une  petite pause ... Saint Vincent de Paul aurait fait baptiser dans cette église le premier enfant recueilli .

Des concerts  gratuits ont lieu régulièrement dans cette église ....dessin effectué pendant un magnifique Stabat Mater de Pergolèse.

mardi 19 novembre 2013

Festival Marin Marais à Paris








Depuis le 4 octobre, jusqu'au 17 novembre prochain, c'est le Festival Marin Marais, musicien à la cour du Roi Soleil. A cette occasion, je suis allée avec une amie violoniste, écouter l'ensemble Stravaganza", qui se produisait au Temple du Foyer de l'Ame, 7 rue du Pasteur Wagner vers la Bastille.

L'ensemble interprétait des morceaux de leur album "Concert à la cour des Habsbourg", de compositeurs que nous n'avons pas l'habitude d'entendre très souvent, tels Biber, Schmelzer, Walter, Froberger, sur des instruments anciens comme la viole, le théorbe, le clavecin.
Au milieu de cette musique de recueillement et de spiritualité, j'ai remarqué que tous les musiciens portaient des chaussettes rouges!

mercredi 24 avril 2013

Bon Bal au Babillard

 J'ai envie de danser mais j'ai aussi surtout très envie de dessiner les chanteurs et musiciens qui m'offrent ce bal !! D'abord trois hommes a cheveux long forment le groupe TFC puis Boréal nous fera danser jusqu'à la fin de la soirée. Valse (à 3 temps, à 5 temps...), mazurka, scottish, bourrés, cercle circassien, chapelloise... ! J'aime toujours autant dessiner en musique !
Le Babillard est une chouette salle à Montreuil. Bal tango, Bal folk... Il y a du choix et on y danse, on y tourne, on y guinche !

dimanche 17 mars 2013

En attendant Amon Tobin



L'attente fut longue.
Du coup un petit croquis des personnes attendant debout, assis, à tchatcher, boire… 
Puis un petit croquis des deux djs de la première partie, leur mix: sans plus.  

Et enfin: l' "ISAM 2.0" d'Amon Tobin! 
Là je n'ai pas fait de croquis, pas le temps, pas la lumière… plus captivée, concentrée sur ce qui se passait sur scène! 
Le son: je n'ai pas tout aimé.  
Par contre les vidéos sur cet ensemble de cubes c'est beau, impressionnant.   

À voir! Je suis bien contente d'y être allée .