vendredi 30 décembre 2016

Les Caves du Nord... un manège authentique

 [ par Yves Damin ]


Savez-vous ce qu'est réellement un manège au sens premier du terme ? Avant d'être un objet de foire dans lequel les enfants chevauchent différents animaux de bois tournant en rond, un manège est avant tout un centre d'entraînement dans lequel se retrouvent cavaliers et entraîneurs.
Maisons Laffitte, recensant 1400 chevaux, l'activité hippique y bat son comble. Outre l'hippodrome (plus grande ligne droite d'Europe), écuries, haras et manèges font partie du décor de la Ville.
Voici un endroit que les mansonniens affectionnent : les Caves du Nord. Construites à l'époque de Louis XIV, cavaliers s'entraînent quotidiennement au saut.
Niché à l'orée de la Forêt de St-Germain, ce havre de paix est bâti dans un décor naturel de vieilles pierres, de sable et d'une végétation abondante, que j'ai eu plaisir à croquer sous une belle lumière hivernale.

lundi 26 décembre 2016

Les amers délices du Palais


[ par Annick Botrel ]

Jeudi 15 décembre, direction le Palais de Justice avec Sophie et Blandine. Séance à la Cour de Justice de la République. Branle-bas de combat dans la plus imposante salle du Palais, celle-la même où Marie-Antoinette a été jugée. Madame Lagarde, ex-ministre de l'Economie, est accusée de "négligence" pour ne pas avoir fait appel de la sentence arbitrale de 2008 dans l'affaire Tapie-Crédit Lyonnais. Autrement dit, comment un détournement de fonds publics de 400 M€ dont 45M€ de préjudice moral au profit de Tapie est-il possible ?

La Cour de Justice de la République ne juge que les membres d'un gouvernement pour des crimes ou délits commis dans l'exercice de leur fonction. Le dernier recours possible après le jugement est le pourvoi en cassation. Alors qu'un jugement en correctionnelle peut être renvoyé en cour d'appel, voire en cassation. Pourquoi donc les ministres ne sont-ils pas jugés pour des affaires de corruption autrement que les citoyens ordinaires ?... Badinter était favorable à la suppression de ce tribunal d'exception.
Pas moins de 15 juges - 6 députés et 6 sénateurs de gauche et de droite, plus 3 juges de la Cour de Cassation- siègent sous ces lambris majestueux. Un vrai ballet de "cols blancs"... et pas toujours propres.


Ci-dessus, Jean-Claude Marin, procureur général, magistrat à polémiques, a dit : 
"les charges propres à fonder une condamnation pénale de Christine Lagarde - Odette Lallouette de son nom de jeune fille, évidemment, Lagarde, même quand on est divorcée du Monsieur, ça sonne mieux !!!! - n'étaient pas réunies".






Suivront deux témoins de l'affaire pour éclairer les juges : François Pérol, Monsieur "Je ne sais pas Madame la Présidente" ou Monsieur "les choses sont simples..." et Claude Guéant, lui aussi mouillé jusqu'aux os. Affaires à suivre en correctionnelles. N'empêche que trois personnages-clés manquaient à ce grand rendez-vous, dont l'un avait été mis sous le tapis. Et Lallouette s'est envolée vers Washington avant même de connaître le verdict.
Lundi 19 décembre : Madame Lagarde, passible de 15 000 € d'amende et de 1 an de prison, est coupable mais dispensée de peine et d'amende. Elle ne déposera pas de recours contre sa condamnation !
"Le Conseil d'Administration du FMI, dont elle est la directrice générale, lui a apporté un net soutien, exprimant sa pleine confiance dans sa capacité à assurer ses fonctions efficacement et louant son incroyable leadership." Quant au gouvernement français, "il lui a apporté toute sa confiance en estimant qu'elle assurait son mandat avec succès".
La messe est dite, le grand bal des hypocrites s'est clos et moi j'ai rembarqué mes petits crayons à croquer ! Et en passant, joyeuses fêtes à tous et que ces affaires de basse-cour ne gâchent pas votre appétit pour la dinde et les marrons !

mercredi 21 décembre 2016

Je suis aussi Alep

[ Par Brigitte Lannaud Levy ]



Alors que les forces gouvernementales syriennes soutenues pas l'armée de Vladimir Poutine sont en train de prendre le contrôle de l'Est de la ville d'Alep, Amnesty Internationale France a appelé, le 14 décembre dernier, les Parisiens à manifester en solidarité avec les victimes qu'il faut protéger de toute urgence. Les représailles contre la population sont nombreuses: exécutions, tortures, disparitions forcées, détention arbitraires. Femmes et enfants, personne n'est épargné. Une trêve a été demandée pour évacuer les civils et venir en aide aux blessés, elle n'a pas été respectée.



Le rendez-vous était donné Place Stravinsky près du centre Georges Pompidou. Les organisateurs demandaient à ce que l'on soit habillé avec un détail rouge (foulard, bonnet) et des bougies étaient mises à notre disposition pour qu'on écrive le beau nom d'Alep de leurs flammes. Arrivée sur la place, je tombe nez à nez avec l'une des sculptures de la fontaine de Niki de Saint Phalle et de Jean Tinguely: une tête de mort en déséquilibre sur un corps d'acier dont le sourire aux dents, couleur sang, me fait froid dans le dos. Et que dire du pochoir monumental, le "Chuttt" du street artiste Jeff Aérosol, qui semble ordonner le silence alors que nous sommes bien peu nombreux ce soir à crier dans la nuit notre indignation face aux crimes de guerre de Bachar el-Assad. Ce mur peint illustre l'indifférence et le silence de la communauté internationale face à ce massacre.


Je quitte la place qui jouxte Beaubourg où est exposé Cy Twombly. Son affiche fait étonnement sens elle aussi. Car j'ai le coeur gros, qui saigne comme ses pivoines rouge et je ressens un profond sentiment d'impuissance. On dit des fleurs du peintre américain "qu'elles sont gorgées d'eau et de couleurs. Qu'elles sont belles comme la vie et pourtant sur le point de mourir". Comme la population d'Alep. Arrêtons le massacre: #StandWithAleppo.

samedi 17 décembre 2016

Que se passe-t-il au Palais de Tokyo?

[ par Marion Rivolier ]



J'ai vécu une incroyable expérience en visitant la Carte Blanche de Tino Sehgal au Palais de Tokyo. Je ne veux pas trop en dire car c'est la surprise et ce que l'on y vit intimement qui est important...
Tino Sehgal est un artiste britannique qui travaille avec les corps, le mouvement, le langage et leur interaction avec les visiteurs. Le visiteur est emmené dans le mouvement donné par ces personnages déambulant dans un Palais de Tokyo complètement vidé de ses cimaises, baigné de lumière, silencieux.


Je suis assise par terre au sous-sol, une foule se déplace lentement puis tout à coup se met à courir. Soudain, elle s'arrête et nous glisse un mot à l'oreille. Une jeune fille s'installe en face de moi et me raconte sa passion pour l’Égypte ancienne, puis celle pour la calligraphie chinoise qui l'ont amené à s'intéresser à son pays d'origine. Je lui parle de la manière de tenir son pinceau et de peindre avec son corps plutôt qu'avec ses doigts...


Il y a aussi ces conversations face aux murs qui partent d'un mot glissé à l'oreille. Ou le duo émouvant de deux adolescents dans la Rotonde bleu ciel.
Courrez-y, cela se termine le 18 décembre et n'aura plus jamais lieu.

mercredi 14 décembre 2016

Quatre concerts Parisiens, quatre techniques

[ par MatLet ] 

 


Dessiner un concert, c'est toujours un défi. La lumière, la foule, le bruit, il est difficile de croquer dans de bonnes conditions.
Cependant, il est grisant d'essayer de retransmettre visuellement l'énergie et l'émotion que l'on ressent pendant une performance musicale. Et en même temps, surgit cette question : quelle technique utiliser ?

J'ai donc suivi 4 concerts parisiens ces derniers mois, et le premier a été celui de Sonny Troupé et Grégory Privat au Sunset Sunside. L'un en face de l'autre, ils semblent en symbiose, presque en transe. La salle est toute petite et j'ai la chance d'être au premier rang, à un mètre de Grégory. Je les croque donc avec ma technique habituelle : directement au feutre indélébile, j'ajoute quelques traits entre deux soubresauts de Grégory. Puis, une fois les traits posés, j'ajoute l'aquarelle, dans les tons feutrés qui sont ceux d'un club de jazz...
Quelques temps plus tard, me voici au Paris Jazz Festival pour un concert de Bumcello et Magic Malik. Cette fois-ci je suis beaucoup plus loin des musiciens et je suis d'abord saisi par les jeux de lumière de la scène. Qu'à cela ne tienne, je commence cette fois par la couleur ! Je pose les grandes masses, puis je reviens au trait pour ajouter quelques détails aux personnages et à l'architecture. Enfin, j'ajoute du volume avec des couleurs foncées.
Sur la scène, la performance des musiciens est incroyable ! Ils improvisent deux heures durant et je ne suis pas fâché de poser enfin mon carnet pour me mettre à danser avec le public.


Je retrouve Magic Malik à la Petite Halle de la Villette, cette fois-ci accompagné de sa Fanfare XP. La musique est syncopée, un peu déstructurée, folle. C'est décidé : pas de traits, j'y vais directement au pinceau !


Enfin, pour le concert de Yoanna à la Bellevilloise, j'ai fait l'achat d'un pinceau calligraphique Pentel, qui permet de jouer avec les pleins et les déliés et d'obtenir des noirs magnifiques... et indélébiles !
Je pose d'abord un lavis pour rendre l'ambiance feutrée du lieu, puis je me laisse aller au trait.


Avec cette technique, je suis beaucoup plus rapide, car les traits n'ont pas besoin d'être très précis et j'utilise une seule gamme de tons pour les couleurs. J'en profite donc pour m'approcher des musiciens et saisir leurs visages.


J'aime adapter ma technique au moment, au ressenti et au temps dont je dispose. Plus je suis loin des artistes et plus ils sont agités, plus c'est la peinture qui prend le pas par son expressivité. Plus je m'approche et plus ils sont statiques, plus je peux amener du détail par le dessin...
Je ne sais pas quelle technique j'utiliserai la prochaine fois que j'assisterai à un concert... mais j'ai déjà hâte d'y être !

vendredi 9 décembre 2016

Contes de la misère ordinaire au Palais de Justice de Paris

[ par Urban Sketchers Paris à l'invitation de Annick Botrel ] 

 

 


Cette fois-ci, avec les USK Paris, nous voilà au Palais de Justice. Grande première pour certaines ;))) Chambre correctionnelle. Pour les délits mineurs mais passibles d'emprisonnement. Hormis le fait que ce soit un endroit au chaud pour dessiner l'hiver, de surcroît assise, et que les sujets ne bougent pas trop, je ne me lasse pas de croquer tout ce monde sous des lambris chargés d'histoire. Pousser les portes et ne pas savoir ce que l'on va juger est toujours une surprise. Pas toujours réjouissant.
Monsieur X est accusé de filmer sous les jupes des filles. Le bonhomme, la bonne cinquantaine, est dans tous ses états car sa vie privée est d'un seul coup mise en lumière sur la scène publique. Casier judiciaire vierge, comme lui d'ailleurs, il compense son manque en douce... Son avocate, assez convaincante, jouera la souffrance de l'homme pour lui éviter un an de réclusion demandée par le procureur. La prochaine fois, j'irai croquer la vaste salle des pas perdus avant que tout ce beau monde n'emménage dans les nouveaux locaux des Batignolles.                                                                                                                              Annick


J'étais très impressionnée à l'idée d"aller dessiner au Palais de Justice. Mais une fois les portes franchies, accompagnée des autres et bien planquée au fond de la salle d'audience, ça va beaucoup mieux.
C'est un exercice pas si facile de se concentrer sur son dessin tout en écoutant les histoires des prévenus qui se succèdent, mais une après midi vraiment passionnante !                                                              Agnès


Je ne suis pas restée très longtemps dans la salle d'audience, j'ai préféré aller me perdre dans les arches, reflets et perspective à l'infini de la salle des Pas Perdus.                                                                  Marion


C'est ma première visite au Palais de Justice, grâce à l'invitation d'Annick. La salle des pas perdus est un lieu étrange, à la fois solennel et intimiste. Les réverbères éclairent d'une lumière acide le sol de marbre, les statues du sculpteur Bartolomé invoquent les gens du Palais morts pendant les guerres, deux magistrats arpentent l'immense espace avant de rentrer en salle d'audience. Les talons hauts de la magistrate résonnent sous la grande voûte, et rythment son argumentation au fil des pas.
S'agit-il du procès de Jacqueline Sauvage, appel du 24 novembre, condamnation des procureurs, malgré les instances Présidentielles ?                                                                                                                  Claire

samedi 3 décembre 2016

Pologne sur Seine

[ Par Urban Sketchers Paris à l'invitation de Brigitte Lannaud Levy ]

©Annick Botrel 

Pousser les portes de cette librairie polonaise, 123 boulevard Saint Germain à Paris est un voyage dans le temps assuré. Son architecture et son décor sont restés dans leurs jus depuis sa création en 1925. Voilà un lieu au charme slave des plus singuliers, tout à fait idéal pour dessiner bien au chaud au milieu des livres en ces premiers jours de froid sur la capitale.

      ©Brigitte Lannaud Levy                                                                                                  © Agnès Selles 

Arrivées un peu en avance, Agnès Selles et moi-même nous retrouvons dans le café d’en face « le Mondrian » pour croquer depuis la terrasse, la très graphique façade de la librairie. Agnès choisit l’aquarelle et moi l’encre noire. Puis à 10h, une heure avant l’heure officielle d’ouverture au public, c’est Tomek Michalski maître des lieux qui nous accueille, accompagné de Anne Béraud libraire de l’espace francophone. Nous sommes une quinzaine de dessinateurs à investir l’espace des différentes salles armés de nos plumes et nos pinceaux.

     ©Sophie Voisin

Questions plumes d'ailleurs nous ne sommes pas les seuls, à l’étage au rayon polonais, de très beaux oiseaux bariolés nous accueillent et vont attirer l’attention de certains d’entre nous. Sophie Voisin, de sa palette subtile et délicate, nous offre une belle interprétation de cette volière de papier avec vue imprenable sur le boulevard Saint Germain.

© Anne Weber
Les crèches de Varsovie et de Cracovie qui se situent au rayon jeunesse remportent un franc succès auprès des dessinateurs. Pas une mince affaire pourtant, l'édifice est si alambiqué, si baroque avec toutes ces flèches, ces tours et ces bulbes irisés de toutes les couleurs. Celle qui s’y jette sans crier gare avec assurance et détermination c’est Anne Weber qui parvient à saisir toute la complexité de ces crèches sans se perdre dans tous les détails. Son dessin retranscrit à merveille toute la magie du lieu entre beaux ouvrages et meubles peints.

     ©Claire Archenault

Enfin, Claire Archenault avec fraîcheur dans ses couleurs et beaucoup de spontanéité dans son trait a capturé des instants poétiques comme celui où Vallie Fandy croque ces figurines qui jouent au violon ...une polonaise sans aucun doute. Bien d'autres très belles réalisations sont à découvrir sur l'expo Flickr montée à cette occasion par Monique Fort sur Paris Sketchers, merci à elle. Cette journée enchantée nous aura donné à tous un avant goût en couleurs des prochaines fêtes de fin d'année. Et c'est bien agréable. Un grand merci à toute l'équipe de la librairie pour son accueil.

lundi 28 novembre 2016

Clermont-Ferrand, on ne s'en lasse pas!

[ par Martine Kervagoret ]




Il n'est pas question de manquer le rendez vous du carnet de voyage  en novembre ! C'est sur la place Sainte Victoire (ci-dessus) que l'on donne rendez vous aux copains, on se réchauffe dans les cafés et on prend l'apéro en attendant la truffade au 1513 notre restaurant QG.


Derrière la place, rue Massillon, nous étions nombreux à croquer cet hôtel art Déco.


J'aurais aimé dessiner l'opéra en entier mais nous étions en plein vent, avec Cat on s"est contenté d'un détail de la façade.


C'est toujours un plaisir  de dessiner Notre Dame du Port,  je l'adore, c'est la 3ème fois et pas la dernière :).



Mais le rendez vous du Carnet de voyage c'est aussi des rencontres et des échanges avec les artistes qui exposent au polydome . Mes coups de cœur cette année le petit carnet les 'METRO politains' de Mat Let (notre copain du blog), les petits carnets de Paris par arrondissement de l’œil du Pigeon (Patrice Rambaud), les dessins de Jérémy Soheylian, les dessins des copains urban sketchers sur la route des villes d'eaux du Massif central .....et bien d'autres je ne peux pas tous les citer....
Un dernier dessin du taxi Londonien dans le hall avec Corinne et Astrid ...On se retrouve là-bas l'année prochaine ? Et merci Tazab c'était parfait!

lundi 21 novembre 2016

Le Louvre inside et outside

[ par Annick Botrel ]


Cette fois-ci, c'est moi qui ai participé à un stage. Grâce au remarquable talent pédagogique et artistique de Jérémy Soheylian, j'ai pu progresser dans l'approche de la lumière, comprendre les subtilités du cadrage, apprendre à synthétiser plus que dire, faire des choix... Bref, un coup de boost que je vous recommande chaudement !
Temps exceptionnel en cette fin du mois d'octobre. Admirable vue au soleil couchant sur le Louvre depuis la Conciergerie. Petite pause sur les quais depuis la rive droite, face au Pont Neuf et la Conciergerie.


Étude des ombres et lumières sur un tableau de Taunay, peintre paysagiste du XIXe siècle.


Le pavillon Richelieu. Expérience à faire et refaire.

jeudi 17 novembre 2016

Paris, mémoire du 20e arrondissement

[ par Sophie Voisin ]

 



Le 20e - comme d’autres arrondissements de bordure, anciennes zones de carrières - regorge d’allées, d’impasses et de petites maisons. Certaines, mal entretenues ou victimes de la spéculation foncière seront détruites ; d’autres seront réhabilitées après avoir été achetées à des prix souvent prohibitifs. Ainsi change cet arrondissement populaire, comme bien d’autres dans Paris intra-muros. Alors, tant qu’il en est encore temps et avant que pelleteuses et grilles à digicode ne nous empêchent de profiter de leur charme, croquons-les pour en garder la mémoire.




La cité de l’Ermitage, s’ouvre sur une maisonnette au jardin caché sous la verdure. En s’avançant dans l’allée, derrière une superbe grille à double vantail, une maison semble inhabitée depuis déjà un bon moment. Mais le toit est en cours de réparation et j’ai vu entrer deux ouvriers pendant que je dessinais, signe qu’elle n’est pas abandonnée…



Dans mon souvenir, il y avait un garage sur cette parcelle de la rue Orfila. Cela fait déjà un moment qu’il a été démoli. Pour autant aucune construction n’a encore commencé.

dimanche 13 novembre 2016

Un automne marocain

[ par Delphine Priollaud-Stoclet ]


Comme chaque année, j'ai retrouvé avec bonheur les vibrations lumineuses d'Essaouira la bleue.
J'ai sauté à pieds joints dans les flaques d'ombres salée ; je me suis régalée des puissants contrastes qui façonnent la couleur pure en volumes abrupts, du rythme palpitant qui bat la mesure d'une ville si haute en éclats.


Comment résister à la lumière du couchant dégoulinant sur les vieilles coques à retaper. Les hurlements des mouettes rieuses, l'heure de la prière, les derniers poissons étalés sans pudeur, les entrailles à l'air.

Après Essaouira, c'est à Fès et Meknès que je promène mes couleurs. Tapis bariolés, lumières orientales et la vie. Toujours.


Un dernier coup d'oeil sur les toits constellés de paraboles de la médina de Fès avant de reprendre l'avion. Déjà, je songe à l'année prochaine...

mercredi 9 novembre 2016

Jeter l'encre à Paris au Jardin du Luxembourg

[ par Brigitte Lannaud Levy ]

 



Le mois dernier, l'INKtober m'a donné l'occasion de quitter mes aquarelles pour découvrir les joies et la grande liberté de l'encre et de l'eau. Inktober? Kezaco, me diront certains d'entre vous. C'est un défi où chaque jour du mois d'octobre, les dessinateurs illustrent un mot imposé à l'encre. Pour ma part très attachée à la couleur, c'est une véritable découverte, celle de la lumière et de ses contrastes exprimés en noir et blanc.


Partie sur ma lancée INKtober, je ne m'arrête plus. Me voilà, au Jardin du Luxembourg armée de mes pinceaux à réservoir d'encre de Chine pour saisir toute la magie de ce jardin créé à la demande de Catherine de Médicis en 1612 . En ce jour de Toussaint, je m'arrête devant cette sculpture d'Eugène Delacroix où la Gloire (tous seins dehors) portée par le Temps, offre ses palmes au peintre qui reçut une reconnaissance très tardive.


Je quitte le peintre romantique - grand aquarelliste - pour me mettre le long de l'allée d'eau bordée de platanes de la Fontaine Médicis, du nom de la veuve d'Henri IV. Appelée autrefois la grotte, il se dégage de cet édifice sculpté par Ottin une étrangeté baroque qui confère au lieu une atmosphère très particulière. Un peu mystérieuse. Quelques canards qui s'agitent et se chamaillent et c'est l'eau de la fontaine qui vient se répandre sur mon carnet pour donner à l'encre son plus joli effet.


Allez, en cette fin de journée de croquis, une crêpe bien chaude me paraît méritée. Direction l'un des ravissants petits kiosques à douceurs du Luco (comme l'appellent affectueusement les parisiens) où les minots du quartier viennent chercher leur goûter. Un goût d'enfance retrouvé. Ce jardin est magique.

samedi 5 novembre 2016

Nous participons à l'exposition Regards Croisés, Paris - Brésil !

[ par Urban Sketchers Paris ]

 


Notre amie brésilienne Ana Rafful nous a proposé de participer à l'exposition "Paris-São Paulo - Regards Croisés" à Mogi da Cruzes au Brésil du 9 octobre au 20 novembre 2016. Annick Botrel, Brigitte Lannaud Levy, Tula Moraes, Mathieu Letellier, Béatrice Kluge, Hélène Leblanc et Marion Rivolier ont accepté avec enthousiasme et ont envoyé leurs dessins et aquarelles à São Paulo.
Le vernissage a eu lieu le 9 octobre :  plus de 150 personnes pour l'inauguration, le maire, le directeur du département de la culture, la chef du cabinet du tourisme de l'État de São Paulo, des journalistes de la ville et aussi de l'UMC et la Direction de l'Académie des Beaux Arts de São Paulo; un vrai succès pour les artistes brésiliens et français qui exposent.


L'exposition a lieu dans le Maison du Thé, très joli bâtiment avec une belle charpente de bois. Ana s'est occupée de l'accrochage et de l'organisation de l'événement.



Tula Moraes a travaillé sur le thème "Temples Sacrés" et voici sa magnifique Notre-Dame. Matlet a expérimenté le grand format (A3) directement dans le métro, un exploit!


Béatrice Kluge a capté avec brio les reflets des eaux de la Seine et de l'Ourcq. Brigitte Lannaud Lévy a rendu hommage au pays d'accueil de l'exposition avec le bleu profond de la librairie portugaise et brésilienne à Paris.


Annick Botrel s'est intéressée aux rapports entre la végétation et les bâtiments pittoresque parisiens. Marion Rivolier a croisé le regard de personnages solitaires avec le Paris en construction et évolution constantes.


Héléne Leblanc a travaillé sur le rapport de l'architecture pittoresque avec les installations temporaires.
Vous pouvez trouver toutes les photos de l'exposition et du vernissage ici.
Un immense merci à Ana pour son invitation, pour les photos et pour les affiches. Nous espérons qu'il y aura une exposition "retour" à Paris l'année prochaine, nous vous tiendrons au courant.