mardi 21 février 2017

Le XVIIIème aux crépuscules

[ par MatLet ] 


Depuis quelques semaines, j'ai la chance de travailler à domicile et de pouvoir m'accorder du temps pour dessiner. Mais il fait froid et le temps que ma volonté l'emporte sur ma fainéantise, il est souvent plus de 16 heures quand je sors enfin, mon carnet à la main.
Il y a à cela deux conséquences : la première, c'est que je n'ai pas le temps de m'aventurer très loin dans Paris. J'ai donc décidé de croquer les rues du XVIIIème arrondissement, de préférence les plus proches de chez moi.


La seconde conséquence, c'est qu'il fait rapidement nuit. Tandis que je fais les lignes de mon croquis, je vois la lumière changer en permanence. Pour ce premier croquis, j'ai un peu paniqué en voyant le jour décliner et puis finalement j'ai aimé les lumières de la ville sur ma rue.


Sur le chemin de Lamarck-Caulincourt, se trouve la Cave, un café que j'aime bien, notamment parce qu'il y a de la musique live tous les dimanches après-midi.
Je décide donc de lui rendre hommage, séduit par la perspective à deux points de fuite que m'offre la rue. Pendant mon travail sur les lignes, le ciel est gris, bouché. Puis soudain, aux alentours de 17h30, miracle : le ciel s'enflamme ! Je saisis mes pinceaux et je m'occupe des couleurs ! L'instant est fugace, il faut le saisir de suite.


Rue Versigny, par un jour de beau temps, j'avais aperçu les ombres des cheminées sur d'autres cheminées. Je m'étais donc promis de revenir croquer les toits. Mais le soir où je suis venu, le crépuscule m'a joué des tours : rien, pas de lumière chaude, pas de contraste, l'atmosphère est passée du gris au bleu nuit sans transition. Je m'abstiens donc de peindre...
Le lendemain, tandis que je travaille chez moi, je vois, encore vers 17h30, que le ciel est bleu mais que les nuage s'empourprent ! J'attrape mon matériel et je fonce rue Versigny.
J'arrive exactement au bon moment : une cohorte de petits nuages oranges traînent derrière mes immeubles, les toits bleus rosissent... Il faut faire vite, la lumière change constamment et le bleu prend vite le pouvoir... Pas d'ombres sur les cheminées par contre, soit j'étais en retard, soit le soleil n'était pas assez puissant.
Je rentre chez moi satisfait d'avoir finalement pu capturer cette lumière unique et déterminé à continuer cette série. Cependant, quelque chose me chagrine : continuer ces croquis signifie continuer à rentrer chez moi frigorifié et à me coller au chauffage pendant une demi-heure pour revenir à la vie ! Vivement le printemps !

2 commentaires:

  1. Courage, continue avec grosses chaussettes et mitaines... J'aime bcp ces dessins et leurs petits nuages roses !

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  2. Magnifique Mathieu. J'aime bcp.Ça devient de plus en plus BD les histoires raconté par tes traits

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