vendredi 9 décembre 2016

Contes de la misère ordinaire au Palais de Justice de Paris

[ par Urban Sketchers Paris à l'invitation de Annick Botrel ] 

 

 


Cette fois-ci, avec les USK Paris, nous voilà au Palais de Justice. Grande première pour certaines ;))) Chambre correctionnelle. Pour les délits mineurs mais passibles d'emprisonnement. Hormis le fait que ce soit un endroit au chaud pour dessiner l'hiver, de surcroît assise, et que les sujets ne bougent pas trop, je ne me lasse pas de croquer tout ce monde sous des lambris chargés d'histoire. Pousser les portes et ne pas savoir ce que l'on va juger est toujours une surprise. Pas toujours réjouissant.
Monsieur X est accusé de filmer sous les jupes des filles. Le bonhomme, la bonne cinquantaine, est dans tous ses états car sa vie privée est d'un seul coup mise en lumière sur la scène publique. Casier judiciaire vierge, comme lui d'ailleurs, il compense son manque en douce... Son avocate, assez convaincante, jouera la souffrance de l'homme pour lui éviter un an de réclusion demandée par le procureur. La prochaine fois, j'irai croquer la vaste salle des pas perdus avant que tout ce beau monde n'emménage dans les nouveaux locaux des Batignolles.                                                                                                                              Annick


J'étais très impressionnée à l'idée d"aller dessiner au Palais de Justice. Mais une fois les portes franchies, accompagnée des autres et bien planquée au fond de la salle d'audience, ça va beaucoup mieux.
C'est un exercice pas si facile de se concentrer sur son dessin tout en écoutant les histoires des prévenus qui se succèdent, mais une après midi vraiment passionnante !                                                              Agnès


Je ne suis pas restée très longtemps dans la salle d'audience, j'ai préféré aller me perdre dans les arches, reflets et perspective à l'infini de la salle des Pas Perdus.                                                                  Marion


C'est ma première visite au Palais de Justice, grâce à l'invitation d'Annick. La salle des pas perdus est un lieu étrange, à la fois solennel et intimiste. Les réverbères éclairent d'une lumière acide le sol de marbre, les statues du sculpteur Bartolomé invoquent les gens du Palais morts pendant les guerres, deux magistrats arpentent l'immense espace avant de rentrer en salle d'audience. Les talons hauts de la magistrate résonnent sous la grande voûte, et rythment son argumentation au fil des pas.
S'agit-il du procès de Jacqueline Sauvage, appel du 24 novembre, condamnation des procureurs, malgré les instances Présidentielles ?                                                                                                                  Claire

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