dimanche 12 février 2017

Deux saisons à la Philharmonie de Paris

[ par Bérengère Hurand et Béatrice Kluge ]

















Béatrice Kluge
Le bâtiment de Jean Nouvel offre le double avantage d'une belle terrasse dominant le parc de la Villette, et d'une architecture complexe aux multiples points de vue possibles.
Béatrice et moi avons commencé par le haut, histoire de dominer notre sujet. On était début octobre, le vent était doux et les arbres de la Villette encore verts.
Les dessinateurs ont le droit de s'installer sur la terrasse, mais attention ! Les vigiles craignent qu'on tombe (en traversant, par inadvertance, la double rambarde). Ils sont vigilants, les vigiles : alors on doit reculer, au risque de couper un peu notre dessin, mais la prudence n'a pas de prix.
La vue est magnifique : on voit clairement le Sacré Coeur, les tours de l'avenue de Flandre et celles de l'avenue Jean Jaurès.

Bérengère Hurand
On a aussi une belle vue surplombante sur la Grande Halle et ses Folies rouges.
Si on fait le tour de la terrasse, on peut aussi dessiner le périphérique et les Grands Moulins de Pantin, mais c'est moins pratique de s'asseoir (ceci dit, c'est aussi moins dangereux - nous avons vraiment choisi l'endroit le plus dangereux).

Début janvier, nous sommes retournées à la Philharmonie pour dessiner le bâtiment. Impossible de se tenir dehors dans le froid pour le dessiner de l'extérieur ; mais dans le hall d'entrée, il y a de nombreuses possibilités. Le Café du rez-de-chaussée est entièrement vitré et donne sur le parc et la Grande Halle. S'il est fermé, on peut librement s'asseoir par terre dans le hall pour profiter de la vue, au chaud derrière la vitre. C'est ce que nous avons fait.

Béatrice Kluge
Les lignes et perspectives sont assez compliquées à comprendre et à rendre. Ce matin-là, la lumière, un soleil d'hiver bas et éblouissant, venait principalement d'en face, mais aussi de côté, par les ouvertures de l'architecture. Cela rendait d'autant plus difficile la saisie de l'ensemble.

Bérengère Hurand
Les faux-plafonds "fakir", faits de lamelles métalliques qui évoquent les picots anti-pigeons, mais à l'envers (des picots anti-chauves-souris ?), captent la lumière d'une manière aléatoire. Un casse-tête pour les dessinateurs.
Après l'automne, après l'hiver, il faudra retourner à la Philharmonie au printemps.

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