lundi 29 mai 2017

Yarnbombing ?

[ par Agnès Selles ]


Yarnbombing, mais qu'est -ce-que c'est ?
C'est l'art d'entourer le mobilier urbain avec du tricot pour mettre de la couleur dans la ville. Et c'est la préparation de cet événement, dans le cadre du festival Onze bouge, que j'ai suivie dans les différents rendez-vous du 11ème arrondissement de Paris.
A la maison des métallos, les tricoteuses ont été un peu étonnées et amusées de la présence de deux dessinatrices discrètes qui essayaient de croquer leurs gestes rapides !


Deux semaines plus tard à la Trockette, café atelier , les tricoteuses étaient déjà habituées à notre présence et ont posé avec plaisir. Nous y avons rencontré Zak, l'artiste associé au projet qui anime le groupe avec une grande énergie et  gentillesse communicatives. Lui a aussi a été pris pour modèle, tricot à la main.


 Un mois plus tard, c'est une équipe de dix dessinateurs qui est venue se mélanger autour des grandes tables aux très nombreuses tricoteuses (et tricoteurs !) Vu de loin, entre pelotes de laine et boîtes d'aquarelle, on ne savait plus trop qui maniait les aiguilles ou les pinceaux !

vendredi 26 mai 2017

Jolie brochette de Urban Sketchers à Brest à l'invitation de Lapin!

[ par Marion Rivolier ]

 


Avec une quinzaine d'autres Urban Sketchers, j'ai été invitée par Lapin à exposer au Festival des Carnets de voyage, Ici & Ailleurs à Brest, mi mai. Nous exposions ensemble dans deux grands espaces, espaces que nous avons transformés en Cabinets de Curiosités :  accumulation de dessins, carnets, vitrines, caisses et boîtes en tous genres et petits accessoires, tous plus étranges les uns que les autres : crânes et os d'animaux, reptiles, coquillages, bocaux, etc. Cela créait un ensemble assez étonnant!
L'aquarelle ci-dessus présente ma partie (avec un marionnettiste agrandi à l'échelle humaine), celle de Joao Catarino (en train de dessiner) et au fond, on devine Guillaume Duval, le régional de l'étape, qui nous a fourni la plupart des accessoires.


De l'autre côté, de l'allée, c'est un concours permanent de caricatures entre Lapin, Lolmède et Pierre Amoudry. Ils ne nous ont pas loupé! A gauche, Marielle Durand dessine le groupe. Nous avons passé trois jours à peindre, dessiner, rencontrer le public, rire et trinquer. L'équipe du festival est engagée et passionnée et nous a accueilli merveilleusement.


Damien Roudeau a lui aussi invité une joyeuse bande d'artistes ainsi que des musiciens qui nous ont régalé de leurs chants. Pendant ce temps là, les dessinateurs dessinaient sur un grand papier kraft derrière eux au rythme de l'accordéon. Ce moment était très intense et fascinant.
Rendez-vous dans deux ans pour le prochain festival!

mardi 23 mai 2017

À Paris, procès de braqueurs-djihadistes

[ par Brigitte Lannaud Levy ]



En ce début d'année, j'ai eu la chance de bénéficier d'une accréditation de dessinatrice pour le procès de quatre hommes jugés devant la cour d'assises spéciales de Paris pour braquage et djihadisme. J'ai pu ainsi dessiner ces audiences sous haute tension dans des conditions optimales. Installée dans le carré réservé aux journalistes, juste en face du box des détenus, armée de mon grand carnet de Moleskine 21x29, j'ai saisi sur une double page cette impressionnante salle Voltaire située dans le vestibule de Harlay du Palais de justice.


L'un des accusés, supposé schizophrène, les yeux dans le vagues, comparaissait libre. Il semble avoir été entrainé malgré lui dans cette terrifiante affaire et se montre accablé par les charges qui pèsent sur lui. Il risque de partir en détention de longue durée à l'issue du procès. L'autre, dans le box est un ancien braqueur radicalisé en prison, c'est lui le chef de gang. Refusant de s'expliquer, il est resté muré et prostré dans son silence. Seules les écoutes téléphoniques retranscrites nous permettront d'entendre sa voix et ses funestes intentions. La salle tremble des projets de tuerie qui sont les siens et dans lesquels ils voulaient entraîner ses acolytes.


Le Président de la cour mène les débats avec une grande maîtrise et beaucoup de clarté dans l'exposé des faits. La haine des accusés pour l'occident est telle qu'ils souhaitaient braquer un "butin halal" dans un bureau de poste pour financer le terrorisme et assassiner à l'arme de guerre des "coufards" ou mécréants, plus particulièrement des enfants comme l'avait fait leur idole Mohamed Merah en mars 2012. Terrifiant. Mon crayon en tremble.


Dernier jour d'audience, je change de point de vue et me place dans le public pour saisir la cour de face. Celle-ci est composée uniquement de magistrats. C'est toujours le cas dans le cadre d'affaires liées au terrorisme. Je change de support et dessine à l'encre sur une planche de papier lisse bookbinders design. Je sors accablée de cette semaine éprouvante de procès. Ces terroristes là, ont été arrêtés et condamnés à temps avant leur passage à l'acte, mais qu'en est-il des autres restés dans l'ombre?...glaçant.

samedi 20 mai 2017

Bizarreries spatiales à Barcelone

[ par Sophie Voisin ]

 

Carrer de Pere IV (sketchcrawl final)

A la mi-avril, nous étions une trentaine de sketchers d’une bonne dizaine de nationalités différentes à participer au workshop USK « Space Oddities », organisé par Isabel Carmona, Swasky et Lapin.

Le cadre de nos expérimentations était Poblenou, un quartier populaire de Barcelone en voie de gentrification. Voyant disparaître toutes les petites maisons anciennes au profit de grands ensembles hôteliers sans charme, Lapin a entrepris une vaste opération de recensement dessiné et nous a très gentiment fait profiter tout au long du stage de sa parfaite connaissance des lieux.
Cependant, notre but premier était d’explorer les différentes manières de représenter l’espace, autrement que par la perspective classique.
Le premier matin Isabel nous a demandé de définir l’espace par des grandes masses : peindre d’abord le ciel et le sol, puis dessiner les bâtiments et tous les éléments solides. Pas question de se perdre dans les détails, le croquis est rapide et le résultat efficace :

Carrer de Sancho de Avila
Plus facile que la perspective sphérique à laquelle elle nous a initié le lendemain, et très décontractant…
Swasky nous a fait tourner la tête avec l’espace éclaté d’une place vue comme une boîte dont on aurait rabattu les côtés. Puis avec l’utilisation de points de vue multiples dans un même dessin pour décrire un lieu :
Terrain vague vu à partir de trois points de vue différents.
Enfin Lapin nous a fait tordre les lignes dans des perspectives curvilignes ou sphériques. Le croquis d’ensemble, ça allait encore, mais quand il a fallu partir d’un détail de premier plan pour, par contamination, introduire l’arrière-plan, j’avoue avoir eu quelques difficultés à tout faire entrer dans ma page. D’autant que je me suis laissé distraire par les reflets des bâtiments dans un pare choc d’une superbe voiture ancienne. Mais le principe est compris…

Passage d'Ali Bei
Beaucoup de pistes à explorer, donc, pour sortir du cadre habituel de notre représentation de l’espace. Et comme toujours, de belles rencontres avec des participants et des intervenants sympathiques et talentueux…

mardi 16 mai 2017

Docteur Sketchy avec Docteur Mabuse

[ par Annick Botrel ]

Docteur Sketchy est un atelier de dessin éphémère. Une occasion de dessiner des personnages costumés dans des lieux à chaque fois différents et en lien avec le thème. Cette fois-ci - grande première pour moi et accompagnée de Sophie - le thème était "le Docteur Mabuse" (film muet de Fritz Lang - 1922) au Cirque Electrique de la Porte des Lilas. Une ambiance de tripot de luxe berlinois sous la République de Weimar.


Choisir dans les six ou sept acteurs, SA PAUSE. Impossible de tout dessiner. Changement toutes les 15 minutes.



Un show façon Loïe Fuller, une lumière toute en pénombre, des visages grimés, des chapeaux, des cascades de perles, des postures invraisemblables que je n'ai pas réussi à rendre, etc... Un vrai régal. Et en prime, la projection du film de Fritz Lang, mis en musique par un groupe de rock psychédélique. A quand la séance suivante ?????

vendredi 12 mai 2017

Zooms sur le Jardin du Luxembourg

 [ par Anne Weber ]

 


Outre le bassin principal et le palais du Sénat que tout le monde connait, le jardin du Luxembourg recèle de nombreux trésors.
Dans le prolongement de la rue Soufflot se trouve une bande de pelouse ; à chaque extrémité, une statue : celle de l'acteur grec attire qui déclame le texte écrit sur son parchemin attire tous les regards...à moins que ce ne soit le Panthéon que l'on aperçoit derrière lui ?


A deux pas de là, la Fontaine de Medicis passe pour être l'un des lieux les plus romantiques de Paris. En hiver, l'endroit est un peu triste avec pour seule verdure les volutes de lierre placés de chaque côté du bassin. En fin d'après-midi au printemps, la lumière est magnifique ; elle vient éclairer la scène dramatique qui se trame sur le décor du fond : Polyphème découvrant Galatée dans les bras d'Acis : on devine la colère du cyclope amoureux devant la pose alanguie des deux amants !

lundi 8 mai 2017

#USK10x10 se poursuit à Paris !

[ par Urban Sketchers Paris ] 

#Usk10X10 a de nouveau pris avec bonheur ses quartiers à Paris dimanche 10 avril dans les environs de la Gare de l'Est et du Canal Saint-Martin.


Le workshop du matin, "Murs d'expressions", transforme une rue déjà un peu étrange et bizarre en véritable street atelier : Delphine, surnommée pour l'occasion Mary Poppins par une participante, a sorti de son (pas si gros) sac à dos une multitude de couteaux à peindre, tubes, palettes, pots, pastels, liants, fusains, craies grasses, feutres, crayons, aquarelle, encre de Chine, brou de noix... Un inventaire à la Prévert pour transposer des techniques habituellement peu utilisées en extérieur en mode Urban Sketching.


L'objectif : observer la matière du mur, ses altérations, son histoire et s'en inspirer pour créer la peau d'un mur in situ en utilisant des techniques inédites : marouflages, lacérations, drippings, patines, mix media, intégrations de collectes sur site (écailles de murs, poussières, débris) etc. A la limite de l'abstraction et plus proche de la peinture que du croquis, cette approche permet de se libérer des conventions graphiques (lignes, couleur, valeurs) pour aborder cette fois-ci la ville sous l'angle de sa texture au sens physique du terme. En toute confiance...


Dans un second temps, Delphine a proposé de travailler sur le mur image-message : ici, une oeuvre de street art flamboyante avec un mot peint dans l'air du temps. Où comment recréer un tableau dans le tableau à partir du tout ou du fragment réinventé...
Enfin, les participantes ont dessiné une vue perspective du site de manière plus habituelle, au trait... mais sur un support inhabituel aux réactions surprenantes : un morceau de papier de soie qui se froisse, se déchire, diffuse, s'envole. Ou comment quitter sa zone de confort... Marouflé en transparence pour s'intégrer aux peintures précédentes, le croquis joue sur le contraste graphisme / matières avec bonheur.


Le workshop de l'après-midi consacré aux flux urbains (les gens et le mouvement), toujours animé par Delphine, a démarré dans la Gare de l'Est par un briefing consacré au positionnement des personnages et au repérage des connections entre les éléments qui composent la succession des plans dans l'espace. En y intégrant les gens, à la bonne place, à la bonne taille et à la bonne distance, bien sûr ! Une simple affaire de point de vue, finalement.


Puis Delphine procède à une rapide démo pour expliquer comment bousculer ses habitudes afin d'insuffler plus de spontanéité, de mouvement et de vie dans le dessin : en commençant par exemple par poser la couleur, en dessinant tout en même temps avec synthèse et globalité, en amenant une ligne qui serpente dans la couleur sans l'enfermer, en ouvrant les yeux et les contours... Pendant ce temps, Marion croque Delphine et les participantes attentives et curieuses.


Hop, c'est parti pour un premier sketch Gare de l'Est, puis on enchaîne par une mise en situation sur le parvis de l'Eglise Saint-Laurent, face à un carrefour brut de décoffrage : passants, voitures, bus, mobilier urbain, architecture conjuguent à tous les temps les multiples facettes des flux urbains.


Une journée passionnante et de belles rencontres malgré une météo maussade mais sèche... Merci à vous toutes pour votre énergie et votre enthousiasme et vivement la prochaine session, le 14 mai au Marché d'Aligre.

jeudi 4 mai 2017

Entre buildings et oeuvres d'art pour le 55ème SketchCrawl à La Défense

[ par Urban Sketchers Paris ]

 


Le 55ème SketchCrawl s'est déroulé à La Défense par un temps gris, venteux et un peu frais. Mais la quarantaine de sketchers ne s'est pas découragée et a pris à bras le corps ce challenge fait d'immeubles aux centaines de fenêtres, de sculptures monumentales aux couleurs éclatantes et de grues de travaux!
Le journée a commencé par un petit café réconfortant, les forces prises, les sketchers se sont éparpillés sur l'esplanade de la Défense. Certains se sont attaqués au Pouce de César, d'autres au Grand Stabile Rouge (dit l'Araignée Rouge) de Calder et les derniers ont aimé jouer avec les reflets du bassin Takis.
Pour le déjeuner, les plus courageux ont pique-niqué sur la pelouse sous un doux rayon de soleil, alors que les frileux se sont restaurés à la cafétéria.
L'après-midi, les nuages gris ont envahi le ciel et ont permis de jouer avec une grande gamme de gris colorés! L'arche de La Défense devient alors le cadre idéal à ces expérimentations.
La journée s'est terminée dans un café pour un Drink and Draw chaleureux et riche en discussions et partage de dessins.


Vivement le prochain SketchCrawl et d'ici là, n'hésitez pas à nous rejoindre pour dessiner. Tous nos rendez-vous sont sur le groupe de discussions de Urban Sketchers Paris sur Flickr.
Merci à tous pour votre participation et pour vos magnifiques dessins!

lundi 1 mai 2017

Se vende!

[ par Claire Archenault ]


Xativa, un petit bourg proche de Valencia, Espagne, une région magnifique et à l'abandon  Tout est à vendre là-bas!   Mes couleurs d'aquarelle ont fondu dans mon sac à dos, je n'ai que très peu noté mes impressions visuelles. J'étais en bonne compagnie, avec échanges de vie et de paroles,  mais impossible de me concentrer sur le reportage en dessin.
Xativa, little town near Valence, Spain, beautiful country , but deserted, one of 10 houses to sell!
My water-paintings deleted by the sun , I was with very proximate friends, to exchange about life  and stories of each one, , I did not was concentrated on drawing report!Absoluty not!

a coté de chez moi ,  Paris 20 
De retour à Paris, j'ai posé mon sac à roulettes, et fait un petit croquis tout près de chez moi, avec les immeubles 1930 qui pavanent et  en fond de scène, l'hôpital Tenon
Back home, I just   desired  to draw the beautiful Parisian buildings , in a minimalist expression,  with the glance of  spanish space and  sky...