On dirait le Brésil !

[ par Brigitte Lannaud Levy ]

Et bien non, nous ne sommes pas à Rio de Janeiro, mais à Saint Briac-sur-Mer sur la Côte d'Emeraude en Bretagne. Cette charmante petite paillote de plage vous donne furieusement envie de boire des Caipirinhias plutôt que du cidre. Eloignée de Paris depuis plusieurs semaines pour des raisons familiales, qui me ramènent sur mes terres natales, je ne peux croquer notre capitale sur le vif.  Aussi je vous envoie ces quelques croquis bretons comme des cartes postales ou encore comme des bouffées d'air du large.  Avec un clin d'oeil complice à nos amis sketchers brésiliens.

Cap sur le Finistère. Dans la salle à manger de l'hôtel Ker Moor à Bénodet, vous pouvez admirer en dégustant vos fruits de mer,  de magnifiques toiles pleines d'ardeur et de verve, de Pierre de Belay qui était un ami intime de Max Jacob. Ce dernier lui confia : "Le dessin commence non pas avec la copie des formes naturelles, mais avec l'interprétation de ces formes en vue de la création". Inséparables, tous deux iront s'installer au Bateau-Lavoir à Paris en 1905 où se trouve entre autres ateliers d'artistes celui de Picasso.

Cet hôtel mythique de Quimper situé sur les bord de l'Odet, est mitoyen de la maison où naquit Max Jacob. C'est aussi là, en son café que le poète breton prenait l'habitude d'écrire. Six mois seulement avant la libération de Paris,  il est arrêté sur dénonciation pour être déporté à Auschwitz. Il mourra cinq jours après son arrestation au camp de Drancy. Cet artiste complet à la fois poète, romancier, essayiste était aussi un peintre très estimé. L'occasion ici de lui rendre hommage en dessins.  

A très bientôt pour de nouveaux croquis...parisiens cette fois.