[ Par Brigitte Lannaud Levy ]
Le rendez-vous était donné Place Stravinsky près du centre Georges Pompidou. Les organisateurs demandaient à ce que l'on soit habillé avec un détail rouge (foulard, bonnet) et des bougies étaient mises à notre disposition pour qu'on écrive le beau nom d'Alep de leurs flammes. Arrivée sur la place, je tombe nez à nez avec l'une des sculptures de la fontaine de Niki de Saint Phalle et de Jean Tinguely: une tête de mort en déséquilibre sur un corps d'acier dont le sourire aux dents, couleur sang, me fait froid dans le dos. Et que dire du pochoir monumental, le "Chuttt" du street artiste Jeff Aérosol, qui semble ordonner le silence alors que nous sommes bien peu nombreux ce soir à crier dans la nuit notre indignation face aux crimes de guerre de Bachar el-Assad. Ce mur peint illustre l'indifférence et le silence de la communauté internationale face à ce massacre.
Je quitte la place qui jouxte Beaubourg où est exposé Cy Twombly. Son affiche fait étonnement sens elle aussi. Car j'ai le coeur gros, qui saigne comme ses pivoines rouge et je ressens un profond sentiment d'impuissance. On dit des fleurs du peintre américain "qu'elles sont gorgées d'eau et de couleurs. Qu'elles sont belles comme la vie et pourtant sur le point de mourir". Comme la population d'Alep. Arrêtons le massacre: #StandWithAleppo.
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