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lundi 17 juin 2019

350 sketchers à Dijon pour la 7ème rencontre Urban Sketchers France!

[ par Urban Sketchers Paris ]



La 7ème rencontre Urban Sketchers France s'est déroulée à Dijon du 31 mai au 2 juin 2019.
C'est le groupe Urban Sketchers Bourgogne Franche-Comté qui s'est chargé d'organiser ce bel événement.


Marion Rivolier:
Arrivée la veille à Dijon, plusieurs peintures pour s'échauffer, il est temps de s’attaquer au célèbre ours de François Pompon. Ne pas le dessiner, le garder en réserve, et surtout essayer de capturer ses courbes un peu étranges. Ce sont les arbres et arbustes, en couleurs et en valeurs qui me permettent de le faire apparaître. Je suis à l’ombre des feuillages pour m’abriter de la chaleur et ils portent ombre sur mon dessin, donc pas simple à gérer ... nous sommes aussi beaucoup sollicités par les passants qui se demandent pourquoi tant de gens dessinent. Ils pensent qu’il y a concours de peinture. Quand on leur répond que c’est une rencontre amicale d’Urban Sketchers et qu’il n’y a rien à gagner, ils restent interloqués... de nos jours, rassembler 350 personnes avec aucun prix à la clé leur semble absurde. Et bien pour nous, c’est ce pourquoi nous le faisons, échange et partage dans la générosité et l’amitié!

Week-end réussi grâce à l’équipe organisatrice, à leur gentillesse et à leur gestion impeccable d’un groupe de 350 personnes!


Annick Botrel:
En arrivant à Dijon, je ne m'attendais pas à voir une ville au patrimoine architectural si prestigieux.
Le centre historique a été magnifiquement restauré. Les innombrables églises de toutes les époques et de tous les styles et les maisons à colombages du Moyen-Age cohabitent parfaitement avec les hôtels particuliers du XVIIIe siècle. Le choix du sujet était parfois difficile car les angles de vue étaient nombreux... et compliqués. Que de toits enchevêtrés et de clochers différents ! Question perspective et architecture, nous étions servis. Un vrai régal. Les touristes, nombreux pour ce week-end de l'Ascension, ont été très curieux et bienveillants devant ces ribambelles de croqueurs.
Quant à l'organisation de cette rencontre, bravo. Les parcours étaient très bien faits et les visites spéciales avec Fred le conférencier, passionnantes. Un grand merci à toute l'équipe de Bourgogne-Franche-Comté.


Anne Weber:
C'est par une journée d'automne glaciale et pluvieuse que j'ai visité Dijon il y a une vingtaine d'années ; c'est donc avec un grand plaisir que j'ai découvert un tout autre aspect de cette magnifique ville par un grand week-end ensoleillé !
Le fait que le centre-ville soit en grande partie piéton a rendu particulièrement agréable mon séjour et a facilité les échanges avec les habitants curieux de me voir dessiner assise par terre en plein milieu de la rue de la Verrerie. J'ai choisi de travailler sur un carnet accordéon rempli au gré de mes pérégrinations dans la ville, voici mon morceau préféré : on y retrouve un immeuble art nouveau (surnommé par tous les sketchers "la maison japonaise"), une façade renaissance de la rue des Forges et le fameux ours de Pompon qui m'a permis de fuir la chaleur.
Un grand merci aux organisateurs et en particulier à Fred, dont j'ai particulièrement apprécié les explications pendant les visites privilégiées qu'il nous a permis d'effectuer !


Oludotun Fashoyin:
Me voilà de retour à Dijon après une première visite 13 ans plus tôt.
Alors que je n'étais à l'époque qu'un touriste venu se balader trois heures dans la ville sous la pluie, là je me suis accordé trois jours pour dessiner la ville sous un soleil toujours présent. A l'exception d'un "jardin proche de la gare", en l'occurrence le jardin Darcy, je n'ai rien reconnu de l'époque. Et tant mieux. Je me suis régalé en découvrant rues piétonnes, églises immenses, et places animées, le tout dans le centre ville. Inspiré, je me suis offert le plaisir de croquer la très haute Notre-Dame deux fois sur deux pages. Devant un édifice aussi magnifique, que faire d'autre ? Un grand merci aux organisateurs de cette rencontre très réussie.


Sophie Voisin:
Trois jours, le nez en l’air et le pinceau vagabond, à musarder et découvrir une ville où je n’étais jamais allée. C’est là une partie de la magie des rencontres nationales Urban Sketchers.
Le centre historique contient beaucoup d’immeubles de toute beauté, mascarons grimaçants ou impavides, petites rues pavées, toitures biscornues. J’ai particulièrement apprécié le musée des Beaux-Arts - plutôt bien rénové, hormis une circulation assez improbable - la salle des gisants avec son cortège de pleurants et l’interprétation inspirée et très émouvante qu’en a faite l’artiste dijonnais Yan Pei-Ming.
Mention spéciale aussi au musée Rude où le Départ des volontaires, encadré par deux hauts murs de l’ancienne église St Etienne impressionne par son gigantisme.
A mon tour de remercier les organisateurs pour cette belle rencontre et ces découvertes !


Marie-Christine Compan:
Dijon est une ville très belle où je retournerai dessiner avec plaisir.


A l'année prochaine!

lundi 29 avril 2019

Notre-Dame de Paris, après le feu et les larmes

[ par Marion Rivolier, Mat Let, Annick Botrel et Claire Archenault ]



Marion Rivolier
Comme tout le monde le sait et l’a vu, Notre Dame s’est enflammée lundi soir. Le toit, la charpente et la flèche sont parties en fumée sous les yeux ébahis et affolés des parisiens ...
Samedi, je suis passée la voir. Je l’ai abordée du côté oriental. Depuis le quai d’Orléans, j’en vois l’arrière. Le toit se devine toujours dans le dessin des échafaudages. Une grue émerge entre les deux tours de la façade, on dirait une trace, la mémoire, de la flèche perdue.
Je m’installe sur le quai pour la peindre, une première fois dans son nouvel état. Je sais que bientôt l’échafaudage sera démonté, le vide du toit bâché, le pignon consolidé.
Durant les prochaines années, elle changera souvent de visage… Il y aura probablement quelques aquarelles pour marquer ces étapes.


Mat Let
Je n'aime pas trop croquer les monuments, ils sont complexes à dessiner et puis, ils sont là pour toujours, non ?
Pour tout dire, avant l'incendie je n'avais dessiné Notre-Dame que trois fois : en trente minutes lors d'un stage, en 20 minutes avec une amie pressée et en 1 minute trente (pour un résultat atroce) lors d'une balade sur la seine il y a quelques semaines.
Mais l'incendie m'a choqué comme tout un chacun et m'a prouvé que rien n'est éternel, même pas les cathédrales.
Le soir de l'événement, ma copine m'incite à partager mes dessins sur les réseaux sociaux, mais je n'en suis pas très fier et n'ai pas très envie de partager quelque chose qui ne reflète déjà plus la réalité.
Le lendemain, je me rends sur les bords de Seine pour rendre hommage à la grande dame blessée et capturer son nouveau visage après cette catastrophe historique. Cette fois, je prends mon temps pour l'observer et la dessiner.
Bien que blessée, elle m'apparaît tout de même fière et forte, toujours debout. L'absence de toiture semble presque naturelle, mais la flèche manque plus que tout ! Cette flèche, je la trouvais majestueuse, mais elle était si noire que j'avais hâte de la voir restaurée... ce qui n'arrivera jamais.

La présence d'un carnettiste à cheval sur le parapet en train de dessiner la cathédrale n'a pas manqué d'attiser la curiosité des passants... et des journalistes !
Et me voilà tour à tour en train d'être interviewé par la télé arménienne puis en direct par Cnews.
Je n'ai pas de réflexion particulièrement brillante à offrir aux médias et ils n'arrivent guère à mettre mon dessin en valeur dans leurs images. Mais enfin, les journalistes ont quelque chose d'un peu original à se mettre sous la dent moi je peux appeler ma mère en lui disant que je suis passé à la télé !

Quoiqu'il en soit, je me suis promis de respecter un peu plus la beauté des monuments, maintenant que je sais que comme nous ils sont éphémères, et de revenir régulièrement croquer Notre-Dame au fil de sa reconstruction.


Annick Botrel
J’avais déjà dessiné Notre-Dame en 2016, avec sa flèche et son toit bien visibles. Plus récemment à Noël avec son traditionnel sapin. L’incendie et le battage médiatique qui s’ensuivit conféraient tout à coup à cette vieille dame une touche de « célébrité » supplémentaire. Le soleil rayonnant et la soif d’évènement sensationnel attiraient un nombre croissant de badauds. Plus peut-être que la visite au chevet d’une grande malade. Il manquait la flèche. Une grue ou un bras métallique la remplaçait optiquement, un peu plus courte et coiffée d’une touche orange. De entrelacs des échafaudages déjà présents avant la catastrophe et comme d’une gigantesque toile d’araignée, émergeait une nacelle jaune. Quelque chose clochait et l’ambiance festive autour plutôt incongrue. J’aurais sans doute du traiter cette ferraille noire à l’encre pour donner un côté plus dramatique.


Coté parvis, nous avons réussi à nous glisser juste derrière la banderole rouge et blanche du périmètre de sécurité. J’ai discuté avec un CRS sympa, en plein cagnard, suant sous son harnachement mais ravi d’être dessiné ! Moi aussi, d’ailleurs, j’ai souffert pour ne pas me perdre dans les détails de cette architecture massive mais sophistiquée. Ma tour penche comme si elle allait tomber.
Le plus émouvant et surprenant était ces grands bras métalliques qui s’activaient le long des tours comme des bras de chirurgiens. Des pompiers en orange fluo se déplaçaient sur les balcons comme de minuscules fourmis. Je me serais d’ailleurs bien passée des interviews de journalistes arrivés comme des mouches et me demandant mon ressenti. Le reportage dessiné est sans doute une manière moins intrusive de couvrir un événement. Curieux aussi que la parole déconcentre autant quand on dessine.


Claire Archenault
Je suis passée sans la voir bien des fois.
Je suis passée sur le Pont d'Arcole samedi dernier, et j'ai vu la grande fragilité de cette amie, handicapée, et pourtant vénérée par le monde entier .
Arrivée à 17h30, rue des Chanoinesses, ce 23 Avril 2019, juste 8 jours après l'incendie j'ai posé ma boîte d'aquarelles au sol, le gardien des barrières de protection était gentil et souriant .
Je me suis battue avec mes pinceaux, un papier aquarelle mis à l'envers, mais surtout tous ces félins charpentiers en train de démonter et remonter des échafaudages, ils démontaient les derniers de la flèche, et remontaient pour bâtir protection à dame sans toit, avant que n'arrive la pluie.
J'ai remarqué que les ouvriers de Notre-Dame n'ont ni harnais ni protection, ils étaient 4, pour sauter de gargouille en gargouille, les échafaudages de bois sont déjà là pour soutenir les transepts, mais hélas ce dur labeur n'est pas considéré à sa juste valeur.
Aujourd'hui j'apprends que l'enquête judiciaire se tourne vers l'entreprise qui les embauche…
J'ai baptisé mon dessin Notre-Dame des Travailleurs.

lundi 4 février 2019

Dessins et performances à la Bibliothèque Forney pour la Nuit de la Lecture 2019

[ par Urban Sketchers Paris à l'invitation de Marion Rivolier ]



Marion Rivolier 
Le groupe Urban Sketchers Paris a été invité à croquer la Nuit de la Lecture à la Bibliothèque Forney.
Nous étions une bonne vingtaine à braver le froid et l'humidité de ce samedi soir. Mais l'ambiance dans la bibliothèque était très chaleureuse.
J'ai commencé par une aquarelle de la performance, "On lit ou on regarde un dessin?" du collectif Les Traces Habiles: trois conteurs, en mouvement, disaient des textes sur le dessin et la création alors que l'artiste Olivier Marty dessinait en direct. C'était intense et dynamique, pas un moment de répit.


J'ai pris quelques photos au fur et à mesure de la performance. Puis nous avons assisté à une intervention poétique, jouée et dansée, déambulatoire dans trois lieux de la bibliothèque, par la Compagnie Le Monde Devant, dont vous découvrez les dessins de Sylvain, ci-dessous.




Sylvain Cnudde 
J'ai bien connu la bibliothèque Forney lorsque j'étais étudiant, pour avoir travaillé sur un projet fictif de logo et de charte graphique pour le lieu et les expos qui y sont organisées. Aussi, lorsque Marion m'a proposé d'y dessiner lors de la nuit de la lecture avec les Urban Sketchers Paris, je n'ai pas pu résister à l'envie de revenir dans ce lieu magique qu'est l'Hôtel de Sens.
Habitué à dessiner des concerts noise/rock dans les caves de bars parisiens, je n'ai pas trop été dépaysé lorsqu'il s'est agit de croquer un contrebassiste dans les escaliers. Ça s'est un peu corsé lorsqu'il a fallu essayer de capter les mouvement de la danseuse contemporaine qui l'accompagnait. Mais ça m'a fait travailler davantage ma gestuelle et ma mémoire visuelle immédiate.



Les phases de lectures étaient de fait plus calmes et laissaient plus de temps pour détailler les dessins. Mais je me suis toutefois aperçu que j'avais beaucoup de mal à dessiner et écouter en même temps ce qui se disait ! Heureusement qu'il n'y avait pas d'intéro surprise à la fin, on m'aurait encore dit que je passais mon temps à gribouiller dans les marges au lieu de prendre des notes !



Annick Botrel 
La bibliothèque Forney, spécialisée dans les métiers d'art et techniques, n'est autre que l'ancienne résidence des archevêques de Sens. C'est l'un des plus beaux hôtels particuliers parisiens et un rare témoin de l'architecture médiévale civile.
J'ai donc choisi de dessiner cette nuit de la lecture, non en fonction des interventions plastiques proposées - encore moins des lectures ;) - mais plutôt par rapport à l'espace somptueux de la salle du premier étage. Je n'ai vraiment pas eu, comme certains courageux, l'envie de croquer en plein froid la cour intérieure. Une autre fois, sous une température plus clémente.
C'est le contrebassiste et la liseuse costumée devant l'étonnante balustrade gothique qui m'ont inspirée. Le violet de la robe faisait un écho intéressant à la couleur chaude de la contrebasse. Et ces deux-la ne bougeaient pas trop ! Il suffisait de mémoriser les attitudes du musicien.
En revanche, la danseuse, au corps svelte et noir et au petit minois de souris, était captivante. Animée par la lecture des participants, elle ondulait. Vraiment impossible pour moi à figer.En tous cas, un vrai plaisir de dessiner dans cet endroit chargé d'histoire, la nuit tombée.


Delphine Priollaud-Stoclet
Jet d'encre
Je me suis laissée dessiner au rythme des mots, des respirations, des chuchotements, des mouvements de corps et d’esprit qui animèrent ce soir-là la Bibliothèque Forney.
L’encre et l’aquarelle écrivaient davantage qu’elles ne décrivaient, à toute vitesse. Je rature, reprends, laisse en suspens une ligne, une tache. Tant pis.
Le présent bascule à toute vitesse dans le passé.
Le dessin reste, comme il est.

Terminons par une photo de groupe, tout le monde n'est pas présent mais cela fait un beau souvenir!
A bientôt pour de nouveaux rendez-vous.

jeudi 10 janvier 2019

Mon beau sapin....

[ par Annick Botrel ]



Je déteste les fêtes et la fièvre acheteuse qui va avec... sauf les sapins. Il deviennent les stars de la saison. Chaque marque, magasin, place ou marché de Noël rivalise de créativité et de somptuosité. C'est au fond la fête à la paillette et le triomphe du cône dans tous ses états pour mieux supporter les jours gris et courts. Il y en a pour tous les goûts : naturels ou fabriqués, sobres ou clinquants, gigantesques ou minuscules, etc mais tous brillent de mille feux. Ce qui n'est pas simple à traduire en dessin.
Celui des Galeries Lafayette est un véritable monument sous la verrière colorée. Magique ! Comment traduire ces éclats de lumière multicolores ? Après une rapide ébauche pour mettre en place le sapin, et surtout la structure de la voûte, j'ai commencé à mettre la couleur. Finalement, j'ai abandonné l'idée de départ de préciser au feutre les éléments. Pas nécessaire. Ici la couleur structure l'espace.


Celui du parvis de Notre-Dame est majestueux mais beaucoup plus sobre et classique. Ici pas d'ostentation sur un emplacement religieux. Et pas vraiment eu envie de m'attarder dans le froid. Donc croquis rapide.


Ceux du Bon Marché m'ont enchanté mais posé beaucoup de souci d'un point de vue valeurs. L'idée de transformer ces cônes verts en parapluies à l'envers est du plus bel effet. La blancheur de l'ensemble était le meilleur atout pour mettre en avant les sapins très sombres. Mais cette blancheur ambiante était difficile à transcrire. La structure des escalators ne pouvait se dessiner clairement que sur des espaces plus sombres.


Enfin, à Boulogne-Billancourt, le traditionnel sapin de Noël trône au milieu de la Place Marcel-Sembat. Il semble régir, comme un agent de la circulation, le flot incessant de voitures. Ce n'est pas un séquoia mais sa hauteur est impressionnante. En fait, c'est un mât, sur lequel sont accrochées des plateformes cylindriques en diamètre dégressif. Ces plateformes accueillent une trentaine de sapins de taille normale jusqu'au sommet. Serrés les uns contre les autres, ils ne font qu'une masse d'où cet effet de taille XXL.
Et pour l'anecdote, mais sans dessin, je suis passée avenue Montaigne, pour moi la plus belle avenue de Paris, loin devant les Champs Elysées. Dior a habillé sa devanture d'une incroyable sapin tout blanc composé d'une vingtaine d'animaux sauvages enchâssés dans des guirlandes et feuilles de papier. Le tout pesant 750 kg et ayant nécessité 7 jours de montage ! Somptueux, incontournable et impossible pour moi à dessiner. Qui veut relever le challenge ? L'éclairage de l'avenue est tout aussi aussi magique. Les arbres, sans feuilles, habillés de multitudes de leds, ressemblent à une forêt de Prunus en fleurs. Finalement, les sapins m'aident à passer les fêtes !

En attendant de vous revoir, je souhaite à tous les sketchers parisiens et du monde entier une très belle année 2019.

jeudi 3 janvier 2019

SketchSwap Paris-Barcelone : le tirage au sort

[par Urban Sketchers Paris à l'invitation de Sophie Voisin et Mélanie Ménard King]



Dessin de MatLet

Ce samedi 15 décembre, c’était le grand jour du tirage du SketchSwap, l'échange de dessins entre Paris et Barcelone. Après une après-midi à croquer sous la grande nef du Cent Quatre c’est au Grand Café que nous nous sommes retrouvés pour découvrir quel dessin allait être attribué à chacun.



Certes, les 55 participants n’ont pas pu tous être présents. Il y avait les virus de l’hiver, un tiers des stations de métro fermées, une météo peu clémente, et les obligations personnelles des uns et des autres. Malgré cela, nous étions tout de même une trentaine à assister à l’événement.


Dessin Annick Botrel

L’éclairage du café étant un peu minimaliste, MatLet et Annick se sont mis à l’œuvre pour croquer notre tablée. Chacun tirait un numéro, le dépliait - parfois fébrilement - avant de découvrir quel dessin portait ce numéro.
Nous avons ensuite tiré des numéros pour nos camarades absents. Les dessins leur seront remis lors des prochaines rencontres Urban Sketchers Paris au mois de janvier.


Quelques-uns des dessins envoyé par les sketcheurs barcelonais

Tout le monde a été impressionné par la qualité des œuvres envoyées par nos amis barcelonais. Nous espérons bien sûr qu’ils seront aussi satisfaits de notre production.
L’ensemble des 110 dessins est visible en ligne en cliquant sur ce lien

N’hésitez pas à regarder, à partager. Et à postuler pour le prochain échange !



Et un grand merci aux organisatrices parisiennes, Mélanie et Sophie et aux organisateurs barcelonnais!

lundi 29 octobre 2018

Boulogne-Billancourt passé et présent

[ par Annick Botrel ]



Dans mes pérégrinations autour de chez moi, je suis tombée sur cette petite bicoque. Enchâssée entre des immeubles modernes, elle résiste encore la modernisation du quartier. Jusqu'à quand ? Elle est sans doute un vestige de l'activité de blanchisserie de la ville. En tous cas, ce contraste surprenant m'a beaucoup ému.


Autre quartier, autre genre. L'espace Landowski, construit dans en 1990, est un clin d'œil au passé architectural des années 30. Son avancée en forme de proue de paquebot ressemble à la Villa Ternisien construite par Pingusson en 1936.


Un air de ressemblance aussi pour l'Angle, ex-bâtiment de l'Equipe, construit en 2008 dans le nouveau quartier du Trapèze. 


Et voici l'inspirateur des deux précédents immeubles. Rien ne se crée, tout se transforme !

lundi 27 août 2018

Le Porto-Off des Parisiennes au Symposium Urban Sketchers 2018 : perspectives !

[ par Urban Sketchers Paris à l'invitation de Claire Archenault ]


Rua da Casino da fonte Vila Nova de Gaia [par Claire Archenault ]

USK Symposium Off, cela veut dire des rencontres, avec 800 sketcheurs sur le site historique de cette belle ville, des échanges en anglais, en espagnol, en portugais, en langues asiatiques. Cela se passe cette année en Europe, et nous avons pu nous joindre plus facilement à cette énergie partagée de dessinateurs, architectes, illustrateurs et peintres du monde entier.. Chacun(e) d'entre nous en a rencontré, carnet et matériel à la main, aimer dessiner est le leit-motiv , et nous échangeons entre deux escaliers, deux points de vue, ces moments précieux, clins d’œil au regard de l'autre, dans son humanité.

Etre en Off à Porto, c'est choisir parfois l'autre coté de la rive pour observer la formidable vue des maisons au bord du Douro, la circulation des bateaux, des voitures, le téléphérique qui monte au château,  dans une lumière estivale magique.
Mon goût pour les scènes de vie, a pu trouvé ici de formidables points de vue, que j'ai tenté de restituer par l'aquarelle en direct, sur un carnet "fait maison" avec un  beau papier Fabriano 300 gr. [Claire]

 Vila nova de Gaia composition [par Sophie Voisin ]

"Vila Nova de Gaia, en traversant le Ponte Dom Luis, est réputée pour ses caves et ses chais.
Le long du quai, on croise toutes les grandes maisons de vins de Porto mais c’est la jolie façade Art Déco d’un des plus anciens clubs d’aviron du Portugal qui m’a attiré l’œil.
Plus tard, cherchant l’ombre des ruelles latérales, j’ai croisé Half Rabbit, une création éclatante de Bordelo II, dont j’avais déjà admiré le Raton Laveur à Lisbonne.
Cet artiste portugais, deuxième du nom, (son grand-père était peintre) recycle des déchets, pièces automobiles ou appareils ménagers, pour créer de gigantesques animaux colorés qu’il accroche aux murs. Une manière interpeller le passant sur le désastre écologique que représente notre société de consommation et son impact sur la nature.
Les Parisiens peuvent voir son Castor au 87 rue du Chevaleret." [Sophie]

Ponte Dom Luis   [par Annick Botrel]

"Le magnifique pont métallique qui enjambe le Douro est l'œuvre d'un disciple de Eiffel (fin du XIXe siècle).
L'élève a dépassé le maître car je le trouve plus élégant que celui de Eiffel, construit juste en amont.
Je l'ai dessiné en plein soleil, depuis les escaliers qui le surplombent. Comprendre sa structure est essentiel pour le dessiner correctement.
J'ai quand même cuit une bonne heure et demi pour venir à bout de la chose !" [Annick]

Composition d'éléments remarquables d'architecture portuguaise [par Anne Weber]

Anne de son coté, a assemblé dans une composition très subtile, différents sites de Porto pour nous décrire les richesses de cette ville, en balayant  les époques allant de l'art roman  de la cathédrale à l'Art Nouveau de la Praça da Liberdade , nous livrant ainsi un reportage visuel  très complet...

Cais da Ribera [par Annick Botrel] 

 "La praça da Ribeira est le cœur du quartier historique de Porto.
Ses maisons colorées pour la plupart recouvertes d'azulejos, sont typiques du Portugal. Ce fut le coin le plus arrosé de Porto...le point de rencontre des Urban Sketchers France en fin de journée ainsi que le lieu officiel des Drink & Draw pour le Symposium !"[Annick]

 Libreria Latina, rua da Banharia [par Anne Weber]

Galeria de Paris restaurante  [ par Claire Archenault]

A deux pas de la librairie Lello, la rue Galeria de Paris  abrite le restaurant du même nom, havre de paix en mi-journée et menu très attractif … Faute d'avoir été tamponné mes aquarelles au Symposium, j'ai quand même eu comme preuve de mon passage à Porto le tampon de ce restaurant , tout couvert  de boiseries, et décoré de voitures années 60, et d'un énorme Grosminet jouant du tuba sur le comptoir.
A Porto, au vinho verde, santé, saude !

lundi 30 juillet 2018

D'une rive à l'autre


[ par Annick Botrel ]


De loin, dessus ou dessous, j'aime les ponts. C'est un axe de passage entre deux mondes. A chacun son style et son époque. Ici la passerelle d'Alfortville au confluent de la Seine et de la Marne. Particulièrement laide avec ses poutrelles en béton armé... quoique.... les graffeurs en ont fait un endroit haut en couleurs et plein de créativité ! L'occasion pour moi aussi de tester des apports plus picturaux en regard.



Toujours à Alfortville, une autre passerelle, plus ancienne, où passe le TGV. Une architecture métallique austère qui s'accommode bien du feutre pinceau à encre de chine. Enfin, un autre pont, assez moderne, dont le vert caraïbes ajoute une étrange note exotique à ce panorama urbain sans grand intérêt. Association de verts bien différents.


La Passerelle des Arts, magique avec sa perspective centrale. En premier plan, une femme assise sur le banc faisait opportunément écho à la coupole de l'Institut. Comme quoi un obstacle peut s'avérer intéressant !



Enfin, un canal sur la Marne. Curieusement, moi qui aime les personnages car ils donnent vie à un lieu, sont absents des images.... A refaire avec plus de vie !

dimanche 17 juin 2018

Rencontre nationale Urban Sketchers France à Aix en Provence

[ par Urban Sketchers Paris ]


[Le beffroi de l'hôtel de ville - dessin de Anne Weber]

C'est à l'invitation des sketchers d'Aix en Provence que se sont rendus en masse les sketchers de toute la France du 1er au 4 juin derniers pour la rencontre nationale Urban Sketchers France. Selon les organisateurs, ce sont plus de 350 croqueurs qui ont arpenté la ville!

[dessin de Oludotun Fashoyin]
Le week-end a commencé sous les meilleurs auspices par une distribution de goodies par le sponsor de l'événement, Hahnemühle. Tout le monde s'est ensuite dispersé pour aller croquer selon ses envies au gré des parcours proposés par les organisateurs.

[dessin de Annick Botrel]
Le nom Aix vient du latin aqua (eau) et la ville était une station thermale reconnue depuis l'Antiquité. Il en reste de nombreuses fontaines de toutes tailles que l'on croise au hasard des rues ou que l'on ne peut pas manquer comme celle de la Rotonde qui nous a servi de point de ralliement durant le week-end.

[dessin de Agnès Selles]
Aix en Provence c'est aussi des bâtiments en pierre jaune, des petites rues très animées mais surtout la ville natale de Cézanne!

[dessin de Marie-Christine Compan]
Ce fut un vrai plaisir de retrouver les anciennes connaissances et d'admirer leurs carnets mais aussi de rencontrer de nouveaux adeptes motivés.
Un grand merci aux organisateurs, c'était vraiment chouette!
Rendez-vous est pris pour l'an prochain à Dijon autour du 1er juin!

dimanche 13 mai 2018

Lieux insolites

[ par Annick Botrel ]


L'hiver, pas toujours facile de trouver des lieux au chaud qui varient des musées et des cafés pour y dessiner confortablement. Ici, c'était à Ground Control, un ancien site de tri postal de la SNCF, près de la Gare de Lyon. Endroit étrange relevant du hangar, un lieu de créations pluridisciplinaires, d'expérimentation et de découverte autour de la vie en ville. Un peu comme l'était Grand Train dans le 18°et la Recyclerie. Un espace avec cafés au mobilier recyclé où l'on peut jouer au flipper, musarder dans des galeries photo, prendre un café dans un autobus amarré sur le macadam, etc. J'attends avec impatience (et la bande à Sophie j'espère !), les beaux jours pour y dessiner en extérieur... car en hiver, le hangar n'est pas chauffé.


Autre lieu cette fois, le Pavillon des Canaux. Sur le quai de la Loire, cette "maison" est un "coffice" (coffee+ office + expos éphémères + animations, etc). Je n'ai pas réussi d'ailleurs à trouver la fonction originelle de cette bâtisse plantée sur le bassin de la Villette. Aves ses différentes pièces, salle à manger, salle de bains, salon, cuisine, ce lieu branché par excellence est vraiment très sympa pour y en prendre un café et y dessiner... et sans qu'on vous houspille pour laisser la place à d'autres consommateurs ou sans qu'un planton vienne vous dire "techniques sèches uniquement" !

Autre lieu encore hautement inspirant où je venais pour la première fois, le Musée de la Chasse et de la Nature, en plein Marais. Les anciens hôtels particuliers Guénégaud et Mongelas abritent désormais d'étonnantes collections d'animaux empaillés mais aussi des œuvres d'art contemporain sur le thème de la nature. Téléscopages très réussis et souvent plein d'humour. Un gigantesque cabinet de curiosités dans une ambiance feutrée et parfois inquiétante. Expo incontournable à voir en ce moment du célèbre peintre Garouste.

La partie droite de mon dessin était tellement raté que j'ai plié ma feuille pour masquer les dégâts et y dessiner la partie droite de la panthère. J'ai alors collé un papier sur la partie ratée pour en refaire un autre dans la continuité du premier.